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Protestation à entretenir pour une Algérie unie,selon le Dr Bochemal
Les événements de Ouargla en février 1962 :Non au partage de l'Algérie
Publié dans La Tribune le 25 - 02 - 2014


Nasser Hannachi
C'est une lecture puisée au fond de la trame que vient nous livrer le
docteur Bouchemal, fils de M. Bouchemal Ahmed dit H'mioud, l'un des membres de la réunion secrète ayant précédé la journée de protestation à Ouargla du 27 février 1962 et dont le but était de faire échouer le plan machiavélique élaboré par les autorités françaises. «L'Algérie traverse actuellement une période sérieuse de son histoire depuis l'indépendance jusqu'à nos jours. Nous allons célébrer incessamment la journée de ‘‘Unité Nationale'' en commémoration aux événements qui se sont déroulés à Ouargla au mois de février 1962. C'est là, sous la pression conjuguée de la lutte héroïque de notre peuple, dans les quatre coins du pays et les exigences de la communauté internationale, que le gouvernement français s'est décidé enfin à trouver une solution négociée au problème algérien», c'est en substance le message greffé par
M. Bouchemal qui a souhaité apporté un éclairage à ce sujet pour le moins évoqué brièvement. Les événements qui se sont déroulés à Ouargla en 1962 avaient un objectif sans détour, «s'opposer au partage de l'Algérie». Et ce dessein a été mis sur l'échiquier politique à plusieurs reprises et à chaque fois il fut mis en échec par la volonté du peuple algérien. «Au dernier round, les négociateurs français prétendaient que lors de l'achèvement de la colonisation les territoires du Sud étaient considérés comme ‘'terra res nulluis'' autrement dit des terres abandonnées qui ne sont la propriété de personne», éclaire notre interlocuteur, à partir de témoignages recueillis et coupés. «Pour fonder sa thèse et duper l'opinion publique internationale, le gouvernement français dépêche une délégation conduite par le ministre des Territoires du Sud sur Ouargla, dont l'objectif principal est de prendre contacte
avec les notables de la ville pour les convaincre d'adhérer à leur thèse. Ce plan prévoyait de scinder l'Algérie en deux territoires distincts: le Nord et le Sud. Comme cela s'est
déjà produit en Corée au Viêt-Nam, au Yémen...
Les pratiques du colonialisme sont connues, le peuple algérien est aguerri, il a toujours su déjouer les plans sordides du colonialisme.
Il faut rendre un grand hommage aux chouyoukhs des zaouïas et chefs de tribus qui ont refusé toute compromission qui met en péril l'unité de la nation.» Cette perspective a été vite avortée dès lors que les «chefs historiques de la wilaya VI décidaient d'organiser une grève générale pour contrecarrer les arguments fallacieux -après avoir été informés de la visite de la délégation française et de sa mission- et prouver au monde que les populations du Sud sont
solidaires derrière le Front de libération nationale et que leur mère patrie est l'Algérie»,explique encore notre interlocuteur soulignant que son intervention n'est pas fortuite. Cela dit sur le plan interne la manifestation «a permis
de consolider la cohésion du peuple et a réaffirmé son adhésion à la cause nationale. Le Gpra est le représentant légitime», dira M. Bouchemal avant de mettre en exergue le plan extérieur qui a vu une célérité dans les cours des négociations et «a mis en échec la stratégie impérialiste basée sur le concept ‘'diviser pour régner‘'».
«Max Lejeune persona non grata»
Le chef politico-militaire de la zone 4 de la wilaya VI, région 5, l'officier Mohamed Chenouf, rapporte le Dr Bouchemal, ordonne le 23 février 1962 (13 Ramadhan 1381 de l'hégire) à l'Organisation civile du Front de libération nationale (OC/FLN) d'organiser une journée de protestation et de grève contre la présence de M. Max Lejeune à Ouargla, et ainsi faire échouer toutes les manœuvres qui tendent à discréditer le Gpra et ses revendications légitimes. Sans attendre, une réunion s'est tenue dans la discrétion absolue et a regroupé six membres (M. M. Bouchemal Ahmed dit H'mioud, Jaani Ali, dit Chaambi,
Rahmani Larbi dit la clinique, Belmir Mabrouk dit Mahboul, Agherib Nouredine, dit Nouari, et Bendakhis Ferhat dit El Bariki). Ils ont débattu des points concernant la logistique, la mobilisation, le renseignement et la confection de l'emblème national. «Chacun des membres est investi d'une mission, en plus il doit recruter des membres pour mobiliser et sensibiliser le maximum de citoyens. C'est ainsi que des groupes d'action ont été formés», relate notre interlocuteur en se basant sur le récit de son père. «Le premier souci des organisateurs réside dans la faisabilité de livrer l'information, les moyens de communication étaient très limités. La mobilisation des uns et des autres a permis de joindre toutes les tribus de la région qui ont répondu comme un seul homme», ajoutera-t-il
Le sud algérien un no man's land éphémère ...aux yeux du colonisateur
Poursuivant son récit, l'orateur fera une halte sur le Sahara : «Longtemps considéré comme un no man's land et régi par une loi scélérate dite loi du 24 décembre 1902. Cette loi fut, à maintes reprises, modifiée par les autorités coloniales, pour assurer uniquement la gestion de leurs intérêts et préserver un rôle politique et militaire prépondérant dans la région. Ce vaste désert ne s'apprêtait pas, certes, à un développement agro-économique et, en plus, il était incompatible avec un mode de vie à l'Européenne. Le Sahara, suite naturelle du Nord, les liens ancestraux, la religion, les langues (tamazight et arabe), les traditions et même l'homme de l'Atlas, sont les témoins vivants d'une entité harmonieuse, soudée et séculaire d'un vaste pays.» Une configuration qui sera remaniée à la guise des Français, notamment après le déclenchement de la lutte armée. «La découverte de pétrole dans la région de Hassi Messaoud en 1951 et les prospections dans d'autres bassins s'avèrent très concluantes», explique notre même source, qui est allée plus loin dans sa vision en considérant que «les évènements actuels dans la région sont les signes amers d'une volonté politique planifiée qui s'inscrit dans une stratégie néocoloniale». La promulgation de la loi du 10 janvier 1957 étant une optique de réaménagement du Sahara algérien dans le but de contrôler les richesses énergétiques et le maintien d'une puissance militaire pour mettre sous la loupe tous les pays subsahariens.
N. H.


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