Finies les longues files d'attente devant les guichets de la légalisation des papiers administratifs, dans les APC et dans les daïras, à travers tout le pays. Pas dans l'immédiat mais dans un avenir très proche. Une affaire de quelques jours seulement, sauf s'il y a opposition ou réserves au niveau du gouvernement ou des deux chambres de l'APN, chose qui paraît improbable. En effet, a assuré, jeudi à l'APN, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, le décret portant annulation de la légalisation des copies des documents originaux sera soumis au gouvernement la semaine prochaine. L'information a été donnée, fin octobre dernier, par voie de presse. Le ministre l'a confirmée hier, lors de la séance en plénière consacrée aux questions orales. Et le ministre d'assurer que «cette mesure sera à même d'aplanir à 75% les entraves bureaucratiques». Ces mêmes entraves bureaucratiques dénoncées par de nombreux citoyens, à maintes reprises, las de subir notamment l'anarchie qui règne dans les services de l'administration algérienne et les pertes de temps énormes que cela produit. Tayeb Belaïz, qui appuie désormais les revendications citoyennes en la matière, cite pour exemple la commune de Mohammadia (Alger). Celle-ci, soutient le ministre, «reçoit quotidiennement 10 000 copies de documents originaux à légaliser». Il affirme qu'il est «insensé qu'une instance ou ministère donnés émettent un document puis exigent au citoyen d'en faire légaliser la copie». Partant de là, «les instances officielles, dont les communes, les daïras, les wilayas et les administrations n'ont aucunement le droit d'exiger des documents originaux. Elles sont plutôt appelées à en vérifier l'authenticité auprès des services concernés», a-t-il dit. Instruction donc est donnée aux services concernés dans un objectif clair d'alléger toutes les procédures administratives, et rendre la chose facile aux citoyens et aux employés des APC et des daïras qui, eux aussi, en souffrent. Pour ce qui est des risques de falsification de certains documents, M. Belaïz soutient que «le citoyen est responsable de ses actes dont il devra répondre devant la justice en cas de faux». Pour rappel, depuis quelques temps, l'administration algérienne fait l'objet d'une série de changements pour réduire, un tant soi peu, la charge sur les différents partenaires. L'autre objectif étant de faciliter les retraits des documents et la constitution des dossiers. Le changement premier a porté sur la généralisation des extraits de naissance 12 et 12 S à toutes les communes, alors qu'ils étaient limités aux communes de résidence. L'autre changement est celui de la suppression du casier judiciaire dans le dossier de délivrance du passeport. Le ministère de l'Intérieur «est en passe de mettre au point une procédure d'une grande utilité, laquelle permettrait à tout citoyen, où qu'il se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, d'accéder aux informations auprès des communes, des daïras, des wilayas et des administrations publiques», a indiqué le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales à l'APN. Voilà qui annonce de bonnes perspectives, le citoyen ne pourrait en réclamer davantage dans l'immédiat. Malheureusement, ces changements sont accompagnés par quelques autres problèmes. Il s'agit particulièrement des erreurs nombreuses relevées dans l'état civil. C'est un problème assez sérieux qui doit être pris en charge sans tarder en raison des désagréments causés au citoyen. K. M.