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L'Algérie proposera des correctifs à l'Accord d'association avec l'UE avant fin 2016 L'Accord n'ayant pas eu les effets escomptés sur l'économie algérienne
Deux rencontres entre l'Algérie et l'Union européenne auront lieu cette année à l'effet de proposer des correctifs à l'Accord d'association. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur du suivi des accords bilatéraux et directeur général du Commerce extérieur par intérim au ministère du Commerce, Saïd Djellab, lors de la 7e édition des débats du Forum de chefs d'entreprises (FCE). La première rencontre aura lieu vers la fin du mois de mai prochain alors que la seconde est prévue avant la fin de l'année en cours, a précisé M. Djellab selon qui l'évaluation de l'Accord est en train de se faire avec la partie européenne laquelle se dit prête à revisiter l'Accord en question. «Nous avons deux mois devant nous pour achever cette évaluation», a-t-il indiqué avant d'ajouter que la partie algérienne examine, entre autres, les correctifs à apporter à cet Accord et les moyens d'augmenter l'offre exportable vers l'Europe. «Pour la partie algérienne, ces correctifs ne peuvent être apportés que sur la base des priorités qui doivent être définies au niveau des différents ministères concernés notamment ceux de l'Agriculture et de l'Industrie», a souligné M. Djellab. Selon lui, l'Accord qui a été négocié dans un contexte «très particulier dominé par le politique» doit être intégré dans la stratégie commerciale et industrielle de l'Algérie. «Le premier bilan établi en 2010 avait relevé que les démantèlements avançaient vite au détriment des industries nationales qui sont pratiquement fébriles et menacées (…). En 2015, c'est le même constat qui est relevé», a-t-il déploré. Et d'ajouter qu'à travers les démantèlements il y avait un schéma, une mécanique qui devrait répondre à une logique interne de compétitivité de produits, mais «malheureusement ce n'était pas le cas», a-t-il encore déploré. M. Djellab a rappelé que le dernier bilan a démontré que l'Accord n'a pas atteint les objectifs escomptés comme la promotion des exportations hors hydrocarbures ou le développement des investissements directs étrangers. D'ailleurs, «ce bilan est partagé par l'opinion publique et même par la partie européenne», a-t-il reconnu. Pour rappel, le Conseil des ministres tenu en octobre 2015 sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait considéré nécessaire de réévaluer les volets économique et commercial de l'Accord d'association avec l'UE «qui n'a pas réalisé les objectifs attendus en matière d'investissements européens en Algérie». Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l'Union européenne se sont établies à seulement 12,3 milliards de dollars sur dix (10) ans contre 195 milliards de dollars d'importations algériennes auprès de cette zone. B. A.