Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'Algérie propose de revoir le système et les structures de l'UMA A la 34e session du Conseil des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb Arabe aujourd'hui à Tunis
La 34e session du Conseil des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) s'ouvre aujourd'hui à Tunis. Cette session devra se pencher sur une évaluation objective et globale du bilan de l'action maghrébine et les moyens de la renforcer pour relever les défis et répondre aux aspirations des peuples de la région, mais sera également une occasion d'approfondir la concertation et la coordination entre les pays membres de l'UMA concernant les questions politiques, régionales et arabes d'intérêt commun La 34e session du Conseil des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) s'ouvre aujourd'hui à Tunis. Cette session devra se pencher sur une évaluation objective et globale du bilan de l'action maghrébine et les moyens de la renforcer pour relever les défis et répondre aux aspirations des peuples de la région, mais sera également une occasion d'approfondir la concertation et la coordination entre les pays membres de l'UMA concernant les questions politiques, régionales et arabes d'intérêt commun. Elle sera également l'occasion pour l'Algérie de réitérer sa proposition de revoir le système et les structures de l'UMA. En effet, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel qui représente l'Algérie à cette rencontre, a reçu hier le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), Lahbib Benyahia. Une rencontre qui a porté sur la situation actuelle de l'Union maghrébine et ses perspectives d'avenir. M. Messahel a eu l'occasion de réitérer la proposition algérienne de revoir le système et les structures de l'Union du Maghreb arabe (UMA) afin de l'adapter aux mutations en cours et de lui permettre de relever les défis régionaux et internationaux actuels. En fait, l'Algérie propose depuis 2012 de revoir ce système et les structures de l'UMA afin de permettre à la région de faire face notamment au terrorisme, la migration clandestine et le trafic de drogue, comme l'a précisé M. Messahel dans une déclaration à l'APS. Pour le ministre, les statuts qui régissent l'UMA depuis 27 ans «ne sont pas adaptés aux mutations internationales en cours». C'est pourquoi, a-t-il dit, «l'Algérie n'a eu de cesse de plaider pour la réforme des structures de l'Union et la révision de ses textes constitutifs qu'elle tient pour révolus». La relance de l'UMA est tributaire de la relance de l'économie dans la région, a estimé M. Messahel. Ce qui implique donc que la relance de l'UMA n'est pas chose acquise en raison de la conjoncture difficile des pays de la région. La Libye est dans le chaos sous le poids du terrorisme, la Tunisie cherche à se stabiliser et éviter la menace de ce fléau et l'Algérie subie de plein fouet les répercussions de la crise économique mondiale. Economiquement, la Mauritanie n'est pas dans une meilleure situation. Pour rappel, l'Union du Maghreb arabe, créée en 1989, ambitionnait de favoriser la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux entre les Etats membres et l'adoption d'une politique commune dans tous les domaines, notamment économiques. Un statut régional avancé qui allait permettre de se positionner économiquement dans un monde qui compte actuellement quatre zones économiques régionales (UE, Asean, Alena, Sadc, Cédéao…). Les pays membres de ces zones avaient bien compris l'importance de la mise en place d'un cadre régional pour avoir du poids à l'échelon international. Ce n'est pas le cas du Maghreb arabe qui, après plus de 25 ans, ne trouve toujours pas la capacité de régionalisation des économies maghrébines et cela en raison de la crise politique dans le Maghreb qui creuse la fracture entre pays. Pourtant, l'Algérie a tenté, cette année encore, d'appeler à la relance de l'UMA. Le président Bouteflika a adressé une correspondance aux chefs d'Etats de la sous-région à l'occasion de la célébration de l'anniversaire de la création de l'Union maghrébine (UMA). Dans ce courrier, le chef de l'Etat a parlé d'intégration maghrébine et de solidarité. «Je saisis cette occasion où sont réaffirmées les aspirations des peuples maghrébins à l'intégration et à l'unité, pour vous réitérer la ferme détermination de l'Algérie à poursuivre l'action commune avec tous les pays maghrébins pour consolider ce projet historique», a écrit le Président ajoutant que «ce projet constitue un jalon essentiel et demeure le cadre idoine de l'intégration et d'une concertation fructueuse à travers l'accélération de la modernisation des structures de notre Union, le développement de ses institutions et la révision du plan d'action suivant une approche globale et étudiée». En dépit de ces appels, le gel du Grand Maghreb se poursuit. H. Y.