Tant que l'Etat-Providence était là, il n'était nullement question pour les directions de clubs de trouver d'autres sources de financement telles celles du mécénat, sponsoring et surtout celles qui devraient répondre à des techniques de management dignes, et tellement ordinaires sous d'autres cieux, comme celles qui consisteraient d'abord à s'autofinancer plus sérieusement à partir des recettes de stade et des produits dérivés du club à travers le merchandising. Non ! Les dirigeants algériens du football ne savent pas faire cela et ceux qui sont censés les mettre sur ce chemin ne font rien pour la bonne et simple raison qu'ils n'en ont pas les compétences et sont surtout débordés sur leurs ailes depuis l'instauration du football professionnel et la situation continuera d'empirer de saison en saison d'autant plus que selon le président de la LFP, la situation reviendra à la «normale» la saison prochaine. Par «normale» il faut comprendre le retour à l'effectif de 25 joueurs. Donc, bonjour les dégâts. Au début de la saison et crise financière oblige la Ligue de football professionnel (LFP), via son président qui a multiplié les déclarations et écumé aussi bien les plateaux de télévision notamment celles des chaînes privées, que les studios de la radio et les rédactions de la presse écrite, a laissé entendre et surtout croire que dans le but de permettre aux associations sportives professionnelles d'obtenir un répit financier pour la saison 2016-2017, leurs effectifs avaient besoin d'être revus à la baisse. Etrange décision alors que tout laisserait à croire, voire devrait inciter justement les responsables du football national à drainer le maximum de pratiquants. Tant pour le bien des personnes intéressées sur bien des plans mais aussi pour la bonne vigueur du football sachant que les sélections nationales gagneraient tellement à se renouveler de manière constante. La raison est donc simple pour ne pas dire simpliste parce qu'elle est forcément incongrue : parvenir à diminuer les charges des clubs. En fait, c'est beaucoup plus la diminution d'une masse salariale en constante et phénoménale évolution qui était l'objet de cette «drastique» mesure. Paradoxalement, ce qui se voulait une invitation à la gestion rigoureuse des deniers publics et pourquoi pas dans la foulée installer des méthodes normalisées de gestion, conformes à l'activité d'autant plus que désormais les clubs de football ont pris le titre de société sportive par actions et n'ont pas pris l'orientation souhaitée car la réduction des effectifs des clubs de football a plutôt débouché sur une augmentation vertigineuse des masses salariales. Selon des statistiques, certes arbitraires mais approchant quelque peu la réalité, la masse salariale des associations est évaluée à 80% de l'ensemble des charges, c'est dire que le reste des activités censées développer la discipline n'a toujours été qu'une vue de l'esprit. En faisant passer le nombre de footballeurs de 25 à 22, les instances sportives ont imaginé et surtout cru que cette mesure «intelligente» de gestion à laquelle ils contraignaient les clubs, allait quand même leur permettre de souffler sur le plan financier pour constater, sans aucune marge de sursis, c'est-à-dire au moment même où le marché des recrutements et autres bricoles d'embrigadement de joueurs étaient ouverts que les tiroirs caisses de ces mêmes clubs alimentés par l'Etat servaient surtout à semer à tous vents les deniers publics, autrement dit celui des contribuables. Tant que l'Etat-Providence était là, il n'était nullement question pour les directions de clubs de trouver d'autres sources de financement telles celles du mécénat, sponsoring et surtout celles qui devraient répondre à des techniques de management dignes, et tellement ordinaires sous d'autres cieux, comme celles qui consisteraient d'abord à s'autofinancer plus sérieusement à partir des recettes de stade et des produits dérivés du club à travers le merchandising. Non ! Les dirigeants algériens du football ne savent pas faire cela et ceux qui sont censés les mettre sur ce chemin ne font rien pour la bonne et simple raison qu'ils n'en ont pas les compétences et sont surtout débordés sur leurs ailes depuis l'instauration du football professionnel et la situation continuera d'empirer de saison en saison d'autant plus que selon le président de la LFP, la situation reviendra à la «normale» la saison prochaine. Par «normale» il faut comprendre le retour à l'effectif de 25 joueurs. Donc, bonjour les dégâts. A. L.