Dans le cadre de la concertation entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif autour de la citoyenneté pour l'environnement, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a procédé hier à Blida, à l'ouverture des travaux de la 3e Rencontre avec le mouvement associatif pour la région Centre, après celles de l'Est à Sétif et de l'Ouest à Tlemcen. L'objectif de cette rencontre de deux jours qui se tient à la salle des conférences du chef-lieu de wilaya de Blida, est, en premier lieu, le renforcement du partenariat pouvoirs publics-société civile dans le domaine de la protection et la préservation de l'environnement que le département d'Abdelakder Ouali considère comme un véritable défi à relever. Dans le cadre de la concertation entre les pouvoirs publics et le mouvement associatif autour de la citoyenneté pour l'environnement, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a procédé hier à Blida, à l'ouverture des travaux de la 3e Rencontre avec le mouvement associatif pour la région Centre, après celles de l'Est à Sétif et de l'Ouest à Tlemcen. L'objectif de cette rencontre de deux jours qui se tient à la salle des conférences du chef-lieu de wilaya de Blida, est, en premier lieu, le renforcement du partenariat pouvoirs publics-société civile dans le domaine de la protection et la préservation de l'environnement que le département d'Abdelakder Ouali considère comme un véritable défi à relever. Le wali de Blida, Abdelkader Bourazli, a indiqué, lors de son allocution d'ouverture, que l'engagement du gouvernement pour la prise en charge des problématiques de l'environnement s'est traduit par l'élaboration d'une stratégie nationale et de son plan d'action qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République. Cet engagement, selon lui, est réaffirmé et consolidé par l'introduction d'un article, le 68e, dans la constitution amendée qui consacre le droit du citoyen à un environnement sain. Ce saut constitutionnelle, indiquera le wali, octroie au citoyen un nouveau droit qui s'ajoute à ses droits fondamentaux et conforte ainsi le rôle de la société civile dans le domaine. M. Bouazli mettra par la suite en relief les efforts consentis par le ministère des Ressources en eau et de l'Environnement pour consolider le partenariat pouvoirs publics et société civile en faveur de l'environnement et du développement durable. Concernant la wilaya de Blida, le wali a fait savoir que 60 opérations de réaménagement des espaces verts, une opération d'éradication des marchés parallèles et une autre de nettoyage des cimetières, entre autres actions, ont été effectuées afin de préserver l'environnement et redonner à la ville et la région une image adéquate. Cette wilaya dispose de 177 stations d'épuration, 125 Centres d'enfouissement techniques (CET), 29 centres de tri de déchets ainsi que 150 décharges. M. Bouazli ne manquera pas d'exprimer son contentement vis-à-vis de l'extrême importance accordée par les pouvoirs publics à la préservation de l'environnement, tout en affichant sa volonté d'œuvrer davantage pour accompagner tous les efforts dans ce sens. Pour sa part, M. Ouali a tenu à saluer la forte volonté des responsables de cette wilaya, à leur tête le wali, qui ont apporté leur contribution et exprimé leur intention d'en faire plus pour la protection de l'environnement. Toutefois, le ministre ajoutera que rien ne changera en matière d'environnement sans l'implication et la contribution de tout un chacun, société civile, pouvoirs publics, associations, etc. «On ne peux pas parler du développement durable et d'environnement sans l'implication des citoyens. Nous avons lutté contre le terrorisme et nous avons relevé tant de défis, donc avec de la volonté nous pourrons gagner la bataille liée à l'environnement», a-t-il affirmé. «2 500 associations à travers le territoire nationale s'activent pour prendre en charge la problématique environnementale. C'est une épreuve difficile qui consiste en l'intensification des efforts, mais je suis persuadé que l'on va concrétiser des résultats probants en matière d'environnement, qui constitue une démarche nationale. La constitutionnalisation de l'environnement est un véritable acquis, sachant que ce ne sont pas tous les pays qui l'on fait», ajoutera-t-il. M. Ouali dira que douze lois renforcent et évoque l'environnement, alors qu'il n'y en avait qu'une en 1983. Il a en outre évoqué tout ce qui a été fait et enregistré en matière de développement et de modernisation de son département. «Après toutes les avancées enregistrées, il faut donc un retour sur investissement. Je refuse aujourd'hui de parler de l'environnement pour un seul département. Je considère que l'environnement concerne tous les autres départements, c'est l'affaire de tous et non pas la mission du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement», affirme le ministre. Si l'environnement est en danger, notre économie le sera également, soutient le ministre. «L'équation est claire, l'environnement relie tous les départements du gouvernement, et, malheureusement, il y a des gens qui continuent à ignorer l'importance de sa protection. C'est la raison pour laquelle nous devons conjuguer tous les efforts pour changer les comportements et changer ainsi notre vision liée à l'environnement», explique-t-il. «La communication, la sensibilisation et l'information demeurent primordiales pour concrétiser nos objectifs. Aujourd'hui, nous abordons la problématique environnementale de point de vue économique», ajouter-t-il. M. Ouali insistera à ce propos sur la mise en œuvre d'une charte locale pour dégager des solutions idoines consacrant la protection de l'environnement, sans omettre de mettre l'accent sur la nécessité de mettre en service d'un observatoire national sur l'environnement pour s'informer davantage et communiquer en toute clarté sur les problèmes environnementaux. Concernant la lutte contre la pollution et les pollueurs, M. Ouali dira que le ministère ne tolère pas les comportements et les dépassements de certains des opérateurs économiques qui portent atteinte à l'environnement. «Nous avons entamé des enquêtes pour lutter contre l'informel des déchets qui engendrent des dépassements graves contre l'environnement», a-t-il affirmé. A Noter que cinq ateliers sont prévus pour cette rencontre, à savoir : «Education, sensibilisation environnementale et volontariat pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens», «Implication de la société civile dans la protection», «Restauration et valorisation des écosystèmes», «Vers un partenariat pouvoirs publics-société civile», et «Protection des ressources en eau : quel rôle pour la société civile ?» Le ministre a préconisé la mise en place d'un sixième atelier sur l'évaluation des politiques liées à la protection de l'environnement. Les recommandations de ces ateliers seront dévoilées aujourd'hui et soumises au ministre. Dans l'après-midi, M. Ouali a mis sa casquette de ministre des Ressources en eau et s'en est allé encore une fois en campagne contre son gaspillage. Il faut tout d'abord lutter contre le raccordement illicite et les fuites d'eau qui font perdre beaucoup à l'économie nationale, répétera-t-il. Mieux, il préconisera même de gratifier les services de l'ADE qui feront preuve de célérité pour réparer des fuites d'eau. «A mon sens, ça serait très pratique d'accorder une prime pour les agents relevant de l'ADE et qui interviennent sur le terrain dans les plus bref délais pour régler les fuites d'eau, ça serait une bonne idée pour encourager et motiver davantage les agents à signaler et à intervenir rapidement afin de lutter contre les fuites d'eau et le raccordement illicite», dira-t-il. «Il est plus que nécessaire d'inculquer aux générations montantes le sens de l'économie d'eau. Il faut leur expliquer comment notre pays a souffert pendant des années pour s'approvisionner en eau potable. Dans les années 1990, l'alimentation en eau potable se faisait un jour sur trois […], c'est la raison pour laquelle nous sommes tous obligé de faire attention à nos comportements liés à l'utilisation de l'eau», ajoutera-t-il. Le ministre a évoqué en outre, la nécessité de mettre en place des mécanismes idoines pour lutter de manière radicale contre les deux problèmes qui sont pour le département des ressources en eau et de l'environnement deux défi majeurs à relever pour passer à l'étape cruciale, celle de la sécurisation d'eau. «Au lieu de gaspiller l'eau, il est primordial de la mobiliser pour l'irrigation agricole. Le secteur de l'agriculture a besoin de cette ressource vitale pour assurer une bonne production. Nous devons tout d'abord lutter contre les fuites d'eau par tous les moyens pour passer à d'autres réalisations et à d'autres perspectives», dira M. Ouali qui insistera sur l'implication, la responsabilisation et la contribution du citoyen sans lequel rien ne se concrétise. «Le citoyen joue un rôle très important. Il peut dénoncer les comportements malveillants, signaler une fuite d'eau… le fait qu'il prenne son portable et appelle les services de l'ADE pour dire qu'il y a une fuite dans un tel endroit, c'est déjà un acquis. Nous devons, tous ensemble, privilégier la communication et la sensibilisation autour de l'économie d'eau», dira en conclusion M. Ouali. F. O.