Le mois de Ramadhan est à nos portes et les citoyens n'ont que les prix des produits de première nécessité à l'esprit. Des intervenants dans le circuit commercial ont habitué la population à montrer toute leur cupidité en augmentant les prix de tous les produits pour s'enrichir vite. D'ailleurs, c'est toujours la peur au ventre que les Algériens accueillent ce mois que l'on dit sacré, en raison essentiellement de ces hausses inhumaines qui lui ôtent son caractère «sacré». Le mois de Ramadhan est à nos portes et les citoyens n'ont que les prix des produits de première nécessité à l'esprit. Des intervenants dans le circuit commercial ont habitué la population à montrer toute leur cupidité en augmentant les prix de tous les produits pour s'enrichir vite. D'ailleurs, c'est toujours la peur au ventre que les Algériens accueillent ce mois que l'on dit sacré, en raison essentiellement de ces hausses inhumaines qui lui ôtent son caractère «sacré». Au point où les actions de solidarité deviennent invisibles aux yeux de beaucoup. En effet, quelque soit l'attitude inhumaine à la limite du criminel de certains, il reste que les Algériens sont nombreux à être solidaires et à agir durant le mois de Ramadhan pour apporter de l'aide aux plus démunis. Il y a effectivement une mobilisation particulière à l'occasion de chaque mois de Ramadhan pour venir en aide aux familles nécessiteuses dont le nombre est de plus en plus important. Cette horrible question de l'augmentation des prix éclipse malheureusement une dimension humaine et sociale qui a une importance capitale dans notre société. Une dimension qu'il faut surtout préserver car c'est le seul lien qui reste à la société algérienne avec nos aïeuls. Les difficultés que l'on rencontre à l'occasion de ce mois de carême ne doit pas justement nous faire oublier toutes ces actions de solidarité qui montrent que l'individualisme, même s'il est bien incrusté, n'a pas encore pris le dessus dans la société algérienne, connue pour son sens de la solidarité depuis la nuit des temps. D'ailleurs, dans les quatre coins du pays, des citoyens se préparent à participer à des actions au profit des familles nécessiteuses. La prolifération des restaurants appelés communément «Errahma» est un signe du sens de la solidarité très présent au sein de la société. Le concept est très simple. Quelques amis ou connaissances, plus ou moins aisés et généralement des commerçants, décident d'ouvrir un restaurant «Errahma» pour venir en aide aux passagers, aux étrangers à la localité et aux familles démunies de la région. Le reste, tout le reste vient tout seul. Le voisinage entre commerçants et riverains donne un coup de main. En cuisine, avec un balai ou même de l'argent. D'autres assurent un approvisionnement quotidien d'un produit ou d'un ingrédient quelconque. Parfois, ce sont des passagers qui se proposent dès qu'ils découvrent l'existence du lieu. Et le restaurant fonctionne jusqu'au dernier jour du mois de Ramadhan, avec cette précision que les passagers ne sont pas seuls à en bénéficier puisque les initiateurs prévoient toujours des plats à emporter pour les familles de la localité qui n'osent pas rompre le jeûne dans des restaurants «Errahma». Il faut dire aussi que la solidarité citoyenne en Algérie ne se limite pas aux restaurants «Errahma» puisque des organisations, comme le Croissant-Rouge algérien, et des particuliers profitent de cette circonstance pour venir en aide aux familles en leur offrant des couffins de produits alimentaires, ce que les Algériens appellent les couffins du Ramadhan. Et dans cette optique, les supérettes et autres grandes surfaces sont sollicitées pour apporter leur aide. Ce que les propriétaires font volontiers, et pas uniquement en nature mais aussi en réservant des espaces pour accueillir les dons des clients. Ce sont toutes ces actions qui renforcent le lien social et consolident la solidarité entre citoyens. Des actions que l'on trouve également au sein des familles. Celles que l'on ne voit pas à l'extérieur. Surtout que le mois de Ramadhan permet aussi aux familles de se retrouver un peu plus souvent, notamment après la rupture du jeûne, les soirées ramadanesques constituant des occasions pour rapprocher les familles entre elles et les membres d'une même famille et raffermir les relations entre les membres. M. B.