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L'Iran refuse de se plier au diktat
Ahmadinejad ordonne l'entame de la production d'uranium
Publié dans La Tribune le 09 - 02 - 2010

Après trois mois de bras de fer avec les grandes puissances sur le dossier controversé de l'enrichissement de l'uranium, le président iranien Ahmadinejad ose le pas. Il ordonne à l'Organisation iranienne de l'énergie atomique de lancer la production d'uranium. L'Iran décide donc d'entamer l'enrichissement du combustible dont il a besoin notamment pour son réacteur de recherche médicale de Téhéran. Cette annonce, faite publiquement à la télévision, suscite l'inquiétude des chancelleries occidentales mais ne surprend pas grand monde. Le président iranien avait annoncé en décembre dernier que Téhéran prendrait une telle mesure au cas où les grandes puissances refuseraient de «jouer le jeu». Le ministre des Affaires étrangères iranien Manouchehr Mottaki, évoquait pourtant vendredi dernier un accord proche. Depuis qu'il a rejeté en octobre la proposition des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) d'envoyer l'essentiel de son uranium faiblement enrichi en Russie puis en France pour qu'il y soit transformé en combustible hautement enrichi, la situation est restée en suspens. Les dirigeants iraniens refusent manifestement la pression permanente des Six, qui les poussent à abandonner leur programme nucléaire sous suspicion quasi doctrinale. La Chine, autre puissance effective dans le dossier du nucléaire iranien, est plutôt réfractaire pour l'heure à d'éventuelles nouvelles sanctions. La vive tension entre Washington et Pékin au sujet des armes américains vendues à Taïwan est venue s'inviter dans le dossier iranien et risque de «durcir» davantage la position chinoise. Téhéran semble pour l'heure opter pour un jeu de yo-yo qui cadre avec les très fluctuants rapports internationaux. Le président Ahmadinejad cherche à faire pression sur les Occidentaux, notamment les Américains, tandis que Mottaki discute avec eux et avec l'agence de Vienne. Après l'annonce vendredi dernier par Mottaki qu'un accord était «proche» avec les Six, le président du Parlement Ali Larijani charge les Occidentaux en les accusant de vouloir chercher à «tromper l'Iran». Téhéran garde néanmoins une ligne de cohérence : l'Iran se dit toujours prêt à négocier. Seules les menaces en tout genre irritent les Iraniens. Lorsque les Occidentaux parlent de sanctions, l'Iran se contracte. C'est dans cette situation qu'il annonce la poursuite en solo de son programme nucléaire. Et l'annonce d'Ahmadinejad dimanche est intervenue au milieu des ommémorations du 31e anniversaire de la révolution islamique. L'occasion d'annoncer les nouvelles évolutions technologiques made in Iran et d'affirmer son refus de ne pas se plier au diktat des Occidentaux. Les responsables militaires iraniens multiplient les nouvelles sur les progrès et les nouveaux types d'armes de l'Iran. Le ministre iranien de la Défense a inauguré récemment deux lignes de production de drones (avions sans pilote). «Ces drones sont capables de mener des opérations de surveillance, de détection et même d'attaque avec une grande précision», annonce l'agence d'information iranienne Fars.Malgré les pressions dantesques des puissances occidentales et d'Israël, l'Iran décide de commencer à produire de l'uranium hautement enrichi.
Le lancement des opérations visant à porter à 20% l'uranium faiblement enrichi à 3,5% dont dispose Téhéran a été annoncé par le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi. Sur instructions du président Mahmoud Ahmadinejad, les scientifiques nucléaires iraniens optent pour l'action individuelle. Cette décision a été prise, selon Téhéran, en raison du «blocage» des discussions avec le groupe des Six. Téhéran a officiellement notifié sa décision à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, qui reste sous contrôle de l'AIEA, compte plus de 8 000 centrifugeuses, dont quelque 4 600 en activité. Les installations souterraines de Natanz peuvent contenir 50 000 centrifugeuses. Les Iraniens se disent toutefois prêts à revenir à la table des négociations. La proposition iranienne d'«échange d'uranium faiblement enrichi contre du combustible enrichi à 20%» est toujours d'actualité. «Nous sommes prêts à recevoir le combustible et, lorsque nous le recevrons, nous arrêterons l'enrichissement», a affirmé le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi. Le président Ahmadinejad avait, lui aussi, affirmé que «la porte restait ouverte aux discussions» sur un échange de combustible. Il avait toutefois souligné qu'un éventuel échange ne pourrait être qu'inconditionnel. Alors que l'Iran prévoit de construire dix nouveaux centres d'enrichissement de l'uranium au cours de la prochaine année, le traitement du combustible reste au cœur de l'interminable conflit entre Téhéran et les grandes puissances. La République islamique est formellement «soupçonnée de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous le couvert de son programme civil». L'Iran explique inlassablement ses intentions civiles et ne comprend pas le deux poids, deux mesures du droit international dans la région. D'autres Etats qui possèdent l'arme nucléaire sans avoir jamais signé le traité du TNP (traité de non prolifération) ne sont guère inquiétés. L'Iran a rejeté en novembre une proposition des Six jugée ambiguë. La proposition prévoyait l'envoi, en une seule livraison, de la plus grande partie de son stock d'uranium faiblement enrichi en Russie et en France pour y être transformé en combustible pour le réacteur de Téhéran. Les Six avaient donné jusqu'à la fin 2009 à Téhéran pour accepter cette proposition. Sinon de nouvelles sanctions s'abattraient inéluctablement sur l'Iran. En guise de réponse, ce dernier a fixé un ultimatum aux Six pour qu'ils acceptent avant fin janvier de lui livrer du combustible à ses conditions. Faute de quoi, avait averti Ahmadinejad dès décembre, l'Iran commencerait à produire lui-même cet uranium. La promesse semble avoir été tenue confirmant la cohérence des dirigeants iraniens. Les Occidentaux ont réagi fermement au nouveau «défi» de Téhéran. Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a appelé à «un front commun pour faire pression sur le gouvernement iranien» en brandissant de nouvelles sanctions. Londres a exprimé sa «profonde préoccupation». La France, à la tête du Conseil de sécurité depuis début février, pourrait présenter aux Nations unies une nouvelle batterie de sanctions visant l'Iran. Le bras de fer Iran-Occident n'est pas près de trouver une issue.
M. B.


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