Proche-Orient : la rencontre Abbas/Mitchell repoussée à demain La rencontre prévue aujourd'hui entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et l'émissaire américain George Mitchell a été repoussée à demain, a indiqué hier le principal négociateur palestinien Saëb Erakat. M. Erakat n'a pas fourni d'explication sur le report de cet entretien, le premier depuis le lancement formel, le 9 mai, des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens sous l'égide des Etats-Unis. Washington avait annoncé le retour de M. Mitchell dans la région sans préciser la date. Ces négociations, dites de «proximité», consacrent les efforts des Etats-Unis pour débloquer le processus de paix au Proche-Orient après le gel par les Palestiniens des négociations directes en décembre 2008, à la suite de l'offensive israélienne contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Ghaza. A peine commencées, les discussions ont toutefois achoppé sur le contentieux des colonies juives, Israël refusant de s'engager à un gel de la colonisation à El Qods El Charqia annexée en juin 1967. Cuba : l'UE n'a «aucune autorité morale» pour parler des droits de l'Homme Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a déclaré hier que son gouvernement ne reconnaissait à l'UE «aucune autorité morale» sur les droits de l'Homme dans l'île et que la position commune européenne rend impossible une normalisation des relations UE-Cuba. «Tant que la position commune existe, la normalisation complète des relations entre Cuba et l'UE ne sera pas possible», a déclaré M. Rodriguez à la télévision Telecinco. La «position commune» lie depuis 1996 le dialogue politique de l'UE avec La Havane au respect des droits et des libertés dans l'île, mais l'Espagne, qui occupe la présidence tournante de l'UE, souhaite remplacer cette position par un accord de coopération. Ces déclarations ont été faites alors que devait se tenir hier après-midi à Madrid une réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères avant un sommet des chefs d'Etat UE/Amérique latine, aujourd'hui et demain. Sri Lanka : l'ICG favorable à une enquête pour crimes de guerre L'organisation International Crisis Group (ICG) a accusé hier le gouvernement du Sri Lanka d'avoir tué des milliers de civils en pilonnant des zones censées être protégées des combats, lors des derniers mois du conflit contre les rebelles tamouls qui s'est achevé voici un an. Dans un rapport rendu public hier, le groupe de réflexion basé à Bruxelles demande aux Nations unies et aux pays donateurs du Sri Lanka d'exiger l'ouverture d'une enquête pour crimes de guerre lors de la dernière phase de l'offensive militaire ayant mis fin en mai 2009 à 37 ans d'un sanglant conflit. Selon l'ICG, l'armée a encouragé des centaines de milliers de civils tamouls à se déplacer dans des zones déclarées par le gouvernement «zones de non-tirs» et elle les a ensuite soumis à des «tirs d'artillerie et de mortier de plus en plus intenses et répétés». Selon l'ICG, qui accuse aussi les Tigres tamouls de crimes de guerre, les dirigeants du Sri Lanka doivent répondre de la mort de civils. «Le nombre substantiel de preuves collectées par le groupe depuis août 2009 fournit un dossier incontestable pour une enquête sur la conduite des hostilités et le rôle de l'armée et des responsables politiques», estime-t-elle. L'ICG indique avoir recueilli des preuves de témoins oculaires, ainsi que des centaines de photos, de vidéos, d'images satellitaires et des documents de sources diverses. Kirghizstan : manifestation de soutien au gouvernement à Bichkek Quelque 3 000 personnes se sont rassemblées hier, à Bichkek, capitale du Kirghizstan, pour manifester leur soutien au gouvernement intérimaire et rendre hommage aux victimes du soulèvement sanglant d'avril. «Le gouvernement intérimaire doit prouver par son travail que 89 patriotes ne sont pas morts pour rien», a déclaré devant les manifestants la chef du gouvernement provisoire, Rosa Otounbaïeva. Le Kirghizstan a été le théâtre d'une révolution sanglante les 7 et 8 avril à Bichkek, la capitale, qui a fait 87 morts, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Des affrontements ont éclaté vendredi dernier dans le Sud, bastion du président déchu, entre les partisans et les opposants du gouvernement intérimaire, faisant deux morts et des dizaines de blessés. La stabilité de cette ex-république soviétique d'Asie centrale est importante, en particulier pour les Etats-Unis et la Russie qui y disposent de deux bases militaires essentielles.