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Le train en attendant le démarrage de l'industrie locale
Réception d'anciens projets ferroviaires
Publié dans La Tribune le 12 - 07 - 2010


Photo : Riad
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad
Si le développement des autres moyens de transport de voyageurs et de marchandises a été presque délaissé durant plusieurs décennies en Kabylie, celui du rail n'a bénéficié d'aucun intérêt de la part des pouvoirs publics qui lui ont complètement tourné le dos. Cette situation est un indicateur général de la place qu'accordent les autorités au développement, sachant le rôle capital des transports dans les politiques de développement. Le secteur des transports en Kabylie n'a même pas été capable de suivre l'explosion démographique et l'augmentation de la mobilité des citoyens ainsi que les mutations et les flux en augmentation des populations et des biens marchands qui ont eu lieu au début des années 1990, et ce, malgré la faiblesse des plans de développement des autres secteurs de l'économie tels que l'industrie et l'agriculture, ignorant tout le potentiel et les ressources humaines et naturelles présents en force.
Résultat final : la Kabylie est l'une des régions les plus sous-développées d'Algérie, sinon la plus sous-développée. Mais s'agissant des transports par voie ferroviaire, l'appréciation est dérisoire et ne dépasse pas la moyenne pour l'ensemble des régions du pays. La voie terrestre demeure le moyen de transport le plus usité, estimé à 90% du volume des échanges, tous segments confondus en Algérie, selon des indications du Schéma directeur routier et autoroutier (SDRA). Le rail a même connu un rétrécissement par rapport aux années avant et après l'indépendance. Pis ! D'anciens usagers de la voie ferrée témoignent de l'abandon de dessertes pourtant très rentables commercialement et plus qu'indispensables pour une certaine catégorie de voyageurs, salariés hors de la région de Kabylie. Le réseau s'avère aujourd'hui disproportionné en comparaison de la croissance démographique et ses répercussions sur les plans économiques et sociaux quand il n'est pas déclaré vétuste, dépassé au plan technique.
Pour mieux illustrer cet état de fait, il n'y a pas mieux que de se rappeler les quinze années de chantier prises par les responsables concernés pour la réalisation d'une dizaine de kilomètres de voie ferrée reliant le chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou à la zone industrielle de Oued Aïssi. Le projet qui a été enfin réceptionné il y a quelques semaines avait connu un énorme retard traduit par plusieurs réévaluations engendrant surcoûts et préjudices importants pour l'économie locale toujours dans le coma. La ligne Tizi Ouzou-Oued Aïssi a coûté 13 milliards de dinars, selon la tutelle et serait extensible à Tamda et à Azazga, d'après les projections du secteur des transports. Il est prévu une vingtaine de navettes entre Oued Aïssi et Draa Ben Khadda via Tizi Ouzou.
Des milliers de voyageurs vont ainsi pouvoir bénéficier de ce train tant attendu, notamment par les entreprises implantées à la zone industrielle d'Oued Aïssi et les étudiants affectés à la cité du même nom. Cette ligne aidera à décongestionner la ville de Tizi Ouzou, considérée comme le chef-lieu urbain de la région la plus mécanisée du pays. De leur côté, les étudiants de l'actuelle cité de Oued Aïssi et du futur pôle universitaire de Tamda (25 000 places pédagogiques), l'ENIEM, Naftal et la SNVI, les rares entreprises situées dans la zone industrielle Aïssat Idir de Oued Aïssi et qui survivent encore aux énormes difficultés de l'environnement économique en Kabylie, pourraient aussi tirer profit de l'ouverture de cette voie après des années d'attente. L'autre ligne longtemps demandée par les divers usagers est celle devant relier Tizi Ouzou à Alger et qui vient d'être relancée après une dizaine d'années d'arrêt. «L'intérêt de cette ligne ferroviaire est de permettre la circulation continue par voie ferrée entre Alger et Tizi Ouzou et contribuera, amplement, à soulager la route très encombrée sur certains tronçons», a déclaré le ministre des Transports lors de sa récente visite pour la livraison de la ligne quelques mois après la «modernisation» de celle de Thenia-Tizi Ouzou, dotée de deux voies et qui permettra aux usagers de rallier les deux villes en 1h 10 mn environ. A première vue, ce sont surtout les centaines de voyageurs quotidiens qui se trouvent bloqués pendant des heures sur le semblant d'autoroute entre Tizi Ouzou et Alger qui vont pousser un ouf de soulagement, eux qui sont tous les jours, matin et soir, pris en otages sur ce tronçon, peut-être le plus encombré du pays. Les bus et les taxis collectifs mettent en moyenne quatre heures pour joindre Alger ou Tizi Ouzou, distantes de seulement 100 kilomètres, à cause, surtout, des nombreux barrages des services de sécurité, de la densité de la circulation et, à un moindre degré, des imprévisibles action de protestations des riverains.
Cela dit, il est trop tôt pour donner une idée précise de l'impact de cette ligne pour l'économie de la région de Kabylie sachant qu'il n'y a point d'économie sans le développement des secteurs de l'industrie et de l'agriculture ainsi que la préservation et l'exploitation judicieuses des ressources humaines. Ce qui est malheureusement le cas en Kabylie.
Donc, le train, seul, ne mènera nulle part dans le chaos économique de la Kabylie, sauf vers l'inconnu.


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