Face à une concurrence de plus en plus vive, mais souvent déloyale, la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA) s'est dotée d'un plan de développement approuvé par les pouvoirs publics. Ce plan se fixe comme principal objectif le maintien, voire l'amélioration de sa position sur le marché. Un marché dont le volume est estimé, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, à 26,5 milliards de cigarettes, dont 61,5% produites par la SNTA. La même source ajoute que la SNTA a contribué, en 2009, à plus de 37 milliards de dinars au titre de recettes fiscales pour le Trésor. Ainsi, il a été décidé de réadapter les spécifications techniques des investissements prévus dans le développement de la SNTA pour se conformer aux normes internationales afin d'améliorer la qualité de ses produits et de réduire leur nocivité. Le financement de ce plan de développement sera réalisé, selon la même source, sur les ressources propres de la SNTA. Ce plan n'est pas le premier du genre, d'autant que cette société est déjà engagée, depuis cinq ans, dans la voie du développement de ses capacités de production. Cette politique commerciale s'est traduite par l'élargissement de sa gamme de produits et l'alignement avec les sociétés étrangères connues pour la qualité de leurs produits. En effet, selon la direction commerciale de la SNTA, à Alger, seize succursales de vente ont été créées ces cinq dernières années. Ce qui représente près de 40% du chiffre d'affaires. Afin de booster l'activité vente, cette société publique a opté pour une nouvelle formule. Il s'agit de la vente dite colportage qui consiste à livrer le produit, notamment le tabac, jusqu'au domicile des clients. Si, à présent, cette formule n'a pas enregistré d'excellents résultats financiers, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit, aux yeux des responsables, d'un bon début (elle a rapporté à la SNTA une moyenne de 1%). Par ailleurs, même avec «une bonne santé financière», la SNTA fait face à une concurrence des plus rudes et à un marché parallèle plus florissant que jamais. En effet, le prix de plusieurs marques de cigarettes transitant par nos vastes frontières défie toute concurrence, portant ainsi préjudice à la SNTA. D'où les plans cités ci-dessus pour lui permettre de ne pas perdre totalement pied. S. B.
