Le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a procédé jeudi dernier à l'installation d'une commission chargée de l'évaluation des programmes d'enseignement des écoles nationales supérieures. Une manière de dire aux étudiants grévistes qu'aucune réponse ne sera apportée aux revendications émises depuis deux mois. Pour le ministre, «il n'y a pas de réelles perturbations, au point d'influer sur le fonctionnement de nos universités».Ce n'est pas la première fois que le département de Harraoubia emprunte de fausses pistes. Pour produire de fausses solutions. Même si une évaluation de l'apport du LMD à l'université algérienne est une nécessité, il faut admettre que le moment choisi est loin d'être opportun pour un tel exercice. Une évaluation des programmes d'enseignement ne peut être menée dans un climat tendu avec une succession de grèves dont une partie des revendications remet en cause le système LMD. Il semble cependant qu'associer des spécialistes étrangers suffit pour arriver aux conclusions préalablement souhaitées. Un communiqué de la tutelle indique à cet effet que «cette commission, composée d'experts nationaux et internationaux, est chargée d'étudier l'adaptation des programmes de ces écoles au système licence-master-doctorat (LMD) tout en maintenant le diplôme d'ingénieur d'Etat des grandes écoles». Le communiqué du ministère ajoute que «l'adaptation de ces programmes intervient en application des recommandations de la conférence nationale des chefs d'établissements d'enseignement supérieur, élargie aux représentants des enseignants et des étudiants, tenue le 27 mars dernier à Alger. Un programme de rencontres est prévu à compter du 2 mai 2011. Ces rencontres seront animées par des experts nationaux et internationaux, notamment américains, canadiens et français». La tutelle promet de dévoiler les conclusions de cette commission au plus tard fin juin 2011. Sur un autre registre, le premier responsable du secteur a nié la suppression du diplôme de docteur vétérinaire. M. Rachid Harraoubia a déclaré à Médéa que cette suppression n'est pas à l'ordre du jour. «Je tiens à rassurer tous les étudiants inscrits dans cette filière que tous les diplômes qui sont délivrés par les différentes institutions nationales sont reconnus, au même titre que l'ensemble des autres diplômes. Ce diplôme reste encore en vigueur et qu'il n'y a aucune intention de le supprimer», a-t-il souligné. A. Y.