La Bourse de Paris creuse ses pertes et lâche plus de 3% avant Wall Street La Bourse de Paris creusait ses pertes hier après-midi, lâchant 3,16%, nerveuse avant l'ouverture de Wall Street et déçue depuis l'ouverture par l'absence de réponse européenne à la crise de la dette. A 15h10 (13h10 GMT), le CAC 40 cédait 95,82 points à 2.935,26 points, dans un volume d'échanges de 1,380 milliard d'euros. En forte baisse depuis l'ouverture, le marché parisien se montrait tendu quelques minutes avant le début de la séance américaine, dans une journée dépourvue de statistiques économiques majeures. Les investisseurs attendaient en outre le discours du président des Etats-Unis, Barack Obama, qui devrait proposer une nouvelle réduction du déficit de 3.000 milliards de dollars. Ce sont toutefois encore les dossiers européens qui accablaient les marchés, faute d'avancées sur le cas de la Grèce et la crise de la dette en zone euro à l'issue d'une réunion des ministres des Finances européens. La zone franc demande au G20 d'accélérer sur la taxe sur les transactions La taxe sur les transactions financières internationales doit être une «priorité» du G20 qui doit désormais passer à l'acte, ont estimé hier les ministres français et africains de la zone franc réunis à Paris. «Les ministres des Finances de la zone franc encouragent les pays du G20 à s'accorder sur des solutions ambitieuses pour répondre à la question essentielle du financement du développement», affirment-ils dans une «contribution» aux travaux du forum des principales puissances. «Ils réitèrent à cet égard leur soutien à la mise en oeuvre rapide de mécanismes de financements innovants à l'échelle internationale afin de constituer des sources de financements pérennes, prévisibles et à la hauteur des enjeux», ajoutent-ils, estimant que «des décisions importantes doivent désormais être prises». Selon eux, «une taxe sur les transactions financières internationales doit constituer une priorité» et les pays du G20 doivent «s'engager dès le sommet de Cannes», les 3 et 4 novembre dans le sud-est de la France, «sur le principe de la mise en oeuvre d'une telle taxe». La BCE achète 9,79 mds d'euros d'obligations publiques La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé hier avoir acheté pour 9,79 milliards d'euros d'obligations publiques la semaine dernière dans le cadre de son programme de rachat de dette des pays en difficulté de la zone euro. Ce montant est en légère baisse par rapport aux deux semaines précédentes, où la BCE avait racheté chaque fois plus de 13 milliards d'euros. C'est aussi moins ce qu'attendaient les économistes, qui tablaient sur un montant stable, estimant que «la BCE (aurait) augmenté ses achats ces derniers jours pour aider le marché alors que l'Italie et l'Espagne ont procédé à des émissions». L'Espagne a pu lever jeudi dernier 3,95 milliards d'euros sur huit et neuf ans, avec des taux en baisse par rapport à la précédente émission du même type. Rome, de son côté, a émis mardi dernier 3,865 milliards d'euros d'obligations à cinq ans, mais à un taux record de 5,6% contre 4,93% auparavant.