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Les thèmes de la Révolution nationale au-devant de la scène cinématographique algérienne
Cinquante ans après l'indépendance
Publié dans La Tribune le 06 - 07 - 2012

Cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, les thèmes de la Révolution nationale occupent de nouveau le devant de la scène cinématographique algérienne, dans le cadre des futurs projets de films prévus en Algérie, retraçant la vie des martyrs et une période historique très décisive dans le processus de libération nationale et de la glorieuse Révolution du 1er Novembre. Les premières prises de vues du cinéma algérien avaient eu lieu au cœur «des maquis», car les pionniers du cinéma étaient conscients de l'importance de l'image afin de faire entendre la voix de la Révolution au monde entier. Ces thèmes ont continué, au lendemain de l'indépendance, à être au centre des œuvres cinématographiques algériennes «en vue de contribuer à la préservation de la mémoire nationale et d'inculquer les valeurs révolutionnaires à la nouvelle génération», soulignent plusieurs pionniers du cinéma algérien. Les films, produits lors de ces années, traitaient de la lutte et des sacrifices consentis par le peuple algérien pour la liberté et l'indépendance, tout en montrant l'horrible visage du colonialisme et de sa barbarie. Les plaies vives de la Guerre de libération nationale dont les séquelles étaient toujours visibles sur les visages des Algériens avaient donné naissance à plusieurs films, florilège du cinéma algérien. Il s'agit entre autres du film «La Bataille d'Alger» (1966), réalisé par l'italien Gillo Pontecorvo, lauréat de «l'ours d'or» du festival international du film de Berlin. Ce film a été sévèrement critiqué par la France qui a interdit sa projection dans ses salles jusqu'en 2004. Il y a lieu de citer les films l'«Opium et le Bâton» d'Ahmed Rachedi, une adaptation du roman de Mouloud Mammeri et «Chronique des Années de Braise» de Lakhdar Hamina, lauréat en 1976 de la palme d'or du festival de Cannes, jamais décernée à un autre pays arabe ou africain jusqu'à présent. Quant aux voix qui s'élèvent contre la dominance des thèmes de la Révolution dans le cinéma algérien durant près de deux décennies, le réalisateur Ahmed Rachedi a déclaré à l'occasion des préparatifs du jubilé de l'indépendance, que les films traitant de la révolution devraient continuer à «préserver la mémoire nationale et à glorifier la Révolution qui a permis aux Algériens de retrouver leur véritable image, longtemps ternie par la colonisation française». «Le cinéaste n'est pas un historien, mais grâce à la force et à la magie des images, il peut inscrire des faits historiques à tout jamais dans la mémoire des spectateurs», a estimé Rachedi. En cette époque là, ce qui importait le plus à l'Algérie indépendante, avant de produire des films, était d'asseoir des structures permanentes en vue de soutenir l'institution cinématographique et de préparer la naissance d'un cinéma algérien d'exception. Ce rêve était «réalisable», eu regard aux succès des films algériens lors des festivals internationaux. La première société de production cinématographique verra le jour, au lendemain de l'indépendance, à savoir le Centre national du cinéma algérien (CNC), devenu ensuite le Centre algérien pour l'Art et l'industrie cinématographique (Caaic), outre le Centre d'Actualité télévisée qui détenait des images exclusives sur la vie des Algériens durant la guerre de libération nationale. En 1965, l'Algérie instituera sa cinémathèque, première aux niveaux arabe et africain. Cette institution jouera «un rôle important dans la réactivation de la vie cinématographique et deviendra un espace ouvert à tous les cinéastes», a rappelé le réalisateur et producteur, Yazid Khodja. Malgré les efforts fournis, «le 7e art algérien n'a pas réussi à asseoir une véritable industrie, en raison de l'absence de laboratoires nationaux et le recours aux laboratoires étrangers», a souligné Khodja.
A la fin des années 1980, le cinéma algérien qui était à son apogée et qui avait gagné l'admiration du monde entier, est entré dans une période de stagnation. Cette situation était due, selon plusieurs critiques, à la dégradation du réseau de distribution et à la réduction du nombre des salles de cinéma, passé de plus de 500 au lendemain de l'indépendance à moins d'une trentaine, outre la dissolution des sociétés de production. En parallèle à cette situation, «des changements dans les mœurs et dans les mentalités ont été constatés», dont la baisse de l'affluence sur les salles de cinéma notamment des familles et des femmes en raison du délabrement des «quelques» salles ouvertes et de l'absence de sécurité, outre le gel du dispositif d'importation, après la dissolution du Caaic. La majorité des salles de cinéma projetait, à cette époque là, des films piratés. Tout en appelant à la privatisation des sociétés de production cinématographique à la fin des années 1990, les cinéastes réclamaient toujours le maintien de la contribution de l'Etat, notamment en matière d'organisation. A cet effet, le critique algérien et directeur du festival de Paris Mouloud Mimoun, a estimé que le cinéma algérien «ne peut se développer sans l'implication des autorités publiques, notamment à travers la mise en place d'une stratégie qui s'appuie essentiellement sur la formation et la création d'écoles spécialisées dans les professions du cinéma, outre l'ouverture de salles de cinéma et la création de sociétés de production et d'édition». Le cinéaste «se retrouve à courir après les sociétés de production publiques et privées, en quête de financements, en raison de la situation des réseaux de projection et de distribution et de l'annulation des recettes des guichets de cinéma qui alimentaient le Fonds de soutien et de financement du cinéma». La dure épreuve vécue par notre pays dans les années 1990 a eu un impact négatif sur le septième art algérien dont la mauvaise situation financière avait affaibli la production et avait réduit les créateurs algériens au chômage. Devant une telle situation, plusieurs cinéastes, confrontés aux assassinats d'artistes et aux menaces de mort, ont été contraints à l'exil, en vue de poursuivre leurs activités dans le domaine de l'art et de la création. Par ailleurs, ceux qui ont choisi de rester en Algérie n'ont ménagé aucun effort en vue de contribuer à la promotion du cinéma algérien, en réalisant des œuvres exceptionnelles. Les années 1990 ont été marquées par plusieurs films produits à l'étranger notamment en France. Il y avait deux types de films en ce temps-là, ceux réalisés par des cinéastes résidant à l'étranger ou issus de l'émigration et ceux réalisés par des cinéastes contraints à l'exil. Grâce à ces films, le cinéma algérien a continué à exister, a affirmé Boudjemaa Kareche, ancien directeur de la cinémathèque, à l'instar des films d'Allouache qui ont traité de l'émigration et du terrorisme notamment «Salut cousin» et «Bab El Oued City». Il y a également lieu de citer les comédies de Mohamed Zemmouri dont «100% arabica» avec la participation des stars du raï, Khaled et Mami et «Bleu, Blanc, Rouge» qui raconte l'histoire d'un match amical entre les équipes de football algérienne et française. Il s'agit également des films d'Abdelkrim Bahloul dont «Leilet el-qadr» (la nuit du destin), avec la participation du comédien égyptien Djamil Ratib et «Rihla ila El-Djazair el Assima» (Voyage à Alger) qui a obtenu le Tanit d'argent des journées cinématographiques de Carthage. A la fin des années 1990 et jusqu'à nos jours, plusieurs films à succès ont été produits, à l'instar de «Mascarades» de Lyes Salim, lauréat de plusieurs prix internationaux de cinéma, outre les films de Rachid Belhadj, établi en Italie, de Saïd Ould Khelifa «Thé d'Ania» et de Rachid Bouchareb «Indigènes», primé lors du festival de Cannes et «Hors la -loi», qui a suscité une grande polémique en France lors du festival de Cannes de 2010. Apres son film «Cheb» (1991), Bouchareb traitera d'autres sujets internationaux notamment dans son film «Little Sénégal», puis il s'intéressera de nouveau à l'Algérie, notamment aux aspects historique et révolutionnaire. Ces films, en dépit de ceux qui accusent leurs réalisateurs de s'intéresser à des sujets particuliers en vue de satisfaire le producteur étranger notamment à la femme et au terrorisme, restent des films algériens ayant contribué à la survie du cinéma algérien. Kareche qui n'a jamais cessé d'appeler le public algérien à aller voir des films dans les salles obscures pour sauver le cinéma algérien, dira à cet effet que «le film porte la nationalité de son réalisateur». Les créateurs et cinéastes qui ont choisi de rester en Algérie et de poursuivre le travail cinématographique n'ont jamais abdiqué devant le terrorisme et ont bravé tous les dangers, réussissant avec de petits moyens à présenter de merveilleux chefs d'œuvre, inspirés de la réalité, à l'instar du film «El-Manara» de Belkacem Hadjadj, «La Montagne de Baya» du défunt Azzedine Meddour et «Rachida» d'Amina Bachir Chouikh. Ces Films ont redonné confiance aux cinéastes algériens qui se sont adaptés aux nouveaux modes de production, après la fin du monopole de l'Etat sur le secteur. Ils ont contribué à l'émergence de jeunes talents et de nouvelles sociétés de production et de distribution, créant ainsi un climat de concurrence et ranimant la volonté de travailler, à l'ère où l'industrie cinématographique s'appuie sur l'effort de coopération de sociétés de productions multinationales. Ces dernières années, le film révolutionnaire est revenu en force au devant de la scène
cinématographique, notamment avec le film «Ben Boulaid» d'Ahmed Rachedi (2009). Plusieurs projets sont prévus à l'occasion du jubilé de l'indépendance dont un film de Rachedi sur «Krim Belkacem» qui est en cours de préparation et un autre sur «Larbi Ben M'hidi», qui sera produit et réalisé par Bachir Derraïs.
APS


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