L'Entente de Sétif n'a pas été gâtée par le tirage au sort des 32es de finale de la Coupe d'Algérie effectué avant-hier à Aïn Benian, dans la mesure où elle a hérité d'un sacré morceau, la JSM Béjaïa, qui n'est autre que le finaliste de la dernière édition. Comme on le sait, le statut d'une équipe n'entre pas en considération quand il s'agit d'une compétition comme celle de la Coupe d'Algérie, et donc, le fait que la JSMB évolue en Ligue 2 ne peut pas être un paramètre d'évaluation. Les Sétifiens ont dû d'ailleurs le vérifier à leurs dépens la saison passée, et face à cette même équipe de la JSMB, alors qu'ils partaient avec les faveurs des pronostics, lorsqu'ils se sont fait renverser chez eux (1,2) avant de se rendre à l'évidence au match retour à Béjaïa en se faisant éliminer aux portes de la finale. Et ce qui risque de compliquer encore plus la mission de l'Entente, c'est qu'elle devra défier son adversaire chez lui et devant son public, ce qui n'est pas une mince affaire, d'autant que l'ESS de cette saison se montre très fragile en déplacement, aucun match gagné en dehors de ses bases en championnat. Assainir la situation financière, la priorité avant le déplacement à Béjaïa L'on s'aperçoit donc que c'est un tirage difficile pour les Sétifiens et que cette nouvelle aventure en coupe débute avec un obstacle de taille. Mais cela n'effraie pas le spécialiste en la matière qui partira à Béjaïa avec la ferme intention de revenir avec la qualification. Un objectif qui sera difficile à atteindre mais qui reste possible à condition de réunir les principaux ingrédients que l'Entente n'a malheureusement pas en ce moment. Il faut le dire, les conditions actuelles ne s'y prêtent pas. Le plus grand problème du moment, c'est l'aspect financier, avec des joueurs très en colère et très inquiets par rapport à leur situation qui ne s'arrange pas. La direction de l'ESS devra donc penser sérieusement à arranger cela et le plus vite possible, car ce premier rendez-vous en coupe est dans une dizaine de jours. Il est nécessaire de retrouver la sérénité et de mettre le groupe dans les meilleures conditions afin de réussir le début de cette nouvelle épopée. Khedairia : «C'est un tirage difficile, mais nous devons montrer que nous sommes l'Entente» « Ce tirage nous a réservé une équipe redoutable qu'il faut prendre très au sérieux, c'est cette même équipe qui a animé la finale de la précédente édition et c'est elle aussi qui a éliminé l'Entente en demi-finale. Rien que pour ça, nous devons prendre toutes nos précautions, d'autant que nous allons jouer sur le terrain de notre adversaire. C'est dire que la mission sera difficile et compliquée à la fois, mais tout cela devrait nous motiver encore plus pour aller chercher la qualification. Nous devons montrer sur le terrain que nous sommes l'Entente, on doit imposer notre logique », a déclaré le gardien de l'ESS Sofiane Khedairia. Nemdil : «La concentration est la clé de la qualification» « Il y a eu le tirage des deux premiers tours, mais c'est le premier qui nous intéresse pour le moment, chaque chose en son temps. La JSMB est une équipe respectable. Il n'y a pas longtemps, c'est elle qui nous a éliminés aux portes de la finale. Il faut retenir la leçon de cette élimination et préparer ce rendez-vous comme il faut. Je pense que la concentration est la clé de la qualification », dira le défenseur central de l'ESS.
Bekakchi «On ne peut pas se fixer un objectif en coupe» Quel commentaire faites-vous du tirage au sort des 32es de finale de la Coupe d'Algérie ? C'est un tirage au sort, et donc, la chance joue un grand rôle dans cette compétition. Parfois on a la chance de jouer à domicile, parfois non, et cette fois-ci, la chance n'a pas été de notre côté et on doit l'accepter. Le match sera sans doute difficile pour nous, comme tous les matchs de coupe d'ailleurs, mais on n'y pense pas trop pour le moment. Quel sera l'objectif de l'Entente dans cette compétition ? Je pense qu'on ne peut se fixer un objectif en Coupe d'Algérie, surtout lors des premiers tours. Tout ce qu'on peut faire, c'est de bien se préparer pour chaque match et le jouer à fond. Evidemment, on espère aller le plus loin possible, mais il faut rester réaliste, la coupe nous a habitués à des surprises. Revenons sur votre dernier match en championnat. Comment expliquez-vous votre brillant succès contre l'ASAM ? Compte tenu de la situation dans laquelle nous nous trouvions, on n'avait pas le droit à l'erreur. On était dos au mur et on devait réagir. Nous étions bien conscients de cela, ce qui explique en partie la volonté avec laquelle nous avons abordé ce match. Nous l'avons bien préparé et nous avons bien étudié notre adversaire qui a l'habitude de faire de bons résultats à l'extérieur. En plus de tout cela, je crois que nous avons une équipe capable de réaliser de belles victoires comme celle-là et à mon avis, on vient de le montrer. Ce qui a également caractérisé ce match, c'est que cette fois-ci, la défense n'a pas encaissé le moindre but… C'est une bonne chose et cela montre qu'on progresse et qu'on tient compte des erreurs déjà commises. Nous avons beaucoup travaillé à l'entrainement et nous allons continuer à le faire. Cette victoire a été réalisée sans le soutien de votre public. Aviez-vous des appréhensions par rapport à cela ? Le huis clos peut être un handicap pour une équipe comme il peut la servir. En ce qui nous concerne, nos supporters étaient très en colère contre nous après la défaite face au CSC et s'ils étaient présents face à l'ASAM, on aurait évolué sous beaucoup de pression et la peur au ventre. Cela nous aurait certainement handicapés. Le plus important est que les choses se sont bien passées et nous avons toujours besoin du soutien de nos supporters.
Ils ont été régularisés hier Les joueurs poussent un grand ouf de soulagement Comme prévu, et même avec un peu de retard, les joueurs de l'ES Sétif ont pu encaisser hier les trois primes de matchs que la direction leur avait promises. Il s'agit de la prime de la victoire contre l'USMBA (10 millions), celle du match nul contre le PAC (8 millions) et celle de la victoire contre l'ASAM (8 millions). En tout, les camarades de Djahnit ont touché la somme de 28 millions. Tout le passif plus trois mois de la saison en cours payés Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, la direction de l'ESS a procédé en même temps à la régularisation de la situation financière des joueurs en payant leurs arriérés. Une bonne partie des anciens joueurs, ceux qui cumulaient des salaires impayés depuis la saison passée, ont encaissé tout leur dû, sachant qu'ils ont renoncé à deux mois de salaires dans le protocole qu'ils ont signé avec la direction. C'est le cas de Bouguelmouna et de Radouani qui n'ont pas encore signé ledit protocole, mais qui devront le faire dimanche prochain. En plus des salaires de la saison passée, les joueurs en question ont également encaissé deux mois de salaires de la saison en cours. Pour les nouveaux joueurs, c'était au cas par cas, mais les dirigeants ont fait en sorte pour que tous les nouveaux éléments puissent toucher trois mois de salaires des cinq mois que la direction leur doit. Cette régularisation n'a concerné qu'une partie de l'effectif, elle se poursuivra la semaine prochaine. Madoui et Fellahi payés En plus des joueurs, la direction de l'ESS a également versé les salaires des membres de l'ex-staff technique de l'Entente, particulièrement Kheireddine Madoui et Badreddine Fellahi qui avaient résilié leurs contrats respectifs sans toucher le moindre sou, tout en renonçant à une partie de leur dû. Il ne reste que l'ex-entraineur des gardiens Kamel Abassen avec lequel on n'est pas arrivé à un terrain d'entente concernant la totalité de son argent.
