Mebarakou n'est pas à l'aise en arrière gauche Samedi dernier, face au CRBAF, les Béjaouis étaient contraints de gagner cette confrontation, mais rien ne fut. L'équipe est la plus faible du championnat cette saison, et cet énième faux pas est synonyme d'un pied en Ligue 2. Le miracle n'a pas eu lieu, et cette onzième contre-performance de suite a montré les limites d'une équipe qui, depuis le début de saison, ne pouvait pas refaire le parcours de la saison précédente. Cette situation n'a pas surpris les supporters. Ce match face au CRBAF était capital pour les protégés de Djabour où le faux n'était pas permis. Les supporters attendaient une réaction de leur équipe face à un adversaire qui n'a glané aucun point à l'extérieur. Durant cette partie, les Béjaouis étaient méconnaissables. Les camarades de Boukmacha n'étaient pas convaincants, et leur équipe jouait sans âme. Le faux pas de trop ! Il est évident que les derniers revers risquent de laisser des séquelles dans le groupe et que la démobilisation s'est installée d'elle-même. Supposée jouer pour une place honorable, la JSMB ne fait que le contraire de ce que promettent ses dirigeants. Cette réalité nous amène à nous interroger sur les véritables prétextes qui empêchent l'équipe chère aux Béjaouis d'atteindre son objectif. Le match nul de la journée précédente contre le CRBAF, une formation qui fermait la marche du classement, a donné lieu à toutes les spéculations et supputations sur les réelles capacités de l'équipe et les intentions de ses dirigeants. Ainsi, les chances de maintien s'amenuisent à mesure que le championnat avance. Un simple regard sur les joutes restantes nous renseigne sur les difficultés qui attendent la formation béjaouie. En somme, une conclusion que tout le monde voulait éviter, cependant, il semble que l'histoire se répète à chaque fois. La plus mauvaise entame dans l'histoire du club La JSMB rate rarement ses débuts en championnat. Depuis son retour parmi l'élite en 2006, cette équipe n'a jamais vécu une telle situation. Même à l'extérieur, les Béjaouis négociaient très bien leurs sorties. Avec ce parcours catastrophique, la formation béjaouie enregistre donc le plus mauvais départ depuis 20 ans. La dernière plus mauvaise entame en championnat remonte à la saison 2003-2004. C'était d'ailleurs la saison de la relégation, après un parcours catastrophique. Dix ans après, la JSMB se retrouve dans la même situation qui risque de lui porter préjudice pour la suite des échéances. Cette saison est des plus pire, du moment que le club n'a pu gagner au moins un match, alors qu'en 2004, il en a remporté deux en aller, dont un à l'extérieur. Des joueurs incapables de jouer en Ligue 1 Une absurdité qui laisse perplexe les plus avertis, lesquels aimeraient bien avoir une explication sur cette invraisemblance, dont seuls les dirigeants détiennent le secret, celui de savoir pourquoi l'équipe se voit toujours échevelée. Les supporters, dont le chagrin et la déception se lisent sur les visages, ont du mal à admettre que leur équipe favorite devra quitter l'élite et plonger dans la division inférieure, en dépit des sommes faramineuses dépensées pour le recrutement de joueurs, dont la majorité n'ont pas le profil de la Ligue 1. Pourtant, tout portait à croire que cette année était la bonne, d'autant que du côté des décideurs, on ne cessait de promettre monts et merveilles. Les supporters sont totalement désorientés, ne voyant rien venir. Embarrassés çà et là, ils sont chagrinés au point d'être désintéressés. La gestion du club remise en cause En effet, le scénario tant redouté refait malheureusement surface. L'équipe étant logée à la dernière place de la zone rouge, les dirigeants devront désormais se soucier plus du maintien que d'autre chose, car on devrait s'inquiéter du porte-fanion plus que des autres affiliations et desseins. Ce qui intrigue et paraît incroyable, c'est que cette situation serait orchestrée. C'est du moins ce qu'estime l'opinion sportive à Bejaïa, car selon elle, il faudrait juste jeter un coup d'œil sur les autres formations qui sont, pourtant, moins nanties, mais jouent les premiers rôles, pour deviner les intentions. De nombreux connaisseurs pensent, en effet, que l'équipe joue en deçà de sa valeur réelle. Il semblerait qu'un réel problème se pose au sein du club. En somme, c'est toute la stratégie de la gestion de l'équipe qui est remise aujourd'hui en question.
Plusieurs joueurs songent à quitter le club La JSMB va mal ces derniers temps. Le match nul concédé à domicile fut la goutte qui a fait déborder le vase pour certains joueurs, lesquels songent à quitter le club et rejoindre des équipes plus ambitieuses. Parmi eux, trois joueurs veulent récupérer leurs lettres de libération dès la fin de cette première manche. Renseignement pris, plusieurs formations sont sur leurs traces. Coulibaly purge sa suspension Ayant fait l'impasse sur la dernière rencontre de son équipe, avant-hier, face à Aïn Fekroun, suite à sa suspension pour cumul de cartons, le défenseur axial, Moussa Coulibaly, qui a joué toutes les rencontres, l'a déjà purgée, et sera de retour lors de la prochaine journée qui coïncidera avec le déplacement de la JSMB à Constantine, pour affronter le CSC local, pour le compte de la 12e journée du championnat. Les Espoirs relèvent la tête Après une série d'échecs, vu qu'ils n'ont plus gagné depuis le match face à l'USMH, les Espoirs sont parvenus, enfin, à prendre le dessus sur le signe indien qui les poursuit, en arrivant à renouer avec le succès face au CRBAF. Les poulains de Hakim Younsi devront faire de leur mieux pour maintenir cette cadence, dans l'espoir de récupérer leur première place qu'ils occupaient au début de saison. Belgharbi a quitté le stade tard dans la soirée Afin d'éviter tout affrontement avec les supporters, qui étaient à l'attente des joueurs à la fin du match, aux alentours du stade de l'UMA, l'attaquant béjaoui, Abdelwahid Belgharbi, n'a pas voulu quitter l'enceinte, comme ses camarades. Ce dernier a dû attendre au moins deux heures, avant de rejoindre son domicile dans le calme. Djabour de plus en plus sous pression Ce n'est un secret pour personne, rien ne va plus pour cette formation, qui continue d'enregistrer une série de mauvais résultats, en concédant un autre faux pas face au CRBAF. Cependant, cette situation n'arrange plus le premier responsable de la barre technique, Kamel Djabour, qui se trouve sous une grande pression, vu que son équipe n'arrive plus à gagner depuis l'entame de la compétition. En d'autres termes, le coach béjaoui n'est pas à l'aise et doit trouver les solutions idoines pour renouer avec les succès et éviter la relégation, avant même la phase retour. Ainsi, un grand pari l'attend, à partir du prochain match en championnat qu'il doit impérativement gagner s'il veut que son équipe retrouve la sérénité et continue la suite du parcours dans de bonnes conditions. Ses choix critiqués La manière de jouer de la JSMB n'a pas échappé aux critiques des Béjaouis, lesquels ne comprennent pas pourquoi leur équipe insiste sur les longues balles à destination des attaquants, esseulés, comme cela a été le cas lors de la rencontre face à Aïn Fekroun. D'autres n'ont pas hésité à critiquer l‘incorporation de certains éléments, notamment en défense et au milieu. Tout le monde est unanime à dire que le jeu de l'équipe a beaucoup régressé cette saison. Certains dirigeants, qui ont été présents samedi dernier au stade de l'UMA, n'ont pas arrêté de contester les choix du coach. Même s'ils ne veulent pas évoquer l'avenir de leur entraîneur, les dirigeants reconnaissent qu'il n'assume pas à lui seul ces derniers échecs. Toutefois, la direction compte quand même prendre des mesures nécessaires pour éviter une saison catastrophique. Une défense naïve et des erreurs de débutants De flagrantes fautes défensives commises par les joueurs ont permis aux Tortues de réaliser l'essentiel, en laissant les camarades de Bouabta noyer dans un autre revers à domicile. Les amoureux des Vert et Rouge avaient été mécontents, surtout lorsqu'ils ont découvert des failles dans les lignes arrières de leur équipe, ce qui a permis, facilement, aux joueurs du CRBAF de provoquer le danger et d'inscrire le premier but. Une erreur que certains responsables n'ont pas avalée, l'imputant ainsi à la «naïveté» des deux axiaux, qui ont leur part de responsabilité. Meddahi, arrière droit, un choix étrange aussi ! Lors du dernier match, le coach Djabour a décidé de faire appel au jeune milieu offensif, Oussama Meddahi, pour occuper le côté droit de la défense, alors qu'il n'a pas vraiment l'habitude de jouer dans ce poste. En tous les cas, c'est ce que le joueur nous a fait savoir. Même si le club possède en son sein un véritable arrière droit, en la personne d'Ahmed Chehaïma, le coach lui a préféré Meddahi, qui n'a pas vraiment brillé, comme d'habitude. Cela a été logique, du moment que ce dernier n'évoluait pas dans ce poste. Un choix qui semblait étrange, car Chehaïma était apte à jouer. Tatem ne peut pas tenir 90' Très actif en première mi-temps face au CRBAF, le milieu de terrain béjaoui, Islam Tatem, qui a été aligné d'entrée malgré qu'il a séché plusieurs séances de travail avant ce match, était presque l'ombre de lui-même en seconde période. Mis à part son action dangereuse qui a vu sa balle buter sur le poteau, l'ex-Harrachi n'a pas fait sensation. En effet, ce joueur qui souffre d'un déficit physique n'a pu suivre le rythme, à l'instar de certains autres éléments, ce qui explique d'ailleurs son relâchement. Le coach devait le faire sortir dès l'entame de la deuxième mi-temps, car il ne pouvait résister durant les 90'. D'ailleurs, il a quitté le terrain à 80', suite à une crampe, laissant ainsi ses camarades en infériorité numérique. Mebarakou n'est pas à l'aise en arrière gauche En plus de la conversion de Meddahi en arrière droit, le coach a décidé d'incorporer Zidane Mebarakou sur le côté gauche, comme c'était le cas lors des trois dernières rencontres. Axial de nature, Mebarakou, qui se débrouille aussi bien sur le côté gauche, ne veut plus jouer dans ce poste d'arrière gauche, apprend-on d'une source généralement bien informée. Ce dernier, qui a rendu beaucoup de services à cette équipe dans l'axe, veut retrouver son poste de prédilection, dès la prochaine journée. Toutefois, il faut dire aussi que, malgré qu'il n'ait pas trouvé ses repères, ce dernier fut le meilleur joueur sur le terrain dans ce match. D'ailleurs, c'est grâce à lui que l'équipe a pu remettre les pendules à l'heure, sur penalty. Il a quitté le terrain en larmes Très affecté de la situation de son club, Zidane Mebarakou, qui est considéré comme l'un des plus anciens joueurs de la JSMB et son pur produit, n'a pu tenir ses larmes en fin de match. La situation qu'endure son club l'a fait craquer, car c'est l'un des rares joueurs de la JSMB qui joue avec du cœur.
