De nouvelles agences thématiques entreront en vigueur pour consolider la recherche scientifique en Algérie, a annoncé dimanche à Oran, le Directeur de la programmation à la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT). «Les axes de l'Agence nationale pour le développement de la recherche en santé (ANDRS), dont le siège est à Oran, seront réorientés exclusivement vers les domaines de la santé. Les sciences du vivant seront prises en charge par une nouvelle agence thématique qui sera installée à Bejaïa», a indiqué le Pr. Mokhtar Sellami, lors des assises sur les sciences médicales et sciences du vivant. En ouverture des travaux de cette rencontre de deux jours, Pr. Sellami a indiqué qu'une agence thématique est dédiée à la biotechnologie, «un domaine prioritaire, qui signifie une indépendance dans la production de médicaments», a-t-il dit. Ces travaux de prospective de la communauté scientifique et de concertation s'inscrivent dans le cadre de la préparation du programme quinquennal 2013-2017 où la recherche dans les sciences médicales occupent une place de choix, a-t-il souligné devant une assistance formée d'enseignants, de chercheurs et de chefs d'établissements universitaires. Cinq ateliers ont été constitués pour faire l'état des lieux en terme de production scientifique, de formation, de difficultés et dysfonctionnements rencontrés dans la gestion de la recherche, proposer des solutions et identifier les besoins en ressources humaines, équipements et en infrastructures. Lors des débats de la première journée, il a été soulevé l'absence de coordination entre les instances en charge des problèmes de la santé et le manque de coopération au niveau des commissions intersectorielles de la recherche. L'accent a été également mis sur la pluridisciplinarité qui «est plus que nécessaire entre sciences sociales, sciences médicales et informatique». La Directrice de l'Agence nationale pour le développement de la recherche scientifique (ANDRS), Mme Zahia Chentouf Mentouri, ex ministre de la Santé a fait une réflexion sur la place de la recherche dans le domaine médical et la science du vivant, estimant que la formation en sciences médicales ne prépare pas à la recherche. Elle a indiqué dans ce sens que les sciences médicaux sont ceux qui publient le moins, compte tenu du fait que les hospitalo-universitaires ont une triple fonction (soins, enseignement et la recherche) avec une prédominance pour les soins des malades.
