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Stagflation
Publié dans Le Maghreb le 17 - 06 - 2008


Par Faouzia Belkichi
Des prix élevés dans des économies qui calent : le spectre des années 70 revient hanter les économistes. Cette fois, l'Asie pourrait faire partie du problème au lieu d'apporter la solution. " Pendant une longue période, le monde a profité d'une combinaison de croissance robuste et de faible inflation, mais il affronte maintenant des vents contraires ". Le communiqué officiel des ministres des Finances du G8 publié ce samedi ne mentionne pas le mot, mais il est dans tous les esprits : stagflation. Aux Etats-Unis, le taux d'inflation dépasse désormais les 4%, et le chômage s'est inscrit à 5,5% le mois dernier. La situation est-elle meilleure en Algérie ? Le pétrole et ses revenus faramineux voilent la réalité économique du pays, mais jusqu'à quand ? Nos économistes ont sérieusement revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2009, hors hydrocarbures cela s'entend. Quant à l'inflation, il suffit de faire ses courses ou d'écouter la population pour comprendre qu'elle ne va pas se tasser aussi rapidement que l'espérait les ministres concernés l'automne dernier. Ainsi que le souligne l'économiste Robert Samuelson, la stagflation ne se résume pas à la combinaison de prix élevés et de faible croissance. Sa particularité - qui en fait un vrai poison - est son effet prolongé. La dernière vague de stagflation a duré de 1969 à 1982, période pendant laquelle les Etats-Unis connurent une hausse des prix moyenne de 7,5% et un taux de chômage moyen de 6,4%. Il a fallu la volonté inflexible d'un Paul Volcker et des remèdes de cheval pour sortir le pays des cow-boys de ce bourbier. L'histoire ne se répète jamais exactement de la même manière. Une des différences par rapport aux années 70 est que le lien entre les salaires et les prix est aujourd'hui plus lâche. Grâce à la mondialisation, les entreprises ont gagné en marge de manœuvre pour maîtriser leurs coûts. Mais ne s'est-on pas trop reposé sur cet atout ? Pendant deux décennies, la Chine et les autres "tigres" asiatiques ont exporté leurs bas salaires et gains de productivité sous forme de déflation. Or le mouvement est en train de s'inverser. L'Algérie ne découvrait l'Asie, dont la Chine, que ces dix dernières années. L'inflation de la zone Asie atteignait 7,5% en avril, son niveau le plus élevé depuis dix ans. Le pétrole et autres matières premières ne sont pas seuls responsables de la hausse : même en excluant ces facteurs importés, l'inflation asiatique a plus que doublé sur un an. La stagflation des années 70 était largement un produit "maison" des pays industrialisés. Celle qui nous menace pourrait être le sous-produit d'exportation non désiré des pays en fort développement. Et, faut-il le rappeler, la part des exportations au produit mondial atteindra 32,5% cette année, alors qu'elle n'était que de 20% lors de la dernière grande poussée de fièvre inflationniste. Pour contrer ce danger, les banques centrales occidentales peuvent tenter de serrer la vis - et encore le feront-elles avec beaucoup de réticence, craignant d'étouffer l'activité économique - mais le fait est qu'une partie de la réponse leur échappe de plus en plus. On ne s'intéresse pas assez au rôle et à la politique monétaire des banques centrales des pays émergents. Pire que ça : on ne les invite pas au G8, qui se contente de les sermonner sur un ton paternaliste. Le résultat de cette politique est connu. Entre la croissance et l'inflation, les autorités monétaires des "tigres" ont fait leur choix depuis longtemps. En Chine, les taux d'intérêt réels sont négatifs. Ils le sont aussi aux Etats-Unis, on voit mal la Fed s'attaquer avec grande vigueur à l'inflation. Elle a déjà donné trop de gages à Wall Street et aux politiciens en quête de suffrages. Le problème de l'Asie est qu'elle n'ose pas freiner sa croissance effrénée. Celui des Etats-Unis est qu'ils n'osent plus prononcer le mot récession. Même sur deux trimestres, l'idée d'une grippe économique est devenue insupportable. Le risque - élevé - est que, de demi-mesures en compromis, on arrive à ce que l'on craint par-dessus tout : une stagflation prolongée.


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