La Russie propose aux autres pays membres de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) de doter leur infrastructure des transports des équipements de navigation par satellite russes GLONASS, (GLObal NAvigation Satellite System, l'équivalent du GPS américain) a déclaré, avant-hier, à Vladivostok le président russe Vladimir Poutine. "Il faut utiliser plus activement les nouvelles technologies, y compris les technologies spatiales, pour rendre nos chaînes logistiques plus efficaces et fiables. La Russie a beaucoup à offrir à ses partenaires. Nous pouvons notamment doter nos nœuds et couloirs de transport du système de navigation par satellite GLONASS", a indiqué M.Poutine lors du sommet de l'APEC qui se déroule sur l'île Rousski à Vladivostok. Réunion ministérielle à Vladivostok La sécurité alimentaire et le niveau de préparation aux situations d'urgence ont été examinés lors de la première réunion des ministres des Affaires étrangères et du Commerce des pays membres de l'APEC qui s'est tenue mercredi dernier, à Vladivostok (Extrême-Orient russe). "La Russie a proposé de centrer les efforts sur des objectifs prioritaires tels que l'assouplissement de la législation en matière de commerce et d'investissement, l'intégration économique régionale, le perfectionnement du système logistique et de transport, le renforcement de la sécurité alimentaire et la coopération axée sur la hausse des investissements", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l'occasion de l'ouverture de la rencontre. Il a rappelé que plus de 100 séminaires, conférences et réunions avaient eu lieu à différents niveaux durant la présidence russe du Forum de coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) en 2012. M. Lavrov a espéré que les recommandations formulées par les ministres des Affaires étrangères et du Commerce à Vladivostok contribueraient à faire de la région Asie-Pacifique un leader incontesté de l'économie mondiale. Limiter le protectionnisme dans l'économie mondiale Le protectionnisme ne peut que pallier les problèmes, sans les résoudre, et il entrave le rétablissement de l'économie mondiale, a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans un discours prononcé vendredi lors du sommet de l'APEC à Vladivostok. "L'illusion de solutions faciles a un coût trop élevé. Le remède du protectionnisme calme provisoirement la douleur et les symptômes, mais empêche la guérison de toute l'économie et bloque l'activité dans le commerce et les investissements", a indiqué M. Poutine. Après avoir mis l'accent sur la nécessité d'assurer l'ouverture des marchés mondiaux et régionaux, le dirigeant russe a rappelé qu'en 2009, au plus fort de la crise, le commerce mondial avait chuté de 12%. "Il s'agit, bien entendu, des conséquences directes de l'effondrement des marchés financiers. Mais il s'agit aussi du tribut payé au regain de tendances protectionnistes. Tous les pays ont finalement été obligés de payer ce tribut", a souligné le chef de l'Etat. S'entendre sur des mesures de protection en cas de crise Le président russe Vladimir Poutine a invité les dirigeants des pays du Forum de coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) à s'entendre sur un niveau acceptable de mesures destinées à protéger les économies nationales en cas de crise. "Nous avons besoin de règles claires et transparentes. Cela signifie que nous devons mettre les points sur les "i" et nous entendre sur un niveau acceptable de mesures de protection appelées à maintenir l'emploi en cas de crise", a déclaré M. Poutine dans un discours prononcé lors du sommet de l'APEC à Vladivostok. Il a souligné que la clarté et la confiance mutuelle étaient indispensables dans ce domaine. "Cette position est celle que la Russie appliquera également au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)", a conclu le chef de l'Etat. Poutine et Lagarde parleront réforme des institutions financières Lors de leur première rencontre, qui aura lieu dans le cadre du sommet de l'APEC à Vladivostok, le président russe Vladimir Poutine et la directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI) Christine Lagarde évoqueront la situation économique mondiale et les réformes des institutions financières, a annoncé jeudi le conseiller du dirigeant russe Iouri Ouchakov. Selon M. Ouchakov, la présence de Mme Lagarde, dirigeante d'une des institutions financières internationales clés, est très importante pour un forum de la région Asie-Pacifique. La Russie attache une importance particulière à ses contacts avec les responsables du FMI en prévision de la présidence russe du G20 en 2013. "Les interlocuteurs procéderont à un échange de vues sur l'instabilité de la situation économique et financière dans le monde. Les effets négatifs de cette "turbulence" sont ressentis même dans les pays asiatiques, qui connaissent le développement le plus rapide. Dans ce contexte, la situation en Russie semble relativement bonne", a indiqué M. Ouchakov, soulignant que les mesures préventives anti-crise avaient permis à la Russie de maintenir sa dynamique positive. L'adhésion de la Russie à l'OMC est dans l'intérêt de l'économie mondiale L'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) répond aux intérêts de la Russie elle-même, ainsi qu'à ceux des Etats-Unis et de l'ensemble de l'économie mondiale, a déclaré, hier, à Vladivostok la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. "Cela (l'adhésion de la Russie à l'OMC,) correspond aux intérêts de la Russie, aux intérêts des Etats-Unis et aux intérêts de l'économie mondiale", a souligné Mme Clinton lors du sommet de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC). Le protocole sur l'adhésion de la Russie à l'accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce, est entré en vigueur le 22 août 2012, permettant à la Russie de devenir le 156e membre à part entière de l'OMC. Les Etats-Unis ont contribué à ce processus d'adhésion, long de 18 ans.