Le gouvernement malien a ordonné l'ouverture immédiate d'une enquête sur la fusillade qui a fait 16 morts dans le centre du Mali, selon un communiqué officiel diffusé dimanche soir, qui précise que les victimes sont 8 Maliens et 8 Mauritaniens tués par balle. Un incident est survenu dans la nuit du samedi 8 septembre 2012 au poste de sécurité de Diabali (région de Ségou, centre) au cours duquel 16 personnes ont trouvé la mort. Il s'agit de 8 Maliens et de 8 Mauritaniens tués par balle, affirme ce communiqué gouvernemental. Le gouvernement a ordonné l'ouverture immédiate d'une enquête diligente dont les résultats seront portés à la connaissance de l'opinion nationale et internationale ainsi qu'à celle du gouvernement et du peuple frère de Mauritanie, déclare-t-il. Au nom du peuple malien, le gouvernement regrette vivement ce douloureux événement, présente ses condoléances émues aux familles éplorées ainsi qu'au gouvernement et au peuple frère de Mauritanie, poursuit le texte. Le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly, selon cette source, a été dépêché à Nouakchott pour exprimer aux autorités mauritaniennes de vive voix la compassion et les regrets du peuple malien. Le communiqué ne fournit pas d'autres précisions, et n'identifie pas les auteurs des tirs. Selon un responsable gouvernemental et un gendarme maliens, l'armée malienne a tué 16 membres d'une secte islamiste venus à bord d'un véhicule à Diabali. Les militaires ont ouvert le feu après le refus du véhicule de s'arrêter malgré des tirs de sommation. D'après le responsable gouvernemental, il s'agit d'adeptes de la secte Dawa, d'origine pakistanaise, apparue dans plusieurs pays sahéliens à la fin des années 1990. Cette secte compterait plusieurs centaines d'adeptes dans le nord du Mali, et serait présente dans plusieurs pays du Sahel dont la Mauritanie, pays voisin du Mali. Nouakchott dénonce un assassinat collectif Le gouvernement mauritanien a dénoncé dans un communiqué la fusillade dans le centre du Mali qui a fait 16 morts, dont des Mauritaniens, parlant notamment d'un assassinat collectif injustifiable, les victimes étant des prédicateurs désarmés. Le Gouvernement de la République islamique de Mauritanie a appris, avec une indicible consternation, le massacre barbare perpétré dans la nuit du samedi 8 (au) dimanche 9 septembre 2012 dans la localité de Diabali par une unité de l'armée régulière malienne, à l'endroit de 16 paisibles prédicateurs musulmans, pour la plupart mauritaniens, qui se rendaient à Bamako, déclare-t-il dans ce texte diffusé durant la nuit de dimanche à lundi. Il dénonce avec la dernière énergie la cruauté de cet assassinat collectif injustifiable de prêcheurs innocents désarmés, par des hommes en armes, revêtus de l'uniforme de l'armée régulière de ce pays voisin.