La fiscalité est à l'ordre du jour, ou plutôt le contrôle des impôts. De l'authenticité des déclarations. Seuls les salariés sont sortis du doute, car les retraits se font à la source. " Payer ses impôts est bien " rentré dans la tête ". Le concept de contribuable n'est pas encore bien ancré dans les consciences. En rapport aux élections locales qui viennent de se tenir, on devrait parler plutôt de fiscalité locale comme moyen d'augmenter les recettes des collectivités locales, plus particulièrement dans ce contexte où les APC se plaignent d'être déficitaires, même si l'Etat a pris en charge l'endettement des plus déficitaires, mais un débat n'est pas encore engagé sur la politique fiscale, même les partis politiques semblent ne pas trop affectionner un tel thème. N'eut été l'importance des ressources pétrolières, de la fiscalité pétrolière, la réduction ou la suppression des barrières douanières aura bien évidemment un impact sur les ressources fiscales de l'Etat qui viendront fatalement en diminution, défavorisant ainsi le secteur des services publics, tels l'éducation et la santé pour ce qui concerne leur financement, mais également le financement par l'Etat, sur Trésor public, du budget des collectivités locales. La facilité concerne bien sûr le recours à plus de ponction des entreprises implantées sur le territoire des communes, et à plus de ponction également du capital que constituent les propriétés bâties ou non bâties sur le territoire des communes. Tout comme les entreprises qui avaient été assainies par l'effacement en particulier de leurs dettes, le même traitement ayant été appliqué aux fellahs endettés auprès de la BADR, le gouvernement a traité les APC de la même façon, c'est-à-dire a effacé les dettes contractées par les APC déficitaires. Les communes s'attendent maintenant à ce que les pouvoirs publics envisagent des méthodes qui leur permettront de disposer de plus de ressources financières, et pourquoi pas disposer de plus de prérogatives pour la collecte de la fiscalité locale, et même des initiatives à entreprendre pour augmenter ce type de ressources. Tant que les recettes en provenance de la vente des hydrocarbures se situent à un niveau suffisant, le débat sur les recettes fiscales, c'est-à-dire les ressources de l'Etat, peut ne pas revêtir toute l'importance qu'il faudrait lui consacrer. Et pourtant, le moment viendra où tout sera étalé sur la table. D'abord, une politique fiscale avec quel objectif ? Où prendre l'argent ? La tentation est grande de dire que l'argent doit se prendre dans les entreprises, sur le capital et sur les bénéfices des sociétés quand le contrôle s'exerce normalement et que des entreprises ne se mettent pas en faillite exprès pour n'avoir pas à subir des redressements d'impôts. Le commerce informel, quant à lui, est une source importante d'évasion fiscale et il n'y a pas mieux place que les APC pour le savoir, car cela se déroule sur le territoire de leur commune. Faudrait-il alors doter les APC d'attributions élargies, et les intéresser à la collecte de tels impôts invisibles et les en faire bénéficier pour un engagement conséquent ? Plutôt que d'autoriser les communes à imposer de nouvelles taxes, peut-être conviendrait-il mieux d'en faire des agents du fisc pour le compte de l'Etat en ce qui concerne le commerce informel. Il n'est pas du tout sûr que le principe sera accepté mais y a-t-il une autre solution quand on sait que le commerce informel continuera à exister malgré les mesures prises dans le sens de son extinction ?