Il devait y avoir un grand programme de densification du territoire sur la base de réseaux, combinant la recherche particulière à la promotion économique du territoire et l'animation scientifique locale…En plus, il a toujours été reproché à une certaine décennie d'avoir désindustrialisé le pays. Qu'à cela ne tienne, commençons alors à activer, à industrialiser au lieu de discours à effet d'annonce. Nous avions bien tenu des assises industrielles, annoncé nos projets, défini les différents partenaires. Il semblait qu'il ne nous restait plus qu'à passer à la phase de la mobilisation des finances. A chaque fois que l'on jette un regard sur l'économie, on ne manque pas de se rappeler de tout ce qui était annoncé comme futures réformes et de faire, bien sûr, le constat qu'en réalité, ce ne furent que des élucubrations. Convergences d'intérêts entre universités et entreprises, exploitation des brevets nationaux, pôles d'excellence, pôles de compétitivité, rapprochement des universités, des entreprises et des territoires dans ce qui peut être une large convergence. On passe toujours des ébauches de solution à des convictions qu'en fin nous tenons " la " solution, puis à des promesses, puis à des projections dans les discours puis …plus rien. Avons-nous accédé à la maîtrise de la technologie et du savoir-faire? On ne refait pas l'histoire, Cependant, si les investissements étrangers se raréfient, et que les pouvoirs publics ne peuvent faire recours qu'à la dépense publique, que devra faire l'Etat ? Recourir encore aux mêmes méthodes clés en main et produits en main ? Sinon, quoi faire ? On se disait même que cette fois ci, on allait dépasser les recettes des " produits en main, clés en main " qui nous avaient quand même servi à entretenir l'espoir de rattraper le niveau de l'Espagne (c'était ce qui avait été envisagé) et à industrialiser le pays, du moins par l'implantation d'usines qui donnaient de l'emploi. On n'en a pas encore fait le bilan, puisque qu'après, toutes les orientations pour l'avenir économique avaient complètement changé. Cela n'est pas un hasard que les pays dont les économies sont les plus développées, sont justement ceux qui investissent relativement beaucoup dans la recherche. Cela n'est pas un hasard, non plus, que le budget consommé dans chacun de ces pays est des plus importants. Quand on parle de mise à niveau des entreprises, la tendance générale est à l'intégration de l'idée selon laquelle il faudrait développer les questions de management et de rationalisation des dépenses et de réduction des coûts pour favoriser la compétitivité. On parle également d'économie de la connaissance, de l'intelligence économique, du rapprochement entre l'entreprise et l'université dans le cadre de la création des pôles de compétitivité ou de développement. OK, alors commençons. Plutôt, recommençons.