La construction d'une économie émergente requiert la mobilisation de l'ensemble des conditions aptes à permettre au secteur industriel de contribuer avec efficacité à cet objectif. Selon le plan d'action du gouvernement, sa contribution à l'amélioration et de la satisfaction des besoins de la population et à l'insertion de l'économie nationale dans l'économie mondiale appelle au nécessaire accroissement de sa productivit é et de sa compétitivité. En raison de la crise économique et financière que traverse le pays imposée par la chute drastique des cours pétroliers sur les marchés mondiaux, ceci commande de recourir de plus en plus à la recherche de partenariats avec des leaders mondiaux maîtrisant les technologies et des compétences avérées dans les domaines du management et du marketing, surtout que jusqu'ici les partenaires étrangers présents en Algérie ont peu donné dans ce domaine à l'économie nationale. Sur le plan interne, il est à rappeler que le Pacte national économique et social de croissance en vigueur depuis le mois de février 2014 et signé entre le Gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux offre le cadre approprié pour la concertation et le dialogue entre l'ensemble des partenaires et également pour la construction des synergies pour une économie forte, créatrice de richesses et d'emplois. Encore faudra-t-il pour l'Exécutif de revoir et de reconfigurer un redéploiement stratégique du secteur public industriel par la mise en place de groupes industriels performants et compétitifs dans les secteurs porteurs, en partenariats avec les leaders mondiaux maîtrisant la technologie et les marchés, consolider le processus de partenariat public-privé national et étranger, comme mesure à même de répondre à la diversification de la base industrielle nationale et le repositionnement de l'entreprise dans le renouveau industriel du pays, un autre atout non négligeable pour compenser les pertes financières des hydrocarbures, d'autant plus que dans le programme quinquennal 2015-2019, le gouvernement s'est engagé à mobiliser tous les moyens nécessaires pour la concrétisation des objectifs prévus dans le programme présidentiel qui visent, notamment, la réalisation d'un taux annuel de croissance de 7 % en vue de réduire le chômage et d'améliorer les conditions de vie des citoyens. Dans ce cadre, le gouvernement est tenu de concrétiser ses promesses notamment pour ce qui concerne la promotion de la production nationale et sa protection contre l'importation anarchique et le marché informel par la compétitivité de l'entreprise et la qualité des produits et ce, par le renforcement des normes techniques ainsi que le contrôle de la qualité afin d'assurer l'épanouissement de l'entreprise nationale, de faciliter en même temps l'accès à la commande publique par la mise en place de mécanismes de coordination intersectorielle plus souples. Il s'agit aussi d'accorder la priorité et le soutien nécessaire aux activités de valorisation des ressources naturelles favorisant l'intégration et la remontée des filières utilisant les avantages comparatifs en matière d'énergie et de ressources naturelles, notamment le cas pour les activités de production de ciment, de phosphate, de sidérurgie, des engrais et de la construction métallique. En la conjoncture actuelle, il y a lieu de passer d'une croissance soutenue à une croissance durable : le besoin pour l'économie d'une croissance davantage fondée sur l'innovation. Dynamisée par les réformes et la stabilité politique, l'économie algérienne a enregistré au cours de ces dernières années des performances appréciables et dans le même contexte, la demande inté- rieure de biens et de services, alimentée par une augmentation continue et sensible du revenu par habitant et par un net recul de la pauvreté, atteint maintenant un niveau élevé. Néanmoins, en dépit de l'essor enregistré jusqu'à présent, le rythme de croissance actuel pourrait être difficile à maintenir à terme. Les taux élevés d'expansion de la production, d'industrialisation et d'urbanisation exercent une pression de plus en plus forte sur la viabilité du développement économique et social, sous l'effet surtout de la consommation élevée d'énergie et matières premières et de la continuité de la dégringolade des prix du baril de pétrole. Ace stade de la transition d'une économie assez dépendante des hydrocarbures vers une économie alternative forte, le gouvernement est astreint de remédier à beaucoup d'erreurs, de lacunes et de difficultés, l'Algérie a les moyens de se développer et de sortir de cette situation, il suffit de mobiliser les ressources en présence pour faire fructifier le potentiel naturel.