A l'occasion du deuxième anniversaire du rattachement de la Crimée à la Russie, un meeting-concert "Nous sommes ensemble" est organisé à Moscou. Le concert se déroule en plein centre de la capitale russe, sous les murs du Kremlin. La République de Crimée et la ville de Sébastopol sont devenues des régions russes suite au référendum du 16 mars 2014 consécutif au renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Lors du scrutin, 96,77% des habitants de la Crimée et 95,6% des habitants de Sébastopol se sont prononcés pour la réunification avec la Russie. Le Président Vladimir Poutine s'est rendu en Crimée vendredi pour le deuxième anniversaire de l'annexion de la Crimée. M. Poutine est arrivé dans l'après-midi sur l'île de Touzla, au large de la péninsule, où il a inspecté les travaux de construction, pour environ 2,9 milliards d'euros, d'un pont au-dessus du détroit de Kertch qui devrait être achevé vers la fin 2018 afin de relier la Crimée et le sud de la Russie par voie terrestre. Des millions de personnes, je n'exagère rien, attendaient que cette justice historique soit faite et y pensaient, a-t-il déclaré, selon des images diffusées par le Kremlin. Au cours de sa visite, le président russe a participé à une réunion consacrée au développement économique de la péninsule, notamment pour ses approvisionnements en eau et en électricité. Des concerts et des festivités publics ont eu lieu vendredi un peu partout en Russie pour célébrer cet anniversaire. A Moscou, des dizaines de milliers de personnes brandissant des drapeaux russes et des ballons colorés étaient réunies pour un concert des chanteurs populaires, organisé près de la Place Rouge avec pour slogan " Nous sommes ensemble ". Selon un sondage de Sputnik.Opinions, près d'un tiers des Américains, des Néerlandais, des Britanniques, des Français, des Allemands et des Italiens estiment que la Crimée fait partie de la Russie. L'étude a été menée à la demande de l'agence d'information et radio Sputnik par la société de recherche Populus aux USA, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, ainsi que par l'Ifop en France, en Italie et en Allemagne. A la question "Pensez-vous que la Crimée fait partie de la Russie?", 39% des Italiens et 37% des Allemands ont répondu que oui, tout comme 33% des Britanniques et 32% des Néerlandais. En France et aux USA 26% des personnes interrogées pensent que la péninsule est russe. C'est aux Etats-Unis qu'on constate le plus fort taux de réponses "je ne sais pas" avec 42%. Les sondages ont été menés par la société Populus du 4 au 9 mars 2016 auprès de 3 092 individus majeurs - 1.004 aux Pays-Bas, 1.085 au Royaume-Uni et en Irlande du Nord et 1.003 aux Etats-Unis. L'étude est représentative de la population du pays par sexe, âge, géographie et profession. En France, en Italie et en Allemagne, le sondage a été réalisé du 8 au 10 mars 2016 par l'Ifop, la plus ancienne société française de sondages d'opinion. 3 001 individus majeurs ont participé au sondage: 1 005 en France, 1 002 en Allemagne et 994 en Italie. L'étude est représentative de la population du pays par sexe, âge, géographie et profession. Le taux d'erreur ne dépasse pas 3,1% avec une probabilité de 95%.
Crimée russe: l'idée fait son chemin dans le monde La communauté internationale continue de faire comme si la Crimée n'avait jamais rejoint le territoire de la Russie mais peu à peu, l'idée fait quand même son chemin dans les consciences, écrit vendredi 18 mars le site de la chaîne RT. La chaîne russe a compilé les signes de ce changement progressif d'attitude. De nombreux représentants politiques ont approuvé la réunification de la Crimée avec la Russie: le maire de Nice Christian Estrosi, par exemple, qualifie ouvertement la Crimée de "russe", tout comme d'autres politiciens français. Le plus grand soutien a été exprimé par l'ex-président français Nicolas Sarkozy, qui compte revenir à la tête de l'Etat lors de la prochaine présidentielle. "La Crimée a choisi la Russie. On ne peut pas le lui reprocher", a-t-il notamment déclaré. De nombreux pays établissent également une coopération active avec la Crimée. Cette année, au cours de la visite d'une délégation russe dans la région en présence de l'ambassadeur de Russie en France Alexeï Orlov, un mémorandum d'amitié et de coopération a notamment été signé entre Nice et Yalta - villes jumelées depuis 1960. La Crimée est aussi visitée par les touristes en dépit des protestations de l'Ukraine. Ainsi, la société touristique australienne Gateway Travel, qui propose des voyages en Crimée, a refusé d'annuler son offre malgré les plaintes de la fédération locale des organisations ukrainiennes. "Le monde entier s'intéresse aujourd'hui à la Crimée", souligne la société. L'économie criméenne n'est pas non plus dépourvue d'opportunités pour les projets d'investissement. La publication de cartes où la Crimée est désignée comme une région de Russie est de plus en plus courante - en Pologne, en Italie, en République tchèque, ou encore en France où les éditions Larousse et Rocher ont publié des atlas incluant la Crimée à la Russie. Bien évidemment, cela ne passe pas inaperçu. Même si une chaîne bulgare qui avait diffusé une carte avec la Crimée en Russie a subi des attaques de l'Ukraine. Au sein de la Fédération internationale de football (FIFA), le vent tourne également: les t-shirts où la Russie était représentée sans la péninsule ont été retirés de la vente du magasin en ligne officiel. Selon les grandes compagnies internationales comme Coca-Cola et Adidas, qui ont publié des cartes avec la Crimée en Russie dans leurs campagnes publicitaires ou sur leurs magasins en ligne, la Crimée n'a plus rien à voir avec l'Ukraine. Même ceux qui ne devraient pas le faire à première vue reconnaissent le retour de la Crimée en Russie. Ainsi, le premier président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev, qui approuve rarement les décisions politiques des autorités russes actuelles, a déclaré que cette démarche avait "respecté la volonté du peuple".