Il est temps pour la société algérienne d'être informée sur ce qui se passe de vrai dans l'arène politique, économique, sociale, de ramener le discours officiel à ce temps de parole plus direct et plus convaincant, plutôt que ce laisser-aller qui risque, à un moment donné, de créer un appendice au sein du peuple difficile à soigner, tant les symptômes sont contagieux. L'Etat, ses institutions, le programme politique en vigueur sont soumis en continu à un harcèlement. Bref, à l'approche du rendez-vous électoral de novembre prochain pour le renouvellement des APC-APW, l'agression se durcit chaque jour et personne n'ose en calculer exactement le prix politique et ses conséquences néfastes sur l'avenir de la nation. Alors qu'il est proclamé comme priorité, le développement durable sous le signe de la justice sociale, pour le progrès et la prospérité, en tant qu'expression populaire, d'aucuns, même parmi les soutiens à cette politique se lancent dans un " discours " sauvage " tous azimuts afin de faire perdre l'essence de ce grand projet national qui devrait en principe aboutir à des horizons nouveaux et à de nouvelles réformes. En effet, certains discours ou déclarations imputés à la classe politique majoritaire et opposition sont en train de détruire la destinée commune de la nation, torpiller le climat socio-politique dans toute sa rigueur, provoquer des dommages à la société. De portée politicienne, c'est une manœuvre qui lèse les efforts de l'Etat, les intérêts supérieurs du pays, voire le programme présidentiel. Il n'est pas fortuit que depuis un certain temps, le citoyen du pays profond est à l'écoute d'un produit politique loin de se soucier de la situation financière et économique que traverse le pays. Un acte politique qui s'entraîne à escalader des marches dont il ne maîtrise pas la direction, ses spéculations sur les événements, les échéances, le remaniement ministériel, l'arrivée et le départ de l'ex-Premier ministre, Mr. Abdelmadjid Tebboune et son remplacement par Mr. Ahmed Ouyahia, sont toujours plus asphyxiants dans le but de polluer le climat socio-politique. Ces manœuvres sont inacceptables, tout autant que toute fuite en avant au détriment de la cohésion nationale. A présent, il faut qu'émerge une réelle " bataille " pour que le peuple puisse juger de l'état du corps de la nation face à cette cause considérée unanimement prioritaire pour l'avenir, la stabilité du pays. Le citoyen lambda est aujourd'hui édifié quant à la floraison des " actes " au nom du discours officiel. Impuissance ou indifférence des uns, complicité ou aveuglement des autres ? La Présidence et le Gouvernement ont laissé le champ libre à des porte-paroles informels qui s'imposent à présent clairement comme de véritable maître du jeu. Face à cette cacophonie politique, le moment est donc à l'explication de l'exemple de ce que devraient être les batailles futures, au plan politique, économique, social et sécuritaire, si tant est que l'ensemble des forces nationalistes et patriotiques tireront la leçon pour se placer dans le périmètre des perspectives socio-politiques en cours. Dans cette ébauche d'analyse, née du combat à chaud qui s'opère pour la mise en œuvre de la nouvelle Constitution amendée, tenue à apporter des réponses claires et lancer des flèches en direction de ceux qui doutent encore de la concrétisation du renouveau national, de l'Etat de droit, de la justice sociale ou du développement socio-économique durable, la position de la quasi-totalité des Algériens à ce sujet est irrévocable. Elle met en outre en évidence le fait que toute action politique privée de cohésion est vouée à l'échec, dans le meilleur des cas à des compromis désavantageux, sinon des comportements frôlant la trahison. Si l'esprit politique est malade, personne ne songe dans le pays profond à démanteler complètement l'édifice socio-politique qui a contribué depuis 1999 à la prospérité, l'élévation du niveau de vie et la stabilité politique du pays. Mais à l'heure de ce marasme parfaitement politicien, il faut que l'égoïsme national reprenne le dessus, les autres doivent observer une hibernation qui peut-être, leur serait salutaire pour au moins survivre. Le mieux pour tout le monde, c'est que le Premier magistrat du pays intervienne en urgence pour affranchir le peuple de ces pesanteurs et de ces " tutelles " partisanes. Cette situation ne pourrait durer plus longtemps. Les symptômes d'un bouleversement en profondeur se multiplient. Les uns le craignent et s'y préparent. D'autres le souhaitent. C'est dire combien. C'est dire combien l'explication à ce sujet du Président Abdelaziz Bouteflika est attendue par tout le monde. Depuis l'avènement du pluralisme politique, le paysage politique a beaucoup changé d'aspect. Et, dans ce contexte, il faut redéfinir ce pluralisme et lui donner un concept positif de façon à en faire l'instrument privilégié de la démocratie et des mutations profondes que le peuple souhaite se réaliser à son profit. Un instrument qui doit pouvoir élaborer pour ce faire, un ensemble cohérent de principes et d'objectifs concrets acceptés par tous et réglementant dans un cadre global l'acte politique et organique.