"Quand les hommes considèrent une situation comme réelle, elle a des conséquences réelles ". Ce principe de base de sociologie moderne, énoncé par un célèbre auteur anglo-saxon, est en train de se vérifier une triste et nouvelle fois en Algérie. Certains des " leaders " politiques ne croient plus à l'existence de la démocratie. Certains doutent déjà des résultats de la prochaine élection présidentielle mais aussi, ce qui est plus inquiétant pour eux : leur survie politique. Aussi cherchent-ils à provoquer quelque chose d'ici-là. Leur ligne de démarcation se situe dans cet espace de manœuvres au grand jour. Cette situation admise est greffée d'une nouvelle dimension visant à polluer le climat socio-politique. L'explication couramment admise rend la poussée politicienne, l'intox et la rumeur responsables d'une nouvelle situation. Le partage des rôles, des tribunes entre l'opposition n'est malheureusement pour ses acteurs pas aucunement influent sur la société algérienne beaucoup plus attachée à son quotidien social. L'acharnement actuel contre la Constitution et par la suite de la démocratie serait-il donc inquiétant pour l'opposition de se voir balayée par les urnes ? L'obstination de certaines tribunes à relancer les hostilités avec le pouvoir exprime-t-elle la volonté de résistance de certains, menacés dans leur privilège ? Ces acteurs seraient-ils les éléments perturbateurs de l'ordre républicain ? Les prochains mois répondront à ces questions. Face à ces péchés originels qui refont surface chaque fois que l'Algérie s'apprête à des étapes décisives, le peuple dans sa quasi-totalité n'a jamais admis ce travail de sape. Il continue à gagner en maturité et en confiance en les institutions et en les dirigeants, et cela inquiète certaines catégories de malhonnêtes, faussaires de la cohésion nationale. Ceux qui sont à l'origine d'une manœuvre visant à plonger le pays dans le gouffre. Ceux encore qui, par des agissements louches, veulent semer la confusion autour de l'élection présidentielle de 2O19 en faisant de cette échéance politique un " étonnement ", à tel point qu'on les croirait vivant, en marge de la société et du champ politique national. Mais cela, le peuple algérien dans son écrasante majorité le sait. Il sait que cette catégorie de politiques ne fait pas le plein. Il faudra alors que ses composantes aient le " courage " de se tourner vers le peuple pour tester leurs poids, leur crédibilité mais en vain… On continue de faire preuve de grandes dérives qui indignent chaque jour davantage. Les Algériens dignes de ce nom, forts de leur conviction, pèsent de tout leur poids, effectivement, pour contrecarrer ces dérives. En continuant à croire en un programme politique qu'ils ont choisi en 1999 comme ils marquent un trait de haute considération sur le bilan de ce programme, sur la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays. Une étape aussi décisive, aussi génératrice de bienfaits communs sur la société et de la nécessité de doter le pays d'une nouvelle génération de réformes visant à la consolidation de l'édifice républicain, de l'édifice économique, la mise à niveau de la sphère sociale et en un mot la consolidation de l'Etat de droit. Dans ce périmètre, le chantier confié par le chef de l'Etat, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, au gouvernement en ce qui concerne l'accélération des réformes et la concrétisation du nouveau modèle de croissance économique, se trouve être une priorité vitale mais aussi la moralisation de la vie publique et l'enracinement de la culture citoyenne, à travers la promotion du dialogue et de la concertation entre tous les acteurs de la vie nationale, la promotion du capital humain, la maîtrise des sciences de la technologie devant poursuivre son accompagnement à la réalisation du renouveau national . La rehausse de ces préalables sur des critères viables doit se faire sans réserve au succès de cette politique de rigueur et de moralisation à très grande échelle. En effet, sans une participation démocratique citoyenne de tout un chacun, mais aussi d'une classe politique engagée à servir les intérêts de la Nation, les mots et les actions resteront creux. D'aucuns doivent comprendre que le changement de mentalités et de comportements, longtemps voués à la facilité, est une affaire de principe et d'engagement mais aussi et surtout de volonté. On ne devrait pas, à ce sujet, comparer cette métamorphose morale et de conduite au changement de " costume " qui est un acte vite remarqué. Cette moralisation est entre les mains de tous, et de tout bord. La rigueur est d'évidence tout comme la réussite. Il suffit de s'y habituer et de s'y mettre au quotidien pour faire valoir et obtenir cet acte décisif de moralisation de la vie publique, voire politique.
