La 3ème édition du salon international du transport et de la logistique LOGISTICAL 2019 est prévue du 26 au 29 novembre courant au Palais des expositions d'Alger, a annoncé mardi la directrice générale de la Chambre de commerce et d'industrie (CACI), Bahloul Ouahiba. Organisé par la CACI sous le thème "Gestion des coûts logistiques, compétitivités et performance", ce salon parrainé par le ministère des Travaux publics et des Transports sera axé cette année sur l'importance du management des entreprises pour la prise en charge de ce volet stratégique, a précisé Mme Bahloul lors d'une conférence de presse consacrée à cet évènement. La première responsable de la CACI a insisté dans son intervention sur l'impératif de focaliser sur la performance et la compétitivité pour rationaliser les coûts des transports, en soulignant que la CACI a initié depuis cinq ans en partenariat avec le ministère du Commerce, une formation dédiée aux métiers de l'export. "La formation est financé à 80 % par le Fonds de promotion et de soutien à l'exportation", a-t-elle précisé, ajoutant que la formation est dispensée par des experts certifiés. Les différents intervenants ont mis en évidence la répercussion des coûts logistiques sur le prix final du produit, le rendant moins compétitif sur le marché. L'Expert international en transport et développement portuaire, Farid Yala, a évoqué le "dictat" des armateurs qui imposent aux navires des tarifs disproportionnés, variant d'un pays à l'autre, selon des approches qu'ils ont définies eux même. "Il y a des raisons derrières ces tarifs", a-t-il expliqué, en poursuivant que "les conteneurs débarqués qui repartent vides sont également facturés". A cela s'ajoute les longues attentes des navires en rade. Ce même intervenant a souligné la nécessité d'établir une feuille de route pour rendre les ports algériens plus compétitifs. "Ce plan doit répondre aux schémas définis par les institutions internationales ", a-t-il recommandé. Il a évoqué par ailleurs l'intérêt d'encourager le secteur privé à investir dans les infrastructures portuaires. Pour sa part l'ancien P-DG du port de Djendjen, et expert en transport et développement portuaires, Abderrezak Salami a estimé que l'Algérie doit miser sur les camions remorques réfrigérés, au lieu des conteneurs,pour développer les exportations de ses fruits et légumes vers les marchés extérieurs . "Ces camions frigorifiques, qu'on embarque dans des navires pour transporter les marchandises périssables vers les marchés extérieurs, sont de plus en plus utilisés dans le commerce maritime mondial des fruits et légumes", a souligné M. Salami. L'intérêt de ces camions frigorifiques dans le transport maritime est multiple: "Ils sont de moindre coûts par rapport aux conteneurs, faciles à manipuler et la cargaison arrive aux marchés dans de bonnes conditions ", a-t-il énuméré, en affirmant qu'il y a des marchés très demandeurs de produits agricoles algériens, et qu'il faudrait mettre en place la logistique appropriée pour avoir des parts conséquentes de ces marchés. Dans ce même cadre, l'ancien P-DG du port de Djendjen a suggéré à l'Algérie d'adhérer à la Convention de transport international (TIR) régissant le passage transfrontalier entre les pays signataires de cette convention en facilitant le passage des marchandises et des personnes à l'international avec le minimum de formalités douanières. Les intervenants ont convergé sur la nécessité pour les entreprises publiques et privées algériennes d'investir pour améliorer leurs performances en adoptant des règles de gestion efficaces qui ont fait leur preuve à l'international.