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Libye : Les Libyens craindraient une ingérence étrangère et la répétition du scénario de 2011
Publié dans Le Maghreb le 19 - 05 - 2019

La Russie appelle les belligérants libyens à revenir à la table des négociations et à régler leurs litiges par la voie pacifique, a déclaré Lev Dengov, chef du groupe de contact pour le processus de paix libyen auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Douma (chambre basse du parlement russe).
La Russie a invité Tripoli et Tobrouk à négocier, écrit le quotidien Izvestia se référant au diplomate russe Lev Dengov qu'il a interviewé. Ce dernier a annoncé que la situation s'était aggravée à deux semaines de la conférence prévue sur le dossier libyen, à laquelle ont été conviés les représentants de Tripoli menés par le leader du gouvernement d'entente nationale Fayez el-Sarraj, et les délégués du parlement de Tobrouk sous la direction du commandant de l'Armée nationale libyenne Khalifa Haftar. Le représentant spécial russe a noté que les Libyens craignaient sérieusement une ingérence étrangère et la répétition du scénario de 2011.
La situation a commencé à se détériorer en Libye ce 4 avril, quand le général Khalifa Haftar, qui dirige le gouvernement national de Tobrouk contrôlant les provinces de l'Est du pays, a annoncé le début d'une "opération pour libérer Tripoli", a appelé les habitants de la ville à "se rendre de leur plein gré" et à se ranger de son côté.
Après le message vidéo de Khalifa Haftar appelant les habitants de Tripoli à "déposer les armes et à lever le drapeau blanc", le Premier ministre Fayez el-Sarraj a donné l'ordre de mettre les troupes en état opérationnel pour protéger les civils. L'aviation militaire a décollé.
Comme l'a expliqué Lev Dengov, Moscou est "préoccupé par cette escalade" et appelle les deux camps à régler "de manière pacifique" les différends qui sont survenus.
"Nous appelons Tobrouk et Tripoli à éviter l'effusion de sang. Pendant tout ce temps, notre pays a entretenu le contact avec toutes les parties en conflit: avec les représentants de Tobrouk, de Tripoli et même de Misrata. C'est pourquoi il est injuste de dire que nous soutenons un camp en particulier. Nous appelons les belligérants à revenir à un dialogue pacifique productif, aux positions convenues pendant la conférence de Palerme", a déclaré Lev Dengov.
Le plus important est d'empêcher l'ingérence étrangère, et d'assurer que le conflit soit réglé sans faire appel à des tierces parties, a-t-il ajouté.
"Les habitants de Tripoli s'inquiètent de plus en plus de voir se reproduire les événements d'il y a huit ans", a déclaré le politicien.
Avant cela, pendant un forum de la jeunesse libyenne, le général Haftar avait déclaré que la crise politique dans le pays serait réglée ce mois-ci "grâce à la création d'un gouvernement commun". Cependant, les experts n'avaient pas interprété les propos du général comme une éventuelle menace pour les autorités de Tripoli, d'autant que mi-avril avait été fixée une conférence nationale pour les négociations entre les représentants de l'Est et de l'Ouest, ainsi que des provinces du sud et de Misrata, la troisième plus grande force du pays qui n'obéit ni à el-Sarraj ni à Haftar.
En février, l'armée du général s'était emparée du plus grand champ pétrolier libyen, al-Charara, sans rencontrer de sérieuse résistance de Tripoli ou de Misrata. C'est alors que la presse avait annoncé la progression de l'armée vers le Sud-Ouest du pays pour étendre son contrôle sur de plus en plus de régions. Étant donné que l'Armée nationale libyenne (ANL) contrôle déjà la majeure partie du littoral où se situent d'importants terminaux d'exportation, on peut affirmer avec certitude qu'à l'heure actuelle pratiquement toutes les fournitures de pétrole libyen à l'étranger sont entre les mains de Khalifa Haftar.
Fin mars, à quelques jours de l'escalade actuelle, le commandant de l'ANL a rencontré le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz al-Saoud. Le monarque a expliqué la volonté de Riyad de renforcer la sécurité et la stabilité sur l'ensemble du territoire libyen.
Parmi les puissances qui éprouvent certaines sympathies pour le général, à défaut de lui apporter un soutien flagrant, se trouvent les plus importants pays de la région: l'Égypte, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, ainsi que la France où le général a été soigné récemment. Dans le même temps, le gouvernement de Fayez al-Sarraj est soutenu par des acteurs tout aussi influents: l'Italie, le Qatar et la Turquie. La question de savoir si ces pays influenceront l'évolution du conflit est donc pertinente.
"L'ingérence étrangère a entraîné la situation à laquelle nous assistons aujourd'hui en Libye", estime Vladimir Fitine, directeur du Centre pour le Moyen-Orient à l'Institut russe des études stratégiques.
"Et elle n'a jamais cessé. L'aviation américaine continue de porter des frappes contre les groupes terroristes. Cette situation est instable car il existe deux centres de pouvoir et de multiples groupes disposant de leurs propres structures armées. Cela ne peut pas durer éternellement. Haftar aura-t-il suffisamment de forces pour étendre son contrôle sur l'ensemble du pays? Personne n'y est encore parvenu", note le politologue.
Selon le sénateur russe Sergueï Pouchkov, en raison de la multitude de centres de pouvoir en Libye pratiquement aucun État occidental ne possède une influence suffisante sur les affaires libyennes qui permettrait de déboucher sur un compromis.
Le dernier cycle de négociations de paix entre les deux camps en conflit s'est tenu fin février. Fayez el-Sarraj avait alors rencontré Khalifa Haftar à Abou Dabi (Émirats arabes unis) pour évoquer les questions les plus importantes du processus de paix libyen. En particulier, ils avaient réaffirmé leur disposition à organiser au printemps des élections législatives nationales. Cette idée avait initialement été avancée par le représentant spécial de l'Onu pour la Libye Ghassan Salamé lors de la conférence de Palerme l'an dernier. Ces élections étaient censées mettre un terme à la dualité du pouvoir dans le pays et aboutir à la constitution d'un parlement uni.


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