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L'Iran et la Russie sont-ils les vraies cibles de l'attaque des deux pétroliers en mer d'Oman?
Publié dans Le Maghreb le 20 - 06 - 2019

Le docteur Pierre Azar, expert en questions géopolitiques et économiques, a affirmé à Sputnik qu'il était impossible que l'Iran ait commis l'attaque des deux pétroliers en mer d'Oman. Il considère que cet incident est l'œuvre "des puissances transnationales" et qu'il ne vise pas uniquement la République islamique, mais aussi la Russie.
Le 13 juin, deux pétroliers ont été la cible d'attaques dans le golfe d'Oman, à proximité du détroit d'Ormuz, que Washington, Londres, Riyad et Tel-Aviv imputent à l'Iran. Téhéran a démenti toute responsabilité dans ces événements qui ont exacerbé les tensions dans la région, menaçant de renoncer totalement à l'accord sur son programme nucléaire civil. De son côté, le Kremlin a mis en garde contre toute "accusation gratuite", invitant la communauté internationale à "attendre que des données plus ou moins convaincantes apparaissent".
Dans un entretien accordé à Sputnik, le docteur Pierre Azar, expert libanais en questions géopolitiques et économiques, a commenté cet incident, levant le voile sur ses enjeux géostratégiques. Il affirme qu'en plus de l'Iran, ouvertement menacé de représailles militaires par les États-Unis, la Russie constituait également une cible de ce jeu géopolitique.
Pour le Dr.Azar, afin de bien saisir les dessous de cette situation de tension grave dans la région du Golfe Persique, "il est nécessaire de comparer la situation actuelle du monde à celle qui a prévalu dans les années 1930, et qui a débouché sur la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)". "Il est bien entendu qu'il ne s'agit pas d'affirmer par extrapolation que le monde connaîtra inévitablement une troisième guerre mondiale, chose qui est impossible [en raison entre autres du stock d'armes nucléaires existant dans le monde, ndlr]", a-t-il ajouté, précisant "que le but est seulement d'expliquer le chaos que connaissent plusieurs régions sur la planète".
Tout comme lors du krach boursier de 1929, "le début de l'accélération des événements actuels dans le monde se situe en 2007-2008, lors du déclenchement de la crise financière aux États-Unis suite à l'explosion de la bulle spéculative sur les crédits hypothécaires (subprimes)", précise le spécialiste.
Dans cette situation d'affaiblissement des États engendrée par la crise financière et économique "les puissances transnationales, telles que dénommées dans le jargon des Nations unies, ont tenté de profiter de l'occasion pour s'imposer sur l'échiquier géopolitique mondial", avance-t-il. "Ce sont les firmes transnationales, le complexe militaro-industriel et le grand capital financier international, dont la plus grande faction se trouve aux États-Unis et plus précisément à Wall-Street et qui est responsable de la crise financière qui a frappé en 2007 et 2008. Ce sont elles qui ont provoqué l'attaque des pétroliers en mer d'Oman". "Elles utilisent les compagnies privées comme Balckwaters et Haliburton", a-t-il ajouté, soulignant que "ce sont elles qui exécutent ce genre de tâches, tout comme les assassinats de personnalités importantes et jamais les États". "Aucun État ne peut se permettre de commettre une telle attaque", a-t-il poursuivi.
Pierre Azar affirme qu'"en ce moment, ces forces profitent d'un moment de flottement de l'administration américaine à l'approche de l'élection présidentielle, souvent marquée par une absence de décisions politiques."
"Ce qu'il faut relever ensuite, c'est que les néoconservateurs et les Israéliens, qui ont des ramifications au sein de ce triptyque du mal [les trois composantes des puissances transnationales citées ci-dessus, ndlr], saisissent eux aussi l'occasion de semer la zizanie dans la région du Moyen-Orient, essayant d'attirer les États-Unis dans le malström d'une guerre avec l'Iran, "leur ennemi juré"", a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le Dr. Azar affirme "qu'en plus de l'Iran, la Russie est également visée par ce jeu". "Les néoconservateurs qui contrôlent actuellement le Département d'État américain voient d'un très mauvais œil le puissant retour de la Russie sur la scène internationale", a-t-il confié, ajoutant qu' "en cas de guerre, l'Iran serait dans ce schéma géopolitique et géostratégique le ventre mou d'un conflit qui viserait l'Eurasie et l'Asie centrale, donc toute la partie sud de la Fédération de Russie."
"Le but est le contrôle de la mer Caspienne et des lignes d'acheminement du pétrole et du gaz, comme celui du Kazakhstan", a-t-il expliqué.
Enfin, Pierre Azar assure qu'"il y existe en ce moment des négociations secrètes entre l'Iran et les États-Unis sur un nouvel accord nucléaire". "Cependant les Israéliens refusent catégoriquement la conclusion d'un quelconque accord entre Téhéran et Washington, de peur que les États-Unis s'en prennent par la suite à leur arsenal militaire constitué d'environ 250 missiles balistiques à têtes nucléaires", a-t-il conclu.


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