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Côte d'Ivoire : Scandale des 18.000 tonnes de riz avarié importé de Birmanie
Publié dans Le Maghreb le 25 - 06 - 2019

Les autorités ivoiriennes ont désigné les coupables dans le scandale de la cargaison de 18.000 tonnes de riz "impropre à la consommation" en provenance de Birmanie, déchargée au port autonome d'Abidjan en mars. Sputnik s'est entretenu avec la FACACI, l'une des principales organisations de consommateurs qui avaient tiré la sonnette d'alarme.

Sous la pression des associations de consommateurs, qui en mars dernier avait tiré la sonnette d'alarme sur une cargaison de 18.000 tonnes de riz avarié en provenance de Birmanie, les autorités ivoiriennes ont fait effectuer quatre analyses contradictoires par trois laboratoires ivoiriens et un international. Les résultats ont été unanimes: "la cargaison est impropre à la consommation et présente des risques pour la santé", a reconnu Diarrassouba Souleymane, ministre du Commerce, face à la presse.
"Les premiers résultats des enquêtes diligentées ont conduit à la prise des mesures ci-après: la destruction des 18.000 tonnes de riz avarié et la prise de sanctions [interdiction commune d'importation et d'exportation pour 12 mois, ndlr] à l'encontre des sociétés OLAM International et Alimentation Toumodi, respectivement vendeur et acheteur de la marchandise incriminée", a indiqué le gouvernement à l'issue d'un Conseil National de Sécurité, le 2 mai dernier.
Le 1er mai, à l'occasion de la cérémonie commémorative de la fête du Travail qu'il présidait, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a assuré de son côté que "pas un seul kilogramme de ce riz avarié" n'avait été mis en circulation sur le marché.
Le 2 mai, en inspection au Centre de valorisation et d'enfouissement technique (CVET) de Kossihouen, le site où s'effectuent les opérations de destruction, Anne Oulotto, la ministre de la Salubrité, de l'Environnement et du Développement durable a, elle aussi, assuré que "le riz qui part du port est effectivement enfoui ici à Kossihouen". Très échaudée par ce scandale, elle a néanmoins appelé les Ivoiriens à "faire confiance au gouvernement."
De son côté, Firmin Ngouandi, le représentant de l'Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANAGED), la structure en charge du suivi de l'opération de destruction du riz frelaté, a révélé que depuis le démarrage des opérations d'enfouissement le 16 avril dernier, 3.675 tonnes de riz avaient été enfouies, soit 20% environ de la cargaison globale des 18.000 tonnes en provenance de Birmanie.
Interrogé par Sputnik, Alain Tahi, président de la Fédération des associations des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (FACACI), apporte un éclairage nouveau sur cette affaire.

Sputnik France: Quelle a été l'attitude de la FACACI depuis le début de cette affaire?
Alain Tahi: "La FACACI a été l'une des premières organisations à avoir révélé cette affaire. Nous l'avons dénoncée par voie de presse pour pousser le gouvernement à prendre les bonnes décisions. Il était de notre devoir de suivre l'évolution et l'applicabilité des décisions qui ont par la suite été prises par le gouvernement. Effectivement le 16 avril, nous avions été invités au port autonome d'Abidjan pour le début de l'opération qui consiste à convoyer le riz du port au CVET de Kossihouen. Pour des questions environnementales, le gouvernement a jugé bon de ne pas détruire la cargaison par le feu, mais plutôt de l'enfouir avec les déchets, de sorte que ce riz ne se retrouve pas sur le marché. Le premier jour, plus de 400 tonnes ont été détruites. Le ministre du Commerce Souleymane Diarrasouba nous a rassurés sur le fait que l'enfouissement se poursuivrait sur une durée d'un mois et demi. Une semaine après, nous sommes entrés en contact avec le directeur général du commerce intérieur pour le suivi. Nous sommes retournés au port pour vérifier qu'effectivement, les camions partaient sous escorte sécuritaire [comme annoncé par le gouvernement, ndlr]. Nous avons pu nous assurer que les camions suivaient toujours leur itinéraire sous escorte depuis le port, sans se retrouver ailleurs. Vu que le processus semblait bien huilé, nous avons décidé d'attendre calmement sa fin."

Sputnik France: Comment avez-vous accueilli la décision du gouvernement ivoirien d'interdire d'exportation et d'importation pour un an les deux entreprises mises en cause?
Alain Tahi: "Nous avions demandé au gouvernement que des sanctions soient prises. Les sociétés Olam International et Alimentation Toumodi ont été frappées d'interdiction pour douze mois. Mais de notre côté, nous avons saisi le procureur de la République pour que les responsabilités soient situées. Une chose est de porter un préjudice, une autre est que les consommateurs soient dédommagés en conséquence, car l'intention manifeste de ces deux entreprises était de nuire aux Ivoiriens. Sachant pertinemment que ce riz n'était pas de bonne qualité, elles ont œuvré à le faire entrer sur le territoire national. Vu qu'une organisation sœur, la Fédération Nationale des Associations de Consommateurs de Côte d'Ivoire (FAC-CI) avait déjà porté plainte, nous, la FACACI, nous sommes constitués partie civile à ce procès."

Sputnik France: Cette affaire n'est pas sans rappeler celle du Probo Koala, qui tire son nom de ce pétrolier qui, en 2006, avait déchargé au port autonome d'Abidjan sa cargaison de 581 tonnes de déchets toxiques. Les émanations de gaz de la cargaison répandue par la suite dans des décharges de la ville avaient occasionné la mort de 17 personnes et des dizaines de milliers de cas d'empoisonnement ont été enregistrés.
Par ailleurs, fin avril 2019, les services vétérinaires, sollicités par la police, ont découvert dans une ferme près d'Alépé [à une quarantaine de kilomètres au nord-est d'Abidjan, ndlr], 333 poulets de chair impropres à la consommation, mais qui se sont retrouvés sur le marché et à des prix dérisoires [76 centimes d'euros, ndlr]. Comment expliquez-vous que de tels scandales puissent se reproduire?
Alain Tahi: "Nous avions, justement, lors de nos premières déclarations, alerté l'opinion nationale en disant que nous avons affaire à un Probo Koala 2. Nous comprenons que dans cette affaire de riz avarié, il y a eu un laisser-aller, voilà pourquoi nous exigeons que les responsabilités soient situées. Des entreprises ne peuvent pas faire entrer du riz sur le territoire ivoirien sans l'avis des autorités douanières et portuaires, du ministère de l'Agriculture. Concernant cette affaire de poulets de chair impropres à la consommation, nous avons été sur le terrain. Il s'agit d'une très grande ferme, dont les volailles ont été mal traitées par des produits phytosanitaires inadéquats. Le propriétaire a malgré tout décidé de revendre les poulets sur le marché, les sachants infectés et susceptibles de contaminer les consommateurs. La police a mis la main sur un certain nombre de poulets, mais hélas, pas sur tous, les volailles étant déjà sur le marché depuis un certain temps."


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