B. Chellali Le dialogue national a démontré qu'en mettant les différentes parties ensemble, chacune découvre ses responsabilités et ainsi il se dégage un engagement commun pour le changement avec convergence des vues sur l'essentiel à savoir de développer des solutions spécifiques à la sortie de crise. C'est cela la réponse efficace aux revendications du peuple pour le changement. Le dialogue national visant la fin de la crise politique en Algérie, vient d'engranger des résultats probants, notamment un consensus national sur la nécessité de l'organisation de l'élection présidentielle, l'amendement de la loi organique relative au régime électoral et la création d'une Autorité nationale indépendante pour les élections. L'opérationnalisation de ces deux textes a été signée par le chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah et qui seront la seule référence officielle à toutes les étapes électorales en rapport avec le scrutin présidentiel qui a été fixé au 12 décembre prochain ; deux textes juridiques issus des consultations et des concertations de l'Instance de médiation et de dialogue avec les partis politiques, les composantes de la société civile et les personnalités nationales. Ces acquis enregistrés dans la finalité de sortie de l'impasse politique actuelle sont en train de faire sensation au sein de la société et dans les milieux politiques. L'événement fait parler, fait penser, voire même renforcer la confiance dans le nouveau régime électoral et la mission de l'Autorité nationale indépendante pour les élections. Les déclarations se succèdent, les interviews se multiplient : le processus électoral est mis en place sur des fondements juridiques forts et consensuels qui rassurent sur l'organisation d'une élection présidentielle propre, crédible et transparente car il s'agit pour ces intervenants devant l'opinion nationale de la véritable construction de l'Etat de droit émanant de la volonté du peuple. Une fois de plus au regard des faits et des événements, la pertinence, la perspicacité, la mobilisation du peuple expliquent l'importance de la prochaine présidentielle, sans compter l'effort perceptible au quotidien que font l'Etat et l'Institution militaire pour être le plus possible objectif. Objectif national donc et chance opportune pour l'Algérie qui tâtonne depuis une vingtaine d'années pour se trouver un Etat de droit mais en vain(…). C'est à peu près à l'image d'un étudiant : " Qu'y a-t-il à reprocher à un jeune qui après tant de difficultés, de recalages a réussi tardivement son baccalauréat et qui a le goût de poursuivre ses études ". En dehors de cette voie, il ne semble pas y avoir de salut dans l'immédiat pour l'Algérie de réussir son prochain examen démocratique : l'élection présidentielle. C'est donc pour l'Algérie la vraie rentrée politique qui se met en marche, de dresser le bilan des échecs successifs, le bilan de la crise politique actuelle qui peut être aussi une riche expérience qui a permis au peuple de crier son droit politique et démocratique afin que le changement intervienne, de tracer la voie de l'urne. Une exigence à la mesure des perspectives et des ambitions de la société algérienne, la jeunesse en particulier. En effet au-delà des résultats patents du dialogue national, de la maîtrise de la situation par l'Etat, du rôle et de l'engagement de l'Institution militaire à accompagner le peuple dans ses revendications justes et légitimes le droit du peuple à choisir la voie du changement paraît une évidence surtout que l'arbre démocratique a donné ses premiers fruits et l'effort à ses résultats obtenus à travers un consensus national. C'est donc cette Algérie profonde qui avance, qui emporte les " brevets " du changement à travers la prochaine présidentielle. Une Algérie qui s'efforce de ne plus être victime d'un ordre établi par l'ancien pouvoir pour se maintenir et pour fructifier ses privilèges mal acquis et au profit d'autres (…). Un pouvoir qui a enfoncé le pays dans l'incertitude et mis en miette sa sphère politique, économique et sociale et n'a jamais eu cure des cris populaires pour le changement. Un comportement antipopulaire qui a pesé lourdement sur l'image de l'Algérie au niveau international. Il y a sept mois, à l'avènement du mouvement citoyen, le Haut commandement de l'ANP a pris des responsabilités historiques afin d'assumer la concrétisation des revendications du peuple. Une relève difficile mais réussie grâce au dialogue national. Depuis, la stature de l'ANP n'a cessé de s'affirmer dans une Algérie où inévitablement a sonné l'heure du changement. C'est l'Algérie du " second souffle " où les pêcheurs en eaux troubles n'oseront plus pêcher en source claire. En somme, on ne peut pas mettre fin à la crise au flou. Le meilleur moyen d'y parvenir tient surtout à la préservation de la cohésion nationale, à la capacité d'innover et à l'audace politique des Algériens d'opérer des choix décisifs doit le plus urgent est l'élection présidentielle. Une arme démocratique qui protègera le pays de l'aventurisme, en même temps que les moyens de défense et de préservation de l'unité nationale. En somme une élection présidentielle qui offrira au pays la perspective d'une alternative démocratique. La seule garantie d'une vraie stabilité politique, économique et sociale.