Les taux d'inflation élevés que les pays d'Afrique orientale connaissent depuis quelque temps pourraient commencer à fléchir en 2012, et finir par atteindre des valeurs à un seul chiffre. C'est ce qu'on a appris au cours d'une réunion organisée à Nairobi par la Banque africaine de développement (BAD). Le séminaire sur la dynamique de l'inflation en Afrique de l'est a rassemblé les gouverneurs et les hauts fonctionnaires des banques centrales du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et du Nigeria, pour échanger sur la flambée inflationniste dont la région souffre depuis quelque temps. Le séminaire a été ouvert par le ministre des Finances par intérim du Kenya, Robinson Githae, et présidé par Mthuli Ncube, économiste en chef et vice-président de la BAD. Les participants ont souligné que les succès remportés par la région dans le domaine de la croissance économique et la demande qui a suivi ces succès ont contribué à alimenter cette inflation, ainsi que l'essor des emprunts publics et privés. Une étude récente de la BAD intitulée «La dynamique de l'inflation dans quelques pays sélectionnés d'Afrique de l'Est» constate que l'inflation en Afrique de l'Est a frôlé les 40% en Ethiopie, et a approché les 20% au Kenya et en Tanzanie. Elle était imputable aux à-coups de l'offre tels que le manque de rigueur des politiques monétaires et la dépréciation des taux de change. Néanmoins, les perspectives pour 2012 révèlent un allègement des tensions inflationnistes, avec la possibilité d'une baisse de l'inflation à un chiffre à moyen terme, principalement soutenue par l'intervention de la banque centrale à travers une politique monétaire stricte. Le compromis entre la croissance et l'inflation est un enjeu pour les banques centrales d'Afrique de l'est. Fait particulièrement préoccupant : les prix des denrées alimentaires sont les principaux responsables de la flambée inflationniste. La réforme de l'agriculture et l'amélioration des installations de stockage après les récoltes pour assurer la sécurité alimentaire, a-t-on reconnu, devraient figurer en tête de l'agenda des politiques pour garantir la stabilité des prix sur une base durable. Le consensus général, c'est qu'il sera difficile de maîtriser l'inflation dans la région et en Afrique en général, en utilisant des instruments traditionnels des banques centrales tels que les opérations de marché libre ou n'importe laquelle de ses variantes. Malgré la hausse des revenus, la masse monétaire en circulation en dehors du système bancaire est encore prédominante, ce qui empêche les banques centrales de peser sur la monnaie au sens large à travers les canaux habituels. Ce qui a compliqué la situation dans la région, c'est que la croissance du commerce intra-régional n'a pas été accompagnée par une convergence des prix dans l'espace, d'où la spéculation transfrontalière. Une coordination régionale plus poussée pourrait donc faciliter les échanges transfrontaliers, afin de desservir correctement tous les marchés. Une question qui a également entraîné des discussions sur les orientations a été la demande de devises étrangères provoquée par le vif désir des gouvernements des pays d'améliorer les infrastructures et d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Ces facteurs ont, à leur tour, contribué à l'inflation actuelle par le biais de la dépréciation de la monnaie nationale. D'autres facteurs structurels tels que l'innovation financière et les contraintes de l'approvisionnement peuvent également avoir favorisé la hausse des prix. Les taux d'inflation élevés que les pays d'Afrique orientale connaissent depuis quelque temps pourraient commencer à fléchir en 2012, et finir par atteindre des valeurs à un seul chiffre. C'est ce qu'on a appris au cours d'une réunion organisée à Nairobi par la Banque africaine de développement (BAD). Le séminaire sur la dynamique de l'inflation en Afrique de l'est a rassemblé les gouverneurs et les hauts fonctionnaires des banques centrales du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et du Nigeria, pour échanger sur la flambée inflationniste dont la région souffre depuis quelque temps. Le séminaire a été ouvert par le ministre des Finances par intérim du Kenya, Robinson Githae, et présidé par Mthuli Ncube, économiste en chef et vice-président de la BAD. Les participants ont souligné que les succès remportés par la région dans le domaine de la croissance économique et la demande qui a suivi ces succès ont contribué à alimenter cette inflation, ainsi que l'essor des emprunts publics et privés. Une étude récente de la BAD intitulée «La dynamique de l'inflation dans quelques pays sélectionnés d'Afrique de l'Est» constate que l'inflation en Afrique de l'Est a frôlé les 40% en Ethiopie, et a approché les 20% au Kenya et en Tanzanie. Elle était imputable aux à-coups de l'offre tels que le manque de rigueur des politiques monétaires et la dépréciation des taux de change. Néanmoins, les perspectives pour 2012 révèlent un allègement des tensions inflationnistes, avec la possibilité d'une baisse de l'inflation à un chiffre à moyen terme, principalement soutenue par l'intervention de la banque centrale à travers une politique monétaire stricte. Le compromis entre la croissance et l'inflation est un enjeu pour les banques centrales d'Afrique de l'est. Fait particulièrement préoccupant : les prix des denrées alimentaires sont les principaux responsables de la flambée inflationniste. La réforme de l'agriculture et l'amélioration des installations de stockage après les récoltes pour assurer la sécurité alimentaire, a-t-on reconnu, devraient figurer en tête de l'agenda des politiques pour garantir la stabilité des prix sur une base durable. Le consensus général, c'est qu'il sera difficile de maîtriser l'inflation dans la région et en Afrique en général, en utilisant des instruments traditionnels des banques centrales tels que les opérations de marché libre ou n'importe laquelle de ses variantes. Malgré la hausse des revenus, la masse monétaire en circulation en dehors du système bancaire est encore prédominante, ce qui empêche les banques centrales de peser sur la monnaie au sens large à travers les canaux habituels. Ce qui a compliqué la situation dans la région, c'est que la croissance du commerce intra-régional n'a pas été accompagnée par une convergence des prix dans l'espace, d'où la spéculation transfrontalière. Une coordination régionale plus poussée pourrait donc faciliter les échanges transfrontaliers, afin de desservir correctement tous les marchés. Une question qui a également entraîné des discussions sur les orientations a été la demande de devises étrangères provoquée par le vif désir des gouvernements des pays d'améliorer les infrastructures et d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Ces facteurs ont, à leur tour, contribué à l'inflation actuelle par le biais de la dépréciation de la monnaie nationale. D'autres facteurs structurels tels que l'innovation financière et les contraintes de l'approvisionnement peuvent également avoir favorisé la hausse des prix.