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Absence de commodités de base et ambiance morose
Ramadhan dans les zones rurales à Boumerdès
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 07 - 2014

Il est difficile de jeûner dans les régions rurales et de montagnes lorsque tout arrive à manquer. L'absence de commodités de base et de moyens de divertissements fait que le mois du carême est perçu comme étant un cauchemar par les villageois. Des villages entiers dépourvus d'eau potable, d'infrastructures de base, de structures pour jeunes et même d'échoppes.
Il est difficile de jeûner dans les régions rurales et de montagnes lorsque tout arrive à manquer. L'absence de commodités de base et de moyens de divertissements fait que le mois du carême est perçu comme étant un cauchemar par les villageois. Des villages entiers dépourvus d'eau potable, d'infrastructures de base, de structures pour jeunes et même d'échoppes.
Les habitants des zones rurales de la wilaya de Boumerdès souffrent en silence et ne savent plus à quel saint se vouer au moment où même les assemblées élues sont gagnées par la léthargie à longueur d'année. D'Afir à l'est à Ouled Hedadj à l'extrême ouest en passant par Timzerite, Chaâbet El-Ameur, Amal ou Béni Amrane, au sud et au sud-est de la wilaya, les villageois ne trouvent plus où aller en ce mois de Ramadhan.
Le manque de commodités et de moyens dans ces régions ne fait que durcir le quotidien des habitants. A Timzerite, la crise de l'eau potable qui frappe la région depuis plusieurs années, notamment en période estivale a fait perdre aux villageois le goût de vivre décemment. A 900 mètres d'altitude et avec une chaleur de plomb, la rareté de l'eau et l'absence de structures devant distraire lescitoyens, le jeûne est difficile à accomplir. «Nous sommes confrontés à des pénuries d'eau potable intenables durant l'été », nous dira un villageois d'Izrarathen, un village situé sur les cimes de Djerrah.
« Ici, nous nous approvisionnons en ce liquide vital à partir de sources qui sont à sec en période de grande chaleur », a-t-il ajouté. La pénurie d'eau potable touche pratiquement tous les villages de la localité. Les villageois attendent le lancement d'un projet d'alimentation en eau potable qui devrait pomper ce liquide à partir de la station de dessalement de l'eau de mer de Cap Djenet qui, une fois mise en service, alimentera même des villages des localités des Issers et de Chabet El Ameur. Dans la commune de Béni Amrane, les habitants font face, en ce mois de Ramadhan, au problème du manque de moyens de transport.
Plusieurs villages restent non desservis en raison de la dégradation du réseau routier. Au village Henni à mi-chemin entre Béni Amrane et Ammal, les quelques familles qui continuent d'y vivoter font le détour des maquis environnants pour joindre la RN 05 où ils prennent, par la suite, un bus vers le chef-lieu communal.
Ce village, à l'instar de plusieurs autres, s'est vidé de sa population durant les années de braise et de terrorisme. Les habitants de Ben Nourra à quelques encablures de Keddara trouvent d'énormes difficultés pour rejoindre le chef-lieu communal de Kharouba. «Pas de transport pour joindre Ben Nourra», nous dira un villageois qui nous conseille d'aller jusqu'à Boudouaou pour prendre un bus vers Keddara qui nous déposera sur la route pour continuer le chemin à pied. Rares sont les villageois qui se déplacent dans de telles conditions.
Ces déplacements ne concernent pas uniquement les courses, mais certains villageois rallient les établissements de santé pour les soins, les APC pour les besoins de documents administratifs et autres déplacements domestiques. Ce calvaire enduré par les villageois dans toutes les zones rurales de la wilaya est accentué par l'absence de divertissements et d'ambiance durant les nuits ramadhanesques.
Les chefslieux de communes sont frappés par la monotonie et la léthargie bien que la plupart des centres urbains soient dotés de structures pour jeunes et de culture. Aucun programme de distraction n'est observé après la rupture du jeûne dans ces zones. Dans cette situation, les cafétérias restent le seul refuge pour les villageois où ils peuvent siroter un thé ou prendre une tranche de elbelouz. Tandis que les nantis préfèrent partir sur le front de mer des localités du littoral pour fuir la chaleur et la léthargie nocturne.
Les habitants des zones rurales de la wilaya de Boumerdès souffrent en silence et ne savent plus à quel saint se vouer au moment où même les assemblées élues sont gagnées par la léthargie à longueur d'année. D'Afir à l'est à Ouled Hedadj à l'extrême ouest en passant par Timzerite, Chaâbet El-Ameur, Amal ou Béni Amrane, au sud et au sud-est de la wilaya, les villageois ne trouvent plus où aller en ce mois de Ramadhan.
Le manque de commodités et de moyens dans ces régions ne fait que durcir le quotidien des habitants. A Timzerite, la crise de l'eau potable qui frappe la région depuis plusieurs années, notamment en période estivale a fait perdre aux villageois le goût de vivre décemment. A 900 mètres d'altitude et avec une chaleur de plomb, la rareté de l'eau et l'absence de structures devant distraire lescitoyens, le jeûne est difficile à accomplir. «Nous sommes confrontés à des pénuries d'eau potable intenables durant l'été », nous dira un villageois d'Izrarathen, un village situé sur les cimes de Djerrah.
« Ici, nous nous approvisionnons en ce liquide vital à partir de sources qui sont à sec en période de grande chaleur », a-t-il ajouté. La pénurie d'eau potable touche pratiquement tous les villages de la localité. Les villageois attendent le lancement d'un projet d'alimentation en eau potable qui devrait pomper ce liquide à partir de la station de dessalement de l'eau de mer de Cap Djenet qui, une fois mise en service, alimentera même des villages des localités des Issers et de Chabet El Ameur. Dans la commune de Béni Amrane, les habitants font face, en ce mois de Ramadhan, au problème du manque de moyens de transport.
Plusieurs villages restent non desservis en raison de la dégradation du réseau routier. Au village Henni à mi-chemin entre Béni Amrane et Ammal, les quelques familles qui continuent d'y vivoter font le détour des maquis environnants pour joindre la RN 05 où ils prennent, par la suite, un bus vers le chef-lieu communal.
Ce village, à l'instar de plusieurs autres, s'est vidé de sa population durant les années de braise et de terrorisme. Les habitants de Ben Nourra à quelques encablures de Keddara trouvent d'énormes difficultés pour rejoindre le chef-lieu communal de Kharouba. «Pas de transport pour joindre Ben Nourra», nous dira un villageois qui nous conseille d'aller jusqu'à Boudouaou pour prendre un bus vers Keddara qui nous déposera sur la route pour continuer le chemin à pied. Rares sont les villageois qui se déplacent dans de telles conditions.
Ces déplacements ne concernent pas uniquement les courses, mais certains villageois rallient les établissements de santé pour les soins, les APC pour les besoins de documents administratifs et autres déplacements domestiques. Ce calvaire enduré par les villageois dans toutes les zones rurales de la wilaya est accentué par l'absence de divertissements et d'ambiance durant les nuits ramadhanesques.
Les chefslieux de communes sont frappés par la monotonie et la léthargie bien que la plupart des centres urbains soient dotés de structures pour jeunes et de culture. Aucun programme de distraction n'est observé après la rupture du jeûne dans ces zones. Dans cette situation, les cafétérias restent le seul refuge pour les villageois où ils peuvent siroter un thé ou prendre une tranche de elbelouz. Tandis que les nantis préfèrent partir sur le front de mer des localités du littoral pour fuir la chaleur et la léthargie nocturne.


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