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Que va décider le gouvernement ?
Grogne sociale
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 02 - 2018

La Coordination syndicale autonome de la Fonction publique est passéehier à l'acte en organisant une grève nationale d'une journée qui touche l'éducation, la santé, la formation professionnelle et les Postes et Télécommunications.
La Coordination syndicale autonome de la Fonction publique est passéehier à l'acte en organisant une grève nationale d'une journée qui touche l'éducation, la santé, la formation professionnelle et les Postes et Télécommunications.
Parmi les revendications de l'Intersyndicale autonome, la révision de la grille des salaires et la revalorisation du point indiciaire dans la Fonction publique, la mise en place d'un "système indemnitaire attractif", le maintien du droit à la retraite anticipée, l'association des syndicats aux discussion sur le code du travail et la défense des libertés syndicales.
Bien que déclarée "illégale" par le Justice, la grève est largement suivie, notamment dans l'éducation et la formation professionnelle. La grève de l'Intersyndicale de la Fonction publique vient alourdir un peu plus le climat social, déjà lourdement impacté par les grèves des médecins résidents et les enseignants affiliés au Cnapeste.
Avec l'entrée en scène de l'Intersyndicale dont les revendications officielles portent sur la retraite, le Code du travail et les salaires, on se rapproche d'un dénominateur commun qui est la baisse du pouvoir d'achat des salariés de la Fonction publique au cours des dernières années. La poli e violente des médecins résidents
Des policiers ont violemment malmené
avant-hier des médecins résidents venus contester des ponctions de salaire jugées "illégales" à l'intérieur de la direction générale de l'hopital Mustapaha-Pacha à Alger. Une vidéo publiée sur Facebook montre un nombre impressionnant de policiersà l'intérieur de la direction générale du CHU Mustapha- Pacha.
On y voit les agents bousculer violemment des médecins, les poussant vers la sortie. Les médecins résidents sont venus demander des explications sur les ponctions et les gels de salaires au directeurde l'établissement. Pour rappel, des ponctions sur les salaires ont été décidées par le ministère de la Santé comme sanction pourle mouvement de grève des médecins résidents qui se poursuit, une grève jugée "illégale" par le tribunal administratif d'Alger.
Les avocats du Camra (Collectif autonome desmédecins résidents algériens), le syndicat qui mène le mouvement de contestation, affirment de leur côté que les ponctions et les gels de salaires n'obéissent pas àla réglementation en vigueur. Selon eux, les directeurs des établissements de santé sont les seuls responsables. Cet incident intervient au lendemain d'une manifestation imposée par les médecins résidents à Alger malgré un important dispositif sécuritaire pour l'empêcher et malgré l'interdiction des marches dans la capitale.
Le Cnapeste demande l'intervention de Bouteflika
Le Cnapeste saisit le président Abdelaziz Bouteflika et l'invite à trouver une solution "juste et équitable" aux doléances des enseignants grévistes. Dans un communiqué publié hier, le syndicat, en grève illimitée depuis fin janvier, est revenu sur la rencontre qui a eu lieu mardi entre la ministre de l'Education nationale,Nouria Benghabrit, et les protagonistes de l'initiative de médiation.
Il exprime sa "déception" et celle des personnalités ayant pris part à cette rencontre. "La réponse des responsables du ministère de l'Education était négative", regrette le syndicat, en rappelant par là même "le rejet de la médiation proposée par les personnalités" qui ont assisté à cette rencontre.La ministre Nouria Benghabrit, d'après la même source, a conditionné tout dialogue "à l'arrêt de la grève". Face à cette situation de fuite "en avant", le syndicat a lancé un appel au président de la Républiquepour intervenir et trouver "une solution juste".
Le Cnapeste rappelle sesrevendications socio-professionnelles énumérées dans le préavis de grève déposé au ministère de l'Education le 21 janvier dernier. Le syndicat invite officiellementle ministre duTravail à initier une médiation entre les parties en conflit. En dépit des menaces de licenciement des enseignants- grévistes réitéréesce matin par la tutelle, le syndicat annonce la poursuit de la grève illimitée.
Des "milliers d'enseignants licenciés" ?
Le ministère de l'Education nationale maintient son bras de fer avec le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). Alors qu'une médiation est mise sur pieds par un imam et un juriste pour trouver une issue d'apaisement, le département de Nouria Benghabrit affirme ne pas fléchir devant un mouvement de grève déclaré "illégal" par la justice algérienne. Intervenant hier sur unechaîne de télévision privée, l'inspecteur général duministère,
NedjadiMesseguem, a affirmé que"des milliers d'enseignants"seront définitivement licenciés si la grève duCnapeste continue mercrediet jeudi. Selon lui, cette grève n'est suivie que par 4 % des enseignants, chose qui faciliterait leur remplacement. "Sur les 460.000 enseignants, seuls 19.000 sont engrève. Si la grève n'est pas gelée aujourd'hui ou demain, je dirais que des milliers d'entres eux serontlicenciés", a déclaré Nedjadi Messeguem.
Que faire ?
Au fil des années, la diminution du pouvoir d'achat est cependant devenue une réalité ressentie de plus en plus concrètement par de nombreuses catégories d'agents de l'Etat, même si elle n'est pas particulièrementfacile à mesurer avecprécision . Il n'y a pas beaucoup de doutes sur le fait que la hausse des prix a largement amputé le pouvoir d'achat des fonctionnaires depuis environ 5 ans.
On peut estimer raisonnablement que l'inflation cumulée au cours de cette période se situe au minimum dans une fourchette de 25 à 30 %.Face au niveau déjà atteintpar la masse salariale de la Fonction publique et aux nouveaux engagements pris par les pouvoirs publics, la difficulté la plus importante vient désormais de ce que la situation des finances de l'Etat algérien n'est plus du tout ce qu'elle était voici encore quelques années et les marges de manoeuvres dont il disposait dans ce domaine ont disparupresque complètement
.Le maintien de la paixsociale n'a cependant pas de prix, particulièrement dans cette période où legouvernement doit aussipréparer les prochaineséchéances politiques. Le transfert d'une partie des dépenses prévues au profit des augmentations desalaires des fonctionnaires est une hypothèse toujoursenvisageable et un arbitrage toujours possible.
Parmi les revendications de l'Intersyndicale autonome, la révision de la grille des salaires et la revalorisation du point indiciaire dans la Fonction publique, la mise en place d'un "système indemnitaire attractif", le maintien du droit à la retraite anticipée, l'association des syndicats aux discussion sur le code du travail et la défense des libertés syndicales.
Bien que déclarée "illégale" par le Justice, la grève est largement suivie, notamment dans l'éducation et la formation professionnelle. La grève de l'Intersyndicale de la Fonction publique vient alourdir un peu plus le climat social, déjà lourdement impacté par les grèves des médecins résidents et les enseignants affiliés au Cnapeste.
Avec l'entrée en scène de l'Intersyndicale dont les revendications officielles portent sur la retraite, le Code du travail et les salaires, on se rapproche d'un dénominateur commun qui est la baisse du pouvoir d'achat des salariés de la Fonction publique au cours des dernières années. La poli e violente des médecins résidents
Des policiers ont violemment malmené
avant-hier des médecins résidents venus contester des ponctions de salaire jugées "illégales" à l'intérieur de la direction générale de l'hopital Mustapaha-Pacha à Alger. Une vidéo publiée sur Facebook montre un nombre impressionnant de policiersà l'intérieur de la direction générale du CHU Mustapha- Pacha.
On y voit les agents bousculer violemment des médecins, les poussant vers la sortie. Les médecins résidents sont venus demander des explications sur les ponctions et les gels de salaires au directeurde l'établissement. Pour rappel, des ponctions sur les salaires ont été décidées par le ministère de la Santé comme sanction pourle mouvement de grève des médecins résidents qui se poursuit, une grève jugée "illégale" par le tribunal administratif d'Alger.
Les avocats du Camra (Collectif autonome desmédecins résidents algériens), le syndicat qui mène le mouvement de contestation, affirment de leur côté que les ponctions et les gels de salaires n'obéissent pas àla réglementation en vigueur. Selon eux, les directeurs des établissements de santé sont les seuls responsables. Cet incident intervient au lendemain d'une manifestation imposée par les médecins résidents à Alger malgré un important dispositif sécuritaire pour l'empêcher et malgré l'interdiction des marches dans la capitale.
Le Cnapeste demande l'intervention de Bouteflika
Le Cnapeste saisit le président Abdelaziz Bouteflika et l'invite à trouver une solution "juste et équitable" aux doléances des enseignants grévistes. Dans un communiqué publié hier, le syndicat, en grève illimitée depuis fin janvier, est revenu sur la rencontre qui a eu lieu mardi entre la ministre de l'Education nationale,Nouria Benghabrit, et les protagonistes de l'initiative de médiation.
Il exprime sa "déception" et celle des personnalités ayant pris part à cette rencontre. "La réponse des responsables du ministère de l'Education était négative", regrette le syndicat, en rappelant par là même "le rejet de la médiation proposée par les personnalités" qui ont assisté à cette rencontre.La ministre Nouria Benghabrit, d'après la même source, a conditionné tout dialogue "à l'arrêt de la grève". Face à cette situation de fuite "en avant", le syndicat a lancé un appel au président de la Républiquepour intervenir et trouver "une solution juste".
Le Cnapeste rappelle sesrevendications socio-professionnelles énumérées dans le préavis de grève déposé au ministère de l'Education le 21 janvier dernier. Le syndicat invite officiellementle ministre duTravail à initier une médiation entre les parties en conflit. En dépit des menaces de licenciement des enseignants- grévistes réitéréesce matin par la tutelle, le syndicat annonce la poursuit de la grève illimitée.
Des "milliers d'enseignants licenciés" ?
Le ministère de l'Education nationale maintient son bras de fer avec le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). Alors qu'une médiation est mise sur pieds par un imam et un juriste pour trouver une issue d'apaisement, le département de Nouria Benghabrit affirme ne pas fléchir devant un mouvement de grève déclaré "illégal" par la justice algérienne. Intervenant hier sur unechaîne de télévision privée, l'inspecteur général duministère,
NedjadiMesseguem, a affirmé que"des milliers d'enseignants"seront définitivement licenciés si la grève duCnapeste continue mercrediet jeudi. Selon lui, cette grève n'est suivie que par 4 % des enseignants, chose qui faciliterait leur remplacement. "Sur les 460.000 enseignants, seuls 19.000 sont engrève. Si la grève n'est pas gelée aujourd'hui ou demain, je dirais que des milliers d'entres eux serontlicenciés", a déclaré Nedjadi Messeguem.
Que faire ?
Au fil des années, la diminution du pouvoir d'achat est cependant devenue une réalité ressentie de plus en plus concrètement par de nombreuses catégories d'agents de l'Etat, même si elle n'est pas particulièrementfacile à mesurer avecprécision . Il n'y a pas beaucoup de doutes sur le fait que la hausse des prix a largement amputé le pouvoir d'achat des fonctionnaires depuis environ 5 ans.
On peut estimer raisonnablement que l'inflation cumulée au cours de cette période se situe au minimum dans une fourchette de 25 à 30 %.Face au niveau déjà atteintpar la masse salariale de la Fonction publique et aux nouveaux engagements pris par les pouvoirs publics, la difficulté la plus importante vient désormais de ce que la situation des finances de l'Etat algérien n'est plus du tout ce qu'elle était voici encore quelques années et les marges de manoeuvres dont il disposait dans ce domaine ont disparupresque complètement
.Le maintien de la paixsociale n'a cependant pas de prix, particulièrement dans cette période où legouvernement doit aussipréparer les prochaineséchéances politiques. Le transfert d'une partie des dépenses prévues au profit des augmentations desalaires des fonctionnaires est une hypothèse toujoursenvisageable et un arbitrage toujours possible.


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