La ministre de l'Education veut impérativement atteindre le seuil de 36 semaines decours durant l'année scolaire, ce qui correspondun peu à la norme universelle. La ministre de l'Education veut impérativement atteindre le seuil de 36 semaines decours durant l'année scolaire, ce qui correspondun peu à la norme universelle. Et c'est la raison pour laquelle elle a prisrécemment la décision de repousser la fin de l'année à ce que les élèves et les professeurs puissent consommer de façon optimalele temps, surtout que cette année aété encore marquée par des grèves. Les responsables des établissements scolaires sont instruits pour appliquer "avectoute la rigueur requise", la mesure, sous peine de sanctions allant du conseil de disciplinejusqu'à la radiation.La décision deMme Benghabrit, soucieuse de connecter l'école algérienne aux systèmesd'enseignement performants dans lemonde, est à saluer. D'autant plus qu'elleconstitue une revendication des parents quine comprennent pas pourquoi, en Algérie,les élèves sont en rupture de classe à partirdu 15 mai. Ce qui leur fait en gros troismois de vacance ; beaucouptrop de l'avisunanime des spécialistes des rythmes scolaires.Mais il se trouve que cette décision de laministre est difficilement à mettre hic etnunc sur le terrain, en cela qu'elle vientbousculer brutalement des mauvaiseshabitudes prises depuis des décennies. C'est un usage consacré qu'après les compositionsde troisième trimestre, "les cahiers sur les épaules, adieu l'école",comme on le chantait autrefois. Sauf que c'était bien fin juin, après une cérémonie de fin d'année à laquelle les parents d'élèves étaient conviés. Pourquoi, il est difficile de mettre en pratique cette mesure ? Ecoutons ce que dit ce directeur d'un CEM qui relève de l'Académie Est : "Dans le principe, la mesure est bonne, mais il est difficile de retenir les élèves en classe après les compositions de fin d'année, c'est une habitude prise depuis des années, mais pour les professeurs, pas de problèmes, même s'il n'y a pas les élèves, ils sont obligés devenir et de signer la feuille de présence enfonction de leur emploi du temps, même si on fait preuvre d'une certaine flexibilité". Mme Benghabrit a demandé aux professeurs de faire des révisions, de l'animation, des jeux interclasses pour obliger lesélèves à venir en classe."C'est de la pure démagogie, je n'ai pas vocation de faire de l'animation", peste Amina, professeur de français, au seuil de la retraite. "Déjà que pendant l'année les élèves, ils sont ingérables, vous voyez les enseignants faire l s gendarmes pour maintenir le calme en classe avec des adolescentsqui ont la tête ailleurs ?". "C'est du n'importe quoi, les élèves ils sont pragmatiques, dés qu'ils ont fini lescompositions, ils tournent la page, ça neles intéresse pas de venir à l'école, ils vont à la plage, à la montagne, d'autres vont faire des petits boulots pour aider leur parents, surtout que Ramadhan est dans une semaine", observe Noureddine, syndicaliste qui accuse la ministre de "vouloir nous mettre en résidence surveillée (sic)". Pour Rachida, prof de mathématiques à Dergana "si on veut prolonger l'année scolairejusqu'au 30 juin, il faut reculer les compositions jusqu'à cette date, c'est laseule façon de retenir les élèves pour qui l'école, on semble l'oublier, reste un lieu de contrainte". Sauf que "le recul des compositions va entraîner fatalement un décalage au niveau du calendrier des corrections des copies etdes conseil des classes, des examens de find'année pour les classes d'examens. Et du coup l'année va se prolonger au-delà du 4 juillet, date de la signature des P.-V de sortiedes enseignants", nous signale-t-on. Et c'est la raison pour laquelle elle a prisrécemment la décision de repousser la fin de l'année à ce que les élèves et les professeurs puissent consommer de façon optimalele temps, surtout que cette année aété encore marquée par des grèves. Les responsables des établissements scolaires sont instruits pour appliquer "avectoute la rigueur requise", la mesure, sous peine de sanctions allant du conseil de disciplinejusqu'à la radiation.La décision deMme Benghabrit, soucieuse de connecter l'école algérienne aux systèmesd'enseignement performants dans lemonde, est à saluer. D'autant plus qu'elleconstitue une revendication des parents quine comprennent pas pourquoi, en Algérie,les élèves sont en rupture de classe à partirdu 15 mai. Ce qui leur fait en gros troismois de vacance ; beaucouptrop de l'avisunanime des spécialistes des rythmes scolaires.Mais il se trouve que cette décision de laministre est difficilement à mettre hic etnunc sur le terrain, en cela qu'elle vientbousculer brutalement des mauvaiseshabitudes prises depuis des décennies. C'est un usage consacré qu'après les compositionsde troisième trimestre, "les cahiers sur les épaules, adieu l'école",comme on le chantait autrefois. Sauf que c'était bien fin juin, après une cérémonie de fin d'année à laquelle les parents d'élèves étaient conviés. Pourquoi, il est difficile de mettre en pratique cette mesure ? Ecoutons ce que dit ce directeur d'un CEM qui relève de l'Académie Est : "Dans le principe, la mesure est bonne, mais il est difficile de retenir les élèves en classe après les compositions de fin d'année, c'est une habitude prise depuis des années, mais pour les professeurs, pas de problèmes, même s'il n'y a pas les élèves, ils sont obligés devenir et de signer la feuille de présence enfonction de leur emploi du temps, même si on fait preuvre d'une certaine flexibilité". Mme Benghabrit a demandé aux professeurs de faire des révisions, de l'animation, des jeux interclasses pour obliger lesélèves à venir en classe."C'est de la pure démagogie, je n'ai pas vocation de faire de l'animation", peste Amina, professeur de français, au seuil de la retraite. "Déjà que pendant l'année les élèves, ils sont ingérables, vous voyez les enseignants faire l s gendarmes pour maintenir le calme en classe avec des adolescentsqui ont la tête ailleurs ?". "C'est du n'importe quoi, les élèves ils sont pragmatiques, dés qu'ils ont fini lescompositions, ils tournent la page, ça neles intéresse pas de venir à l'école, ils vont à la plage, à la montagne, d'autres vont faire des petits boulots pour aider leur parents, surtout que Ramadhan est dans une semaine", observe Noureddine, syndicaliste qui accuse la ministre de "vouloir nous mettre en résidence surveillée (sic)". Pour Rachida, prof de mathématiques à Dergana "si on veut prolonger l'année scolairejusqu'au 30 juin, il faut reculer les compositions jusqu'à cette date, c'est laseule façon de retenir les élèves pour qui l'école, on semble l'oublier, reste un lieu de contrainte". Sauf que "le recul des compositions va entraîner fatalement un décalage au niveau du calendrier des corrections des copies etdes conseil des classes, des examens de find'année pour les classes d'examens. Et du coup l'année va se prolonger au-delà du 4 juillet, date de la signature des P.-V de sortiedes enseignants", nous signale-t-on.