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Jabra Ibrahim Jabra : une grande voix de la littérature arabe
Merveilleux écrivains palestiniens
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 01 - 2009

Ce traducteur de Faulkner et Shakespeare est également artiste peintre, critique littéraire et critique d'art. Né à à Bethléem en 1920, il s'exile en Irak en 1948. Décédé à Bagdad en 1994, il est de ces artistes qui font tellement corps avec la culture du pays d'accueil qu'ils en deviennent une figure de premier plan. Auteur d'une œuvre vaste de portée universelle, il se passionne pour les cultures et les mythes du croissant fertile. Il puise largement dans son héritage cananéen, sumérien, phénicien et babylonien. Il est considéré comme l'une des plus grandes voix de la littérature arabe.
Ce traducteur de Faulkner et Shakespeare est également artiste peintre, critique littéraire et critique d'art. Né à à Bethléem en 1920, il s'exile en Irak en 1948. Décédé à Bagdad en 1994, il est de ces artistes qui font tellement corps avec la culture du pays d'accueil qu'ils en deviennent une figure de premier plan. Auteur d'une œuvre vaste de portée universelle, il se passionne pour les cultures et les mythes du croissant fertile. Il puise largement dans son héritage cananéen, sumérien, phénicien et babylonien. Il est considéré comme l'une des plus grandes voix de la littérature arabe.
Jabra Ibrahim Jabra a étudié à Jérusalem, Harvard et Cambridge. Sa parfaite maîtrise des littératures anglophones ne l'a jamais détourné ni de son peuple, ni de sa terre natale, dont il exprime les souffrances dans les 50 romans et essais qu'il lègue aux générations à venir. De l'exil à l'exil, son œuvre hérite «de la terre comme de la langue» des siens, illustrant ce qu'exprimait si magnifiquement Mahmoud Darwich : «Jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n'y fûmes envoyés, leurs morts s'étendront sans contrition. Aux vivants de pleurer l'accalmie du vent, d'apprendre à ouvrir les fenêtres, de voir ce que le passé fait de leur présence et de pleurer doucement et doucement que l'adversaire n'entende ce qu'il y a en eux de poterie brisée. Martyrs, vous aviez raison. La maison est plus belle que le chemin de la maison. En dépit de la trahison des fleurs. Mais les fenêtres ne s'ouvrent point sur le ciel et l'exil est l'exil. Ici et là bas. Jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils ne sont passés en vain. Et la terre se transmet comme la langue». Les œuvres traduites en français de Jabra Ibrahim Jabra sont : «À la recherche de Walid Masud»,1988, «Le Premier puits»,1993, «Les Chanteurs dans l'ombre», conte illustré par Marcelino Truong,1994, «La Quarantième Pièce» (bilingue arabe-français), «L'Asiathèque», 1997 et «Le Navire», 1997. Comme dans le reste de son œuvre , l'écrivain y exprime le malheur et la colère des Palestiniens, déracinés aussi cruellement que des arbres majestueux loin de la primordiale forêt. Issu d'une famille pauvre de la communauté chrétienne orthodoxe, il raconte sa découverte de l'école et des livres, les maisons aux toits de tôle, les jeux de l'enfance dans une biographie, «Le Premier puits.» Y restituant le décor inoubliable de l'âge tendre, il évoque la vie des Palestiniens chassés de leur terre. Dans Le Navire, Jabra Ibrahim Jabra met en scène les tourments, les espoirs, les errements et les illusions des intellectuels arabes à travers cinq personnages en croisière de Beyrouth à Naples. Dans le roman À la recherche de Walid Masud, on découvre en lisant l'enquête menée par les amis du personnage principal qui a disparu, un être complexe, ses interrogations artistiques et philosophiques, ses amours passionnées, ses engagements politiques : l'écrivain lui-même. Jabra Ibrahim Jabra a marqué ses élèves en tant que Professeur de littérature anglaise à Jérusalem, puis à l'université de Bagdad. Très engagé dans ses actions et ses réflexions il est l'un des fondateurs de la Société d'art moderne d'Iraq. Il a publié des études critiques sur les littératures européennes (la Liberté et le Déluge, 1960). Son œuvre est définie comme: «Quête de la vérité et de la liberté, révolte – intérieure et existentielle renouant avec les grands mythes, ou collective par l'engagement et la lutte armée».
Ses thèmes majeurs sont perçus comme ancrés « entre une Palestine perdue, Bagdad, Beyrouth, les camps de fedayines ou des cités imaginaires.»
K.T.
Jabra Ibrahim Jabra a étudié à Jérusalem, Harvard et Cambridge. Sa parfaite maîtrise des littératures anglophones ne l'a jamais détourné ni de son peuple, ni de sa terre natale, dont il exprime les souffrances dans les 50 romans et essais qu'il lègue aux générations à venir. De l'exil à l'exil, son œuvre hérite «de la terre comme de la langue» des siens, illustrant ce qu'exprimait si magnifiquement Mahmoud Darwich : «Jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n'y fûmes envoyés, leurs morts s'étendront sans contrition. Aux vivants de pleurer l'accalmie du vent, d'apprendre à ouvrir les fenêtres, de voir ce que le passé fait de leur présence et de pleurer doucement et doucement que l'adversaire n'entende ce qu'il y a en eux de poterie brisée. Martyrs, vous aviez raison. La maison est plus belle que le chemin de la maison. En dépit de la trahison des fleurs. Mais les fenêtres ne s'ouvrent point sur le ciel et l'exil est l'exil. Ici et là bas. Jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils ne sont passés en vain. Et la terre se transmet comme la langue». Les œuvres traduites en français de Jabra Ibrahim Jabra sont : «À la recherche de Walid Masud»,1988, «Le Premier puits»,1993, «Les Chanteurs dans l'ombre», conte illustré par Marcelino Truong,1994, «La Quarantième Pièce» (bilingue arabe-français), «L'Asiathèque», 1997 et «Le Navire», 1997. Comme dans le reste de son œuvre , l'écrivain y exprime le malheur et la colère des Palestiniens, déracinés aussi cruellement que des arbres majestueux loin de la primordiale forêt. Issu d'une famille pauvre de la communauté chrétienne orthodoxe, il raconte sa découverte de l'école et des livres, les maisons aux toits de tôle, les jeux de l'enfance dans une biographie, «Le Premier puits.» Y restituant le décor inoubliable de l'âge tendre, il évoque la vie des Palestiniens chassés de leur terre. Dans Le Navire, Jabra Ibrahim Jabra met en scène les tourments, les espoirs, les errements et les illusions des intellectuels arabes à travers cinq personnages en croisière de Beyrouth à Naples. Dans le roman À la recherche de Walid Masud, on découvre en lisant l'enquête menée par les amis du personnage principal qui a disparu, un être complexe, ses interrogations artistiques et philosophiques, ses amours passionnées, ses engagements politiques : l'écrivain lui-même. Jabra Ibrahim Jabra a marqué ses élèves en tant que Professeur de littérature anglaise à Jérusalem, puis à l'université de Bagdad. Très engagé dans ses actions et ses réflexions il est l'un des fondateurs de la Société d'art moderne d'Iraq. Il a publié des études critiques sur les littératures européennes (la Liberté et le Déluge, 1960). Son œuvre est définie comme: «Quête de la vérité et de la liberté, révolte – intérieure et existentielle renouant avec les grands mythes, ou collective par l'engagement et la lutte armée».
Ses thèmes majeurs sont perçus comme ancrés « entre une Palestine perdue, Bagdad, Beyrouth, les camps de fedayines ou des cités imaginaires.»
K.T.


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