A une semaine de la fête de Aïd el-Adha, les marchés aux bestiaux de la wilaya, principalement lundi à Aïn-Séfra et mercredi à Mécheria, les plus grands au niveau national, connaissent ces derniers jours une activité sans précédent. A partir de cette semaine, ces souks sont pratiquement tenus quotidiennement jusqu'à la veille du sacrifice. Au niveau de la wilaya de Naâma, ce sont plus d'une dizaine de points de vente qui ont été maintenus pour permettre aux citoyens l'achat du mouton. Les moutons sont disponibles à des prix raisonnables quoiqu'une certaine hausse ait été constatée ces derniers jours à travers les marchés. Sans doute, les prix demeureront ainsi, car il ne reste plus de temps pour les revendeurs et les spéculateurs pour acheter et revendre à des prix exorbitants, nous dit-on. Même les maquignons et les revendeurs qui venaient d'habitude de toutes les villes du pays sont très rares cette année. Comme chaque année, des milliers de têtes - Daghma et Hamra de la région de Naâma et Berguia de la région d'El-Bayadh, Djelfa et Sougueur - y sont proposées et les prix diffèrent d'un mouton à un autre, selon son poids et son âge. Pour l'agnelle et la brebis, elles sont proposées à partir de 14.000,00 DA, l'agneau à partir de 30.000,00 DA et le bélier jusqu'à 69 000,00 DA. Ces prix ont été relevés ces deux derniers jours dans la bourse du mouton aux marchés aux bestiaux de Mécheria et Aïn-Séfra. Pour les petites bourses, elles peuvent se procurer des chevrettes qui sont proposées à partir de 8 000,00 DA. Néanmoins, pour les jours qui restent, les quelques maquignons, revendeurs et spéculateurs écoulent leurs produits par facilité de paiement mais à des prix peut-être plus élevés qu'aux marchés. Notons par ailleurs que cette baisse du bétail intervient à la faveur de la sécheresse, la cherté de l'aliment du bétail, voire aussi la sécurisation des frontières contre la contrebande du cheptel. Enfin, même si le sacrifice du mouton n'est pas une obligation (mais sunna, d'autant plus pour celui qui peut s'en offrir), les traditions et les coutumes obligent les pères de famille à tendre... leur cou pour satisfaire leurs enfants !!!. Pour rappel, les services vétérinaires ont indiqué que le cheptel de la wilaya de Naâma est sain et sauf des maladies. Plus de 45 000 têtes de moutons ont été vaccinées durant cette année, a-t-on fait savoir. De son côté, le premier responsable de la wilaya de Naâma, M. Mohamed Hadjar, a appelé les services de prévention à mener, en collaboration avec les services vétérinaires, une campagne de lutte contre les maladies (kyste hydatique) provenant des foies et des poumons malades, et transmissibles à travers les chiens. Il les a appelés à veiller à la santé du cheptel, et à entamer des campagnes de sensibilisation et de prévention auprès de la population et à travers les marchés aux bestiaux, afin que cette fête soit bénie et sans risque de contamination pour l'ensemble du peuple algérien.