A l'occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année et sous le patronage du maire de la ville de Sidi Amar, M. Ahmed Belghedouche, l'association culturelle «Chabab oua kitab», organise du 3 au 8 mars 2018, à la bibliothèque municipale de la ville de Sidi Amar, sous l'égide et en collaboration avec la municipalité, une commémoration de la Journée internationale de la femme sous forme de rencontre-exposition intitulée : «Exposition et rencontre culturelles des femmes créatrices et artisanes» dédiées à toutes les femmes créatrices et artisanes de la wilaya de Tipasa. «Cet événement est destiné, selon M. Boudjemaâ Abdelkader, président de l'association «Chabab oua kitab» à chaque femme et artisane créatrice, chacune dans son domaine, où il lui est permis d'exposer ses œuvres issues de sa créativité et de son innovation artistique et artisane à travers des produits du terroir et locaux, afin de permettre une ouverture vers l'extérieur à travers des relations de communication et d'échange efficaces entre l'exposant, l'artisane et la société civile.» Quant à Mme Hakima Ben Rahmoune, la vice-présidente de la municipalité de Sidi Amar, chargée des affaires sociales, culturelles et sportives, elle s'est exprimée en compagnie de Mme Nouria Meklati, une autre vice-présidente de la commune et présidente d'association sociale et caritative, en présence de M. Chorfi Toufik, vice-président de l'APC, en nous indiquant que «cet événement célèbre la femme algérienne et particulièrement la femme artisane et créatrice de toute la wilaya de Tipasa». Nos interlocutrices ont indiqué que «plusieurs délégations d'artisanes de plusieurs communes sont présentes à Sidi Amar, notamment les apicultrices et les créatrices de poterie et de céramique en provenance de toute la wilaya. On nous a fait remarquer, par ailleurs, qu'il y a une dame artisane, spécialisée en céramique et en marbre originaire de Sidi Amar, devenue une véritable professionnelle dans son domaine, et dont la notoriété dépasse le territoire de la wilaya. Ainsi, un ensemble d'activités artisanales a été exposé au cours de cet événement, à l'instar des activités portant notamment sur la couture artisanale et traditionnelle et la confection manuelle de la «fetla», broderie machine, «chebika» et «rinda», ainsi que sur la confection de cadeaux et de bijoux dédiés aux fêtes féminines, sur la fabrication et l'emballage du miel de toutes origines et des compléments alimentaires, ainsi que sur les desserts traditionnels et modernes. Lors de cette exposition, les visiteurs ont eu droit à un choix de livres exposés, et des œuvres artistiques de bibelots en céramique et en marbre, ainsi que des œuvres photographiques. Cet évènement a vu la participation d'autres associations et organisations de jeunesse et de femmes qui ont exposé, pour leur part, d'intéressants ouvrages de travaux manuels et autres activités dédiées aux loisirs et à la lecture au profit de la jeunesse et de l'enfance. A l'intérieur du hall d'exposition de la bibliothèque et des espaces dédiés aux tout-petits qui s'affairent à feuilleter et à lire des ouvrages destinés à l'enfance, tant pour le dessin, la peinture, le modelage avec la pâte à modeler qu'avec des coloriages. Lors de cette importante initiative, plusieurs remarques ont fusé, notamment concernant l'absence de plusieurs artistes en provenance de la ville du Chenoua, à l'instar de Mme Rabéa Nedjar, pour la partie gastronomie de Tipasa où active Mme Saleha Imekraz, une poétesse de renom, de Cherchell et des autres villes de proximité où activent aussi plusieurs femmes spécialisées dans l'art pictural, à l'instar de Mme Ababsia Djamila, de Souhila Belbahar, de Kolaï Nawal, de Saâdoune Yasmina et de Zidani Karima, mais aussi celles provenant de Gouraya, une ville distante de 60 kilomètres du siège de la wilaya de Tipasa, où se situe le siège de l'association «Promotion de la femme rurale de la wilaya de Tipasa» qui s'est surtout investie dans le thème de la femme rurale spécialisée dans la création artistique et artisanale des femmes rurales, mais qui s'investit aussi dans l'assistance et l'aide caritative aux femmes malades et démunies qui se trouvent dans le besoin dans les zones enclavées et montagneuses. Mme Merdj Nadia, la présidente de cette association de wilaya, qui sillonne toute la wilaya et la capitale pour obtenir des aides au profit de la population rurale féminine a été la grande absente de cet événement. Pour sa part, M. Abdelkader Ghilaci, le président de l'association Ala Ou Zerf de Hadjret Ennous dira dans ce cadre : «Nous organisons pour notre part, lors de telles festivités, un ensemble d'expositions portant sur les spécificités culturelles féminines , amazighes, berbères et chenouies de notre vaste contrée», en nous précisant à ce titre «mais aussi, nous dédions plusieurs événements et concours relatifs aux traditions culinaires où nos visiteurs sont conviés à goûter aux plats traditionnels berbères – en ajoutant – nous envisageons d'organiser aussi, en marge de ces cérémonies, des concerts artistiques et folkloriques présentés par des groupes musicaux locaux qui glaneront la jeunesse des régions limitrophes de Gouraya, Damous, Cherchell, Chenoua, Menaceur et Sidi Semiane». Notre interlocuteur révélera à ce propos «qu'un concours doté de prix et récompenses est prévu pour départager les lauréats qui prendront part aux concours des meilleurs plats, aux meilleures tenues traditionnelles , aux danses locales et aux meilleures poteries de la région en terre cuite de Sidi Semiane, de Menaceur et de Damous.» Mlles F. Zohra et Nacéra, deux artisanes originaires de Gouraya et de Larhat activant au sein d'une association locale, se désolent et souhaitent que l'initiative de la ville de Sidi Amar soit imitée par les autres communes. Cela permettra de marquer «notre identité féminine locale et surtout notre appartenance berbère, notre spécificité et notre culture qui rayonne sur nos régions montagneuses de Cherchell, Gouraya, Damous, Chenoua, Ténès et une partie de Aïn Defla et de Blida». Mlle F. Zohra, nous dira pour sa part : «Nous avons sauvegardé intégralement nos coutumes et notre rituel berbère à l'instar des mets « Ikouirine » des boulettes à base de semoule et d'herbes, le «berkoukess», le «rfiss», le «hchim», le palmier nain, le «fliou», le «zaâter», le «bibras» et les autres menthes sauvages, des ingrédients de base de toute la gastronomie et des mets de notre contrée berbère, allant des confins de Damous, des monts de Gouraya, de Cherchell et Béni Menaceur». L'exposition de la ville de Sidi Amar sera clôturée le 8 mars par une cérémonie festive où les participantes seront honorées avec des diplômes d'honneur remis aux dames créatives et artisanes. Houari Larbi