Plus d'un millier de partisans de l'opposition se sont à nouveau réunis hier au coeur de la capitale malgache Antananarivo pour exiger la démission immédiate du président Hery Rajaonarimampianina. Depuis une semaine, les adversaires du chef de l'Etat occupent la rue pour protester contre l'adoption récente de lois électorales qu'ils jugent partiales, à sept mois des scrutins présidentiel et législatifs prévus à la toute fin de l'année. Saisie par des députés de l'opposition, la Haute Cour constitutionnelle doit se prononcer sur ces textes rapidement. Des représentants du parti du président et de l'opposition se sont rencontrés mercredi soir sous l'égide de l'Union africaine (UA) pour trouver une issue à la crise, sans résultat. L'opposition a déposé devant la Haute Cour constitutionnelle une demande de destitution de Hery Rajaonarimampianina. Les manifestations quotidiennes qui agitent Antananarivo depuis une semaine constituent la première fronde sérieuse visant le chef de l'Etat depuis son élection fin 2013. M. Rajaonarimampianina n'a pas encore annoncé s'il allait briguer un second mandat à la fin de l'année mais ses deux principaux opposants, Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014, ont déjà laissé entendre qu'ils étaient prêts à se lancer. Ces deux anciens ennemis font aujourd'hui cause commune contre le gouvernement.