Le 16 mai prochain, le monde entier célébrera, pour la première fois, la Journée internationale du «vivre-ensemble en paix». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un concept de vivre ensemble que l'assemblée générale des Nations-Unies avait promulgué dans sa 72e session et à l'unanimité de ses membres comme tel le 8 décembre dernier. Un projet dont l'idée est «éminemment algérienne» puisque née le 28 octobre 2014 à l'occasion du premier congrès international féminin pour une culture de paix tenu simultanément à Oran et à Mostaganem en présence de 3 000 personnes venues de 27 pays. Suite à quoi, expliquait, hier Cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel de la confrérie soufie El Alaouia, une pétition était lancée et une campagne de promotion de l'idée était entamée. L'idée, initialement portée par une ONG, la Fondation méditerranéenne du développement durable Djanatu al-Arif, a vite été adoptée par l'Etat algérien, car il fallait bien que l'idée soit portée par un Etat, qui mettra à contribution sa diplomatie pour mener à terme le projet. «Ce qui ne fut pas une partie de plaisir tant il fallait convaincre tant d'autres idées presque similaires menées par d'autres pays, citant celle de l'Indonésie qui n'a pas abouti». Et à Bentounès qui s'exprimait, hier mercredi, au forum du quotidien El Moudjahid, de relever un détail : l'adoption de cette idée par l'assemblée générale des Nations-Unies intervenait «quatre jours seulement après la décision du président américain de déplacer l'ambassade de son pays dans l'entité sioniste à El Qods, ajoutant de la tension à l'atmosphère déjà explosive». Il invitera les Algériens à «croire en la crédibilité» de leur pays au niveau de beaucoup de pays et à en être «fiers». Et pas que cette invite puisque le conférencier exhortera les citoyens à «oublier leurs différends et leur politique politicienne, ne serait-ce que le temps de cette journée, pour célébrer et faire la promotion de la culture du vivre ensemble. Comme par exemple mettre le drapeau national sur les devantures des maisons, le logo de la journée sur les institutions (mairies, wilayas et autres), lâcher de ballons, rencontres conviviales comme celle organisée le week-end dernier sur les hauteurs d'Oran avec la présence de plus de 3 000 jeunes venus de nombre de wilayas du pays, rendre visite à un malade, à un nécessiteux, entre autres de ces petits gestes à perpétuer à même de consacrer davantage la culture du vivre ensemble, de générosité et de bien agir». Il insistera sur la précieuse contribution des divers médias dans la vulgarisation de la culture du vivre-ensemble. M. K.