Des législateurs iraniens ont soumis au Majlis (Parlement) un projet de loi visant à assurer la mise en œuvre de l'accord nucléaire par ses signataires à l'exception des Etats-Unis, a rapporté hier l'agence de presse officielle Irna. Sur la base de ce projet de loi, le gouvernement iranien doit demander des garanties «fiables, complètes et intégrales» aux Européens, à la Russie et à la Chine pour la mise en œuvre de l'accord, a déclaré Mojtaba Zonnour, président de la Commission nucléaire du Majlis iranien. «Les pourparlers avec les pays européens ne devraient pas durer plus d'un mois», a ajouté M. Zonnour, précisant que le Majlis réagissait à la décision du président américain Donald Trump du 8 mai de quitter le Plan d'action global commun (PAGC). M. Zonnour a poursuivi que selon le projet de loi, si les Européens ne fournissaient pas de garanties à l'Iran ou ne respectaient pas celles-ci, le gouvernement iranien commencerait la production de combustible nucléaire en cycle complet. Le président iranien Hassan Rohani a déclaré mardi avoir ordonné au ministre des Affaires étrangères de consulter les pays européens, la Russie et la Chine sous une à deux semaines. «Si les intérêts nationaux de l'Iran sont garantis, nous resterons dans l'accord», a déclaré M. Rouhani. Mardi, le président américain Donald Trump avait annoncé le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, déclarant que Washington ne prolongerait pas la dérogation pour les sanctions unilatérales contre l'Iran.