Pour la première soirée de la 13e édition du Festival de la musique et de la chanson citadines, vendredi, l'antique Bouna a eu le plaisir d'accueillir un artiste du malouf tunisien, Zied Gharsa, le digne fils de son papa, le regretté Si Tahar Gharsa, maître incontesté du malouf de ce pays voisin et frère. Il s'est produit en clôture de cette soirée qui s'est terminée en apothéose devant un public composé de familles ayant occupé la salle du théâtre Azzedine-Medjoubi dès le début de la soirée. Le virtuose du malouf a régalé l'assistance en interprétant plusieurs de ses chansons dont le fameux tube El Meguiass. Certains spectateurs, dont beaucoup de femmes, n'ont pas hésité à exécuter des pas de danse synchronisant les rythmes des chansons de l'artiste maghrébin. Zied était émerveillé par le grand nombre des connaisseurs annabis de son répertoire. La soirée s'est poursuivie avec le chanteur de malouf et enfant de la ville d'Annaba, Mbarek Dakhla. En ouverture de cette première soirée, il y a eu la passage des élèves de l'école communale de musique Hassan El Annabi. Un ensemble homogène. Pour la deuxième soirée, samedi, l'artiste Ahmed Laâouabdia de Constantine, toujours dans le genre malouf, le rossignol du chaâbi, Abderrahmane Kobbi d'Alger ont pris place sur la scène du théâtre Azzedine-Medjoubi pour interpréter leurs qacidate. Le programme arrêté pour cette édition sera animé par des maîtres de l'andalou avec ses différentes écoles mais aussi du chaâbi cher non seulement aux quartiers populaires d'Alger mais de ceux de toutes les villes algériennes où il compte de nombreux amoureux. Le genre kabyle aura également une place de choix à cette édition ainsi que celui appelé moderne. Une certitude, le théâtre régional Azzedine-Medjoubi, tout autant que lors des éditions précédentes, ne désemplira pas durant les soirées prévues pendant toute cette semaine allant du 25 au 31 mai courant. Les mélomanes seront gâtés. Ils auront à apprécier le passage sur scène de virtuoses des noubas Raml et Maya et autres touchia et khlass, support musical de merveilleuses qacidate du répertoire national andalou et du medh. Après les deux premières soirées, la suite du programme de cette édition sera consacrée principalement aux chanteurs chaâbi Mourad Djaâfri d'Alger, Meriem Ben Allel de Tlemcen dans le genre hawzi, H'sinou de Béjaïa, Dounia El Djazaïria. Le programme de la septième et dernière soirée sera dédié à l'ensemble andalou de l'association Dar El Gharnatia de Tipasa, aux artistes Naïma Ababsa et Bibi d'Annaba dans le genre variétés. Donc, durant sept jours ou plutôt sept soirées de ce Ramadhan 2018, Annaba renouera avec les rythmes de la musique et de la chanson citadine. Un art lyrique séculaire représentant une authenticité nationale. Les organisateurs, dont le commissaire du festival et néanmoins directeur de la culture de Annaba, le poète Driss Boudiba, ont veillé à ce que la programmation de cette édition sera à la hauteur des attentes des mélomanes annabis. A. Bouacha