La fédération nationale des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dénonce sa «mise à l'écart» par Tahar Hadjar dans le cadre du dialogue social que celui-ci a engagé avec les partenaires sociaux du secteur. M. Kebci - Alger (Le Soir) - La fédération nationale des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, entité syndicale relevant du Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) prévoit de tenir, mercredi prochain, un sit-in de protestation des délégués syndicaux à travers le territoire national par-devant le siège du ministère de tutelle. A l'appui de cette action de protestation décidée par le conseil national du syndicat lors de sa session du 18 octobre écoulé, la fermeture des portes du dialogue et de concertation avec la tutelle, et ce, depuis l'intronisation du ministre en poste, les pressions que subissent les délégués syndicaux et les adhérents du syndicat de la part de certains responsables locaux pour leurs activités syndicales, les poursuites judiciaires et les sanctions subies par des cadres et des délégués syndicaux. Le président de la fédération, qui animait, hier dimanche, une conférence de presse au siège du Snapap, n'a pas manqué de préciser que l'action de protestation de mercredi prochain, constitue l'ultime recours au vu, soutient-il, du silence de la tutelle à ses nombreuses sollicitations pour une entrevue. Rachid Dahmani dira ne pas comprendre l'exclusion du syndicat qu'il dirige des rencontres de concertation que le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique organise avec les partenaires sociaux du secteur. Et dire que, appuiera-t-il, notre fédération active depuis 2006 et le Snapap auquel elle est affiliée fut le tout premier syndicat autonome du pays, en 1990. Le conférencier qui remettra au goût du jour la plateforme de revendications de la fédération qu'il dirige, dont notamment le logement et la question du pouvoir d'achat, dit voir en cet «isolement» du syndicat une occasion saisie par les responsables locaux de multiplier les pressions sur les délégués syndicaux, sous forme de mutations arbitraires, voire de poursuites judiciaires, citant le cas d'un délégué syndical au niveau de l'université de Relizane poursuivi par le recteur «juste après lui avoir fait part de la plateforme de revendications» des travailleurs de la structure universitaire. Et au cas où la tutelle poursuivrait dans son attitude des deux poids deux mesures, la fédération nationale des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, par la voie de son président, avertira, affirmant «recourir à d'autres formes de protestation que permet la loi». M. K.