Boukhari Noureddine, un grand nom dans l'histoire du foot-ball séfraoui. Quinquagénaire, il demeure une figure emblématique du foot-ball dans la région des monts des ksour. II a entamé sa carrière footballistique, alors très jeune, avec le CRBAS (Chabab Riadhi Baladiate Aïn-Séfra). M. Boukhari nous dresse ici un tableau noir sur la situation du football dans la région. En connaissance de cause, il nous livre son point de vue d'une manière générale sur sa carrière personnelle, comme celle du CRBAS et bien d'autres clubs «mort-nés». Sans aller par trente-six chemins, il lâchera : «Ma carrière comme celle du club a été gâchée pour plusieurs raisons. Le football à Aïn-Séfra a traversé et continue, depuis des décennies, de traverser des moments difficiles et ce, en raison de l'incapacité de certains entraîneurs qui ont succédé à la tête de la formation des monts des ksour. J'ajoute à cela, les dirigeants des ligues, le problème des finances, et j'en passe, joueurs, dirigeants, stade, etc. Des facteurs qui ont causé un véritable casse-tête pour les responsables du sport en général et du football en particulier dans la région.» «En ce qui me concerne, ajoutera notre interlocuteur, je reconnais que j'étais un très bon joueur, un meneur de jeu, un technicien constructeur de jeu, quoique victime du mauvais choix des entraîneurs, mais je ne regrette rien puisque j'ai joué contre des grandes équipes qui sont actuellement en championnat division I Mobilis au moment où, jadis, le CRBAS était sociétaire de la NII région ouest (fin des années 1990) ; j'étais un joueur qui n'attendait que les entraînements et les rencontres pour donner de mon mieux sur le terrain, mais, hélas ! presque tous les entraîneurs n'ont pu garder le club au top niveau de ce qu'il a été, avec le temps, au contraire, ils l'ont dirigé vers la faillite, vers le mauvais sens jusqu'à sa relégation en division inférieure, sauf peut-être M. Belkedroussi à qui je rends un grand hommage, qui portait un projet à long terme pour l'équipe et qui a pu gérer et assurer le maintien du groupe pendant un court séjour. Cet entraîneur, avec qui j'ai travaillé, connaissait ma valeur et me faisait toujours confiance lors des matchs officiels. Mais hélas ! on y peut rien, même si je participe toujours aux rencontres qui se déroulent chez nous en tant que conseiller et technicien de foot, ou des fois comme spectateur». B. Henine
