Annaba a vécu hier au rythme des étapes de la visite de travail et d'inspection qui a permis au ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, non seulement de constater de visu toutes les insuffisances et carences de son secteur dans cette wilaya, mais aussi de prendre connaissance directement des problèmes que vivent les jeunes des deux sexes. La situation est pratiquement identique sur toutes les infrastructures sportives dans les douze communes, que ce soit dans le domaine des disciplines individuelles ou celles collectives. Le premier exemple de ce laisser-aller a été relevé par le ministre dès son arrivée au stade de Tacha, une localité de la daïra de Berrahal. Moult problèmes dont celui de l'incessante remise à plus tard de la réception définitive et sa mise à la disposition des sportifs qui ont accueilli le ministre de la Jeunesse et des Sports. Il était accompagné du wali de Annaba Toufik Mezhoud. A Berrahal qui connaît bien ce dossier de Tacha sur lequel il s'était déjà penché après l'avoir visité il y a un peu plus de deux mois, il faut dire qu'au niveau de cette infrastructure, rien n'a changé depuis si ce n'est le nettoyage des gradins qu'ont assuré les différentes catégories de footballeurs pour préparer la visite de Mohamed Hattab hier. Le premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports paraissait déçu de par la multitude de problèmes auxquels fait face le stade de 5 000 places en pelouse synthétique baptisé au nom du défunt moudjahid Youcef Benali. Il s'y est longuement attardé pour prendre connaissance des difficultés à l'origine du grand retard enregistré dans la réception définitive de cette infrastructure. Le lancement des travaux de ce projet date de 2010 avec une pelouse synthétique de 5e génération et des équipements divers. Prévu initialement pour un montant de 470 millions de DA, il a nécessité une rallonge financière de plus de 42 millions DA sans pour autant qu'il ne soit opérationnel à ce jour. C'est la même situation de retard qui caractérise les travaux portant réalisation d'une piscine semi-olympique dans la commune de Sidi Amar. Les jeunes et les moins jeunes sportifs et autres attendaient avec impatience l'arrivée de leur hôte. Et pour cause, ils avaient été informés de la visite du MJS depuis plusieurs jours. Ils s'étaient préparés à poser leurs revendications au représentant du gouvernement. Ils ont pris pour exemple, les retards enregistrés dans la réalisation de la piscine en question. Les travaux y afférents avaient été lancés le 5 août 2010 sur la base d'une AP initiale de 120 millions DA. Celle-ci a atteint depuis, les 331,6 millions DA. Elle n'est toujours pas opérationnelle comme cela a été porté à la connaissance du ministre par les jeunes nageurs de cette commune qui compte près de 100 mille habitants. Le même sentiment de déception caractérisait les sportifs de la commune voisine d'El Hadjar. A ce niveau, le stade communal qui fut le deuxième après celui de «Chabou» à bénéficier d'une pelouse en gazon naturel, n'est plus ce qu'il fut. Ce qui a entraîné quelque peu la colère du ministre. Il n'a pas admis ce fait et n'a pas manqué d'exprimer son mécontentement et la nécessité d'entreprendre d'autres travaux de rénovation après ceux déjà réceptionnés avec des malfaçons multiples. A la Maison de jeunes de la cité du 5-Juillet de Annaba comprenant 18 salles d'activités pédagogiques où s'est rendu le ministre, la délégation officielle a pris acte de la gestion de la mission impartie à cette structure destinée à l'animation de différentes sections pour enfants de différents âges, jeunes des deux sexes et associations culturelles. «Malgré une bibliothèque numérique, le livre gardera toujours son charme», a affirmé le ministre devant des enfants et jeunes enchantés. Au stade Chabou il a donné le coup d'envoi tournoi sportif national inter-quartiers de football. Cette enceinte sportive abrite l'association de Karaté Hamra Annaba que dirige Rachid Tigri, entraîneur national à l'origine de la formation de plusieurs champions d'Algérie. Le ministre de la Jeunesse et des Sports devait honorer des athlètes, cadres techniques et administratifs de nombreuses activités sportives et culturelles. Il s'est rendu auparavant à Seraïdi pour effectuer un état des lieux du Complexe régional d'éducation physique et sportive (CREPS). Cette infrastructure sportive qui, durant les années 1980 et 90 avait fait les beaux jours de nos athlètes des deux sexes de différentes catégories et dans différentes disciplines au côté de leurs homologues de l'étranger. A. Bouacha
