Un peu partout dans le monde, deux systèmes de financement des retraites existent. Le premier, généralisé en Europe, est celui du régime de répartition : c'est celui qui existe en Algérie. Le principe, fondé sur la solidarité entre générations, est simple : les actifs paient les pensions des retraités avec leurs cotisations. Son équilibre dépend évidemment du rapport entre le nombre de personnes qui travaillent et le nombre de pensionnés. Il se déséquilibre quand l'espérance de vie progresse. Dans cette hypothèse, les opérateurs, gouvernement ou partenaires sociaux, ont le choix entre plusieurs formules pour rétablir les comptes : retarder l'âge de départ à la retraite, augmenter les cotisations ou baisser le montant des pensions. Le deuxième système est celui de la retraite par capitalisation, très prisé du monde anglo-saxon : il n'existe pas en Algérie. Dans ce cas, les actifs épargnent chaque mois en vue de financer leur propre retraite. Les sommes sont gérées par des fonds de pension qui les font fructifier. La variation des taux d'intérêt exerce une influence directe sur les montants versés.