Ils étaient des milliers à sortir en ce premier vendredi du Ramadhan, répondant massivement à ceux qui tablaient sur l'essoufflement de la mobilisation en ce début du mois sacré ! Emmenée et animée par des jeunes, engagés jusqu'au bout dans la revendication citoyenne, la manifestation a eu pour lieu de rassemblement, et comme il est de coutume depuis le 22 février, le carré des martyrs à Aïn Siah, pour s'ébranler ensuite vers le centre-ville, à travers l'avenue du 1er-Novembre, entonnant des chansons patriotiques et scandant des slogans hostiles aux partis et aux figures emblématiques du pouvoir «corrompu et destructeur de l'espoir de tout un peuple», les manifestants refusaient à l'unanimité le dialogue avec les tenants du pouvoir actuel, incarné par Abdelkader Bensalah et Noureddine Bedoui, et rejetaient le timing proposé, y compris et surtout, la tenue d'une élection présidentielle le 4 juillet prochain. «Qu'il neige, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il fasse chaud, on va toujours sortir et on va continuer à le faire jusqu'à la satisfaction de nos revendications principales et essentielles», tels semblent être la devise et le principe des Mileviens rencontrés lors de cette 12e marche. «Pas de Bensalah ni de ses élections du 4 juillet ya Gaïd Salah – Un seul Gaïd, le Peuple, il faut que tout le monde le sache.» «Vous avez ruiné le pays, vous avez bouffé ses richesses, ça suffit, partez maintenant mais, non sans rendre des comptes.» A signaler que le rassemblement de ce vendredi s'est tenu en plein centre de Mila, à proximité du siège de l'APC et en face du square de la ville Rachid-Chaâboub, et ce, afin d'éviter aux participants la pénibilité d'accéder, pour cause de pente accentuée et la chaleur, jusqu'au siège de la Wilaya, sur les hauteurs de la ville. A. M'haimoud