Ils sont, exactement, 68 pères de famille qui attendent depuis une décennie l'achèvement de leurs logements relevant du programme LSP (logement social participatif). Ils ont frappé à toutes les portes, en vain. «Nous sommes désemparés et nous sommes pris en étau et dans un tourbillon administratif interminable. La direction du logement (DL) est aux abonnés absents. Le directeur que nous avons sollicité à maintes reprises n'a rien entrepris de concret pour nous venir en aide face au diktat du promoteur, en l'occurrence, Berouis Mounir, en charge de la réalisation des 68 logements au niveau de la localité de Sidi Belgacem sise dans la commune d'El Tarf. Cette direction n'est en fin de compte qu'un organisme budgétivore qui aurait dû disparaître depuis belle lurette». ont indiqué avec désarroi et abattement des représentants Nos interlocuteurs ont ajouté, les mines défaites et le moral au ras des pâquerettes que « les autorités censées veiller à l'application des lois de la République, toute honte bue, se dérobent à trouver une solution radicale à notre calvaire qui dure depuis 2010. Nous avons payé au promoteur, rubis sur l'ongle, tous les montants demandés. Nous avons rempli toutes les conditions mais ledit promoteur trouve, toujours, des alibis et de faux arguments pour ne pas livrer les logements. Tantôt c'est les VRD qui ne sont pas réalisés, tantôt c'est le poste transformateur qui n'est pas encore érigé. Ce sont de sempiternels justificatifs sans fondement. Le secrétaire général de la wilaya, interpellé dernièrement, nous a donné des «garanties quant à une prise en charge de nos doléances. Le wait and see est de rigueur». Quoi qu'il en soit, l'application de la loi par la coercition reste et est la seule manière qui peut pousser les entreprises récalcitrantes à s'acquitter de leurs engagements contractuels envers leurs clients. Trêve de tergiversations. Daoud Allam