Les algériens, où qu'ils se trouvent, n'aiment pas être tenus à l'écart de ce qui se passe au pays. Suite de la contribution d'un lecteur très concerné par l'évolution que connaît la rue algérienne. «Le peuple ne supporte plus l'humiliation et les mensonges des tenants du pouvoir ni leur volonté de prolonger, coûte que coûte, une gouvernance par procuration. La compassion, mille fois oui ! La soumission et l'idolâtrie, non ! Même si le système n'a pas mis un genou à terre, il y aura un avant et un après le 22 février 2019. Quels que soient les futurs dirigeants, ils ne pourront pas faire comme si rien ne s'était passé. Tous les discours de mise en garde et d'intimidation n'y feront rien, l'histoire est faite par les peuples ! Ceux qui jouent sur la peur ont peur. Peur de perdre leurs statuts et leurs avantages ! Les dirigeants actuels n'imaginent pas l'avenir. Ils agissent en réaction, très peu dans la vision à moyen ou à long terme. Sans tomber dans le slogan «tous pourris», certains étant de bons commis de l'Etat, d'autres n'ont pour seule ambition que de servir un système pour pérenniser leurs privilèges sans trop se préoccuper de l'essence même de la fonction qui leur est confiée. Quand toute une population se soulève contre un pouvoir obscur et contre le règne de l'arbitraire, l'espoir est de nouveau possible. Les démonstrations de force des Algériens n'augurent pas le chaos comme le prédisent certains, mais sont une saine prise de conscience collective qui donne des raisons d'espérer. Les Algériens ne sont pas moins réceptifs aux progrès que d'autres peuples. Notre patrie possède des talents, des créateurs, des scientifiques, des penseurs, des philosophes, des écrivains, des artistes, des intellectuels, des cadres et des personnels qualifiés… Notre pays a tous les atouts qui lui permettent de croire en l'avenir, pour peu que l'initiative soit encouragée, valorisée et pas méprisée comme une menace au fait établi, censurée, interdite, jalousée ou entravée par les responsables en place. Nos services publics peuvent devenir modernes et compétitifs s'ils sont expurgés de la plaie bureaucratique qui se nourrit du système en place.» M. B.