Agréée depuis deux ans, l'Association protectrice des animaux, présidée par une juriste, ne cesse d'engager des procédures pour l'interdiction d'abattre, par les services d'hygiène et de salubrité publique, les chiens et chats errants qui pullulent dans la ville. Ces bêtes qui se déplacent en meutes se regroupent et déambulent parmi les citoyens dans les rues, les marchés et près des étals et des poubelles. Si ces animaux dorment aussi le jour sous les platanes, le soir, ils hantent les rues, semant la peur chez les citoyens surtout ceux qui se lèvent de très bonne heure, se rendant dans les mosquées ou ceux qui rentrent tard chez eux. A signaler aussi que, récemment, dans une ville de l'ouest, un enfant mordu par un chien a succombé. L'animal était porteur de la rage. Pour avoir plus d'informations sur ce sujet, nous avons interrogé le maire de la ville pour savoir si des opérations d'abattage ont été menées. Il nous dira : «Nous avons mené plus d'une opération d'abattage de ces animaux potentiellement nuisibles et dangereux qui menacent la santé et même la vie de nos concitoyens, mais malheureusement, nous avons cessé de mener ces opérations à cause d'une association qui se démène pour interdire l'élimination de ces animaux.» Lors de notre entrevue avec le P/APC, la présidente de cette association a été invitée à prendre part à cette entrevue. Au vu des photos prises sur le vif montrant une de ces hordes attroupée non loin du lycée Ferroukhi, la responsable de l'association a fait savoir que «l'élimination de ces bêtes était un acte contraire à la réglementation et l'éthique et aux préceptes religieux de l'Islam». En échange, la présidente a exigé du maire l'attribution d'une assiette pour la réalisation d'une fourrière où, déclare-t-elle, elle s'attellera à les regrouper et les nourrir. De plus, elle propose d'installer à proximité des décharges des mangeoires et des abreuvoirs pour les nourrir et les protéger. Le maire, pour sa part, a souligné qu'il n'était pas dans ses prérogatives d'attribuer des lots de terrains, ni lui ni même le chef de daïra, la présidente, quant à elle, a reproché au chef de l'exécutif communal de ne pas avoir effectué des démarches auprès du wali dans ce sens. Excédé, le P/APC a répondu : «Ma mission est de protéger les humains contre les dangers et les menaces que représentent ces bêtes qui ne cessent de proliférer et il vaut mieux prévenir que guérir et, partant de cela, j'organiserai des battues conformément à la réglementation.» Les habitants pour ce qui les concerne réfutent catégoriquement la position de l'association. Karim O.